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Mes passions

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Quatrième de couverture :

C'est dans les Halles centrales de Paris récemment construites par Baltard que Zola situe son troisième épisode des Rougon-Macquart. Après "la course aux millions" décrite dans La Curée, ce sera la fête brenghelienne du Ventre de Paris, ses amoncellements de victualiies, ses flamboiements de couleurs, ses odeurs puissantes.

Florent, arrêté par erreur lors du coup d'Etat du 2 décembre 1851, s'est évadé du bagne de Cayenne. Il retrouve à Paris son demi-frère qui, marié à la belle Lisa Macquart, fait prospérer l'opulente charcuterie Quenu-Gradelle. Mais la place de Florent est-elle à leurs côtés ? A-t-il renoncé à ses rêves de justice ? Car si l'Empire a su procurer au "ventre boutiquiers", au ventre de l'honnête moyenne… le consentement large et solide de la bête broyant le foin au râtelier, il n'a guère contenté les affamés. Et la grande kermesse flamande va réveiller bientôt l'éternel affrontement des Maigres et des Gras.

Ce que j'en ai pensé :

Florent après s'être évadé du bagne regagne tant bien que mal Paris, il se retrouve un matin aux aurores en même temps que les charrettes garnies de légumes aux Halles. Il y rencontre Gavard , un marchand de volailles, qui va le conduire à son frère Quenu qui le croit mort. Quenu est devenu un charcutier de renom, il est marié à Lisa la belle charcutière qui n'est autre que la petite fille d'Adélaïde, la fille de l'horrible Antoine Macquart. Orphelin, Florent a élevé seul son demi-frère et celui-ci l'accueille à bras ouverts. Les ragots de voisinage vont bon train dans ce quartier, les commerçants et surtout les cancanières s'interrogent sur ce Florent que Lisa fait passer pour son cousin. Avec l'aide de Gavard il finit par trouver un emploi comme inspecteur au pavillon de la marée, il devient l'objet de tous les regards et de toutes les suspicions. Gavard le présente à un groupe d'homme qui se réunissent dans l'arrière salle d'un café où ils critiquent le régime et prônent l'insurrection, fatalement Florent revient à la politique, il devient le leader de ce petit groupe. Lisa voit dans cet attrait pour la politique un danger pour son commerce, elle prend peur car Quenu s'est laissé entraîner par son frère et commence à exprimer haut et fort des idées révolutionnaires, elle voudrait retrouver la quiétude d'autrefois et pour cela elle souhaite que Florent s'éloigne d'eux

Quel talent, quelle verve pour nous décrire cette effervescence aux halles où la nourriture afflue et s'entasse, ces charrettes qui arrivent les unes derrière les autres, ces étalages de fruits, légumes, viandes, marchand et marchandes de toutes sortes, les couleurs, on s'y croirait. Un troisième volet dans lequel combattent les gras et les maigres, sous ce pavillon Baltar, les gras, comme Quenu, s'engraissent, s'enrichissent alors que les maigres, comme Florent, ne pensent qu'à changer de monde. Ce roman c'est aussi un roman sur les commérages, les médisances et les ravages qu'elles entraînent, les femme s'y font rivales et n'hésitent pas à médire les unes sur les autres comme la poissonnière et la charcutière que l'on imagine bien chacune devant sa boutique à se toiser mutuellement. J'ai adoré voir évoluer tous ces personnages dans le tapage de ce quartier très animé et très pittoresque qu'est ce "ventre de Paris". J'en ai aimé les couleurs, l'ambiance et le vocabulaire gouailleur. Un très bon moment de lecture qui nous entraîne vers les anciens quartiers de Paris et qui m'ont rappelé de bons souvenirs.

Quatrième de couverture :

Incapable de supporter plus longtemps la liaison que son mari, Boris, neuroscientifique de renom, entretient avec une femme plus jeune qu'elle, Mia, poétesse de son état, décide de quitter New York pour se réfugier auprès de sa mère qui a, depuis la mort de son mari,

Ce que j'en ai pensé :

Quelques temps après que son mari lui ai dit qu'il voulait faire une pause, Mia atterrit à l'hôpital pour dépression, puis se rend dans une petite ville du Minnesota où sa mère finit ses jours dans une maison de retraite. Elle se lie avec le petit groupe d'amies de sa mère et donne des cours de poésie à de adolescentes. Elle devient l'amie de Lola sa voisine mère d'un petit bambin et d'une petite fille Daisy. Mia s'interroge sur son parcours de femme .

Arrivée péniblement à la page 112 voici ce que j'ai lu :

"Mais avant d'en arriver là, je veux vous dire, Gentil Lecteur, que si vous êtes ici avec moi maintenant, sur cette page, je veux dire : si vous avez atteint ce paragraphe, si vous n'avez pas renoncé, ne m'avez pas envoyée, moi, Mia, valdinguer à l'autre bout de la pièce ou même si vous l'avez fait, mais vous êtes demandé s'il ne se pourrait pas que quelque chose se passe bientôt et m'avez reprise et êtes encore en train de lire, je voudrais tendre les bras vers vous et prendre votre visage à deux mains et vous couvrir de baisers [...]"

Je n'aime pas du tout ne pas finir un livre, mais là je suis obligée de vous le dire car je suis vraiment déçue par cette lecture. Passer d'un personnage à un autre, d'une réflexion à une autre et je suis perdue.  Les mélanges de citations et de réflexions inattendues me déconcertent. J'ai l'impression de commencer quelque chose qui ne se finit pas pour passer à autre chose qui n'a rien de commun avec ce que je viens de lire. Un livre qui a une couverture bien jolie.
Par contre je vous invite à aller voir d'autres commentaires beaucoup plus enthousiastes que le mien.

Quatrième de couverture :

Impuissante face à la terrible disparition de sa jumelle Violette, Olivia suit ses parents à San Francisco pour prendre un nouveau départ. Là-bas, elle décide de customiser l’une des robes préférées de sa sœur chez une mystérieuse couturière, qui à partir de ce modèle en confectionne trois ! Trois robes dont chacune a le pouvoir d’exaucer un de ses vœux. Magique !
Premier souhait : revoir sa sœur, bien sûr, qui lui manque tellement. Pourtant les retrouvailles tant attendues ne se passent pas tout à fait comme prévu... Il en va de même pour les autres vœux, dont la réalisation la laisse désemparée. L’amour, les secrets, la trahison et un passé brumeux ressurgissent et Olivia se pose des questions : ne se tromperait-elle pas de rêves ? Elle découvre peu à peu que ce qui compte, c’est de savoir ce que l’on veut vraiment, et de le réaliser soi-même.

"SI VOUS POUVIEZ TOUT AVOIR, QUE DEMANDERIEZ-VOUS ? "

Ce que j'en ai pensé :

Parce que Violette a disparu ses parents et sa sœur jumelle ont déménagé à San Francisco. La perte de sa jumelle est dure pour Olivia, ses parents qui se déchirent un peu plus chaque jour car ils souffrent eux aussi ne lui sont pas d'un grand secours. Une nouvelle vie commence pour elle, un nouveau lycée, peut être de nouveaux amis. Mais trop renfermée elle n'arrive pas à s'intégrer. A l'occasion d'une soirée organisée en l'honneur de sa mère elle doit avoir une jolie tenue, elle emprunte une robe de sa sœur mais doit la faire réparer car elle a un accroc. Elle se rend, au hasard, à la Mariposa de la Mission où elle va faire la connaissance de Posey une couturière un peu particulière mais qui va lui confectionner une très belle robe sur laquelle se trouve un papillon. Olivia ne le sait pas mais cette robe est magique et quand à bout de nerfs elle appelle sa sœur, le papillon s'envole et sa sœur apparaît.

Une belle couverture bleue, une belle robe de bal blanche pour un joli conte de fée, des papillons qui s'envolent et des vœux exhaussés.
 Mais c'est aussi l'histoire du deuil, ce n'est pas facile d'être séparé pour toujours d'une personne qu'on aime, ce n'est pas facile de s'habituer à vivre autrement sans elle et c'est de tout cela dont il est question dans cette histoire. Une histoire très touchante avec deux jeunes filles très différentes, l'une est un peu timide et renfermée tandis que l'autre est plus extravertie, mais très attachantes l'une et l'autre et pour ne rien gâter un jeune homme mystérieux et beau. Un mystère perdure au sujet de la couturière " Posey ", on ne sait pas grand-chose sur elle on sait simplement qu'elle choisit sa clientèle et que c'est elle qui offre les robes magiques, cette histoire ne nous permet pas de la découvrir. Un livre très plaisant à lire.
Quatrième de couverture :

Trois sœurs que la vie a éloignées se retrouvent chez leur père à l'occasion d'un dîner d'anniversaire. Dans la maison d'enfance, les souvenirs affleurent. Les gestes deviennent nerveux, les langues fourchent et les rancœurs s'invitent autour de la table.
Au dessert, un secret de famille est révélé. Une bombe à retardement qui va, sourdement, modifier le quotidien de chacune des filles.

Ce que j'en ai pensé :

C'est l'anniversaire d'Irène, 38 ans, qui réunit la famille dans la maison familiale. Les relations entre les trois sœurs et leur belle-mère Catherine sont très tendues. Un mot un peu plus fort, une réflexion et l'orage éclate. Catherine insinue que la mère "Sainte Martine" n'était pas aussi sainte que l'on veut bien le dire et laisse entendre qu'une des filles ne serait pas la fille d'Albert. Laquelle personne ne le dira mais Irène, en tant qu'aînée se sent tout de suite visée. Certains détails de son enfance lui laissent penser que c'est elle qui ne fait plus entièrement partie de la famille.

Un petit livre qui se lit très vite mais qui manque un peu de consistance. Le début donne envie d'en savoir plus, mais très vite on soupçonne ce que sera la fin. J'ai regretté que l'auteur n'aille pas plus loin dans ce qu'éprouvent ces trois sœurs face à cette révélation et des conséquences qu'elle peut entraîner sur leurs vies. Que le père ne se rapproche pas d'elles, que ces trois sœurs ne soient pas plus solidaires les unes envers les autres. Moi qui aime les histoires de secret de famille je trouve ce premier roman sans grande surprise, j'attends le prochain de cette jeune auteure.

Quatrième de couverture :

Elle c'est Désirée, la bibliothécaire, et lui c'est Benny, le paysan. Elle dévore avec autant d'ardeur livres et produits bio, lui élève des vaches et n'imagine pas qu'on puisse lire – de son plein gré -. Pourtant, ils se sont promis trois essais pour avoir un enfant ensemble. Si cela ne donne rien, c'est terminé pour toujours. Et si ça marche…

Ce que j'en ai pensé :

Le caveau de famille, titre faussement lugubre, est la suite du Mec de la tombe d'à côté.

Quand on quitte le 1er volet, Désirée, la bibliothécaire intello, indépendante est seule avec son désir d'être mère et Benny, le fermier rustre, s'est mis avec Anita, une femme parfaite pour tenir sa maison et l'aider à l'étable. Désirée a demandé à Benny d'être le père de son enfant, même si elle doit l'élever toute seule, ils s'accordent trois essais…

Trois essais, un peu plus même et Désirée est enceinte, voilà que les deux tourtereaux qui s'aiment malgré leurs caractères et leurs vies à l'opposé des uns et des autres décident de vivre ensemble. Après bien des hésitations et après avoir fait partir Anita, Désirée s'installe à la ferme, Bonjour vaches, veaux et…. Mais cette vie qui sombre dans la routine va-t-elle les satisfaire ? On est loin des contes de fées, il n'est pas aisé de jongler avec la vie professionnelle et la vie de famille. De galères en galères, des fins de mois souvent difficiles, des ennuis qui arrivent de toute part, tout cela fatigue.Comme pour le premier livre, cette suite est racontée à deux voix, deux points de vue, celui de la femme et de l'homme. Les chapitres sont courts, les paroles un peu vives et un peu aigries pour raconter chacun son rôle dans cette famille, il y a des instants où elle se dit qu'elle allait devenir folle si elle n'avait pas quelques heures, juste 2 ou 3 rien que pour elle, elle en assez d'être débordée avec son travail de bibliothécaire, les marmots en couche, les trajets éreintants entre ville et compagne et à l'occasion les vaches à traire le week-end et lui, qui doit gérer sa vie paysanne avec toutes ses difficultés, il aimerait bien qu'on l'aide davantage à la ferme, et cette putain de neige qui le fait pester quand elle tombe drue et qui le fait se lever à cinq heures du matin car qu'il doit déblayer l'accès à la ferme pour le camion de lait et puis il n'aime pas se retrouver seul dans la maison froide, à boire son café instantané avec l'eau chaude du robinet, elle ne peut pas trouver du travail à domicile ?

J'ai bien aimé ce second volet, on y retrouve le style plaisant du premier, pétillant d'humour malgré la vie difficile menée par notre couple, de toute façon je ne pouvais pas résister à lire cette suite, et je n'ai pas été déçue. Ce n'est peu être pas de la grande littérature, mais peu importe.La fin on l'imagine comme on veut, complètement désespérante ou alors très drôle avec cette maman débordée, les marmots qui n'en ratent pas une entre les jambes, à vouloir servir le café qu'elle n'a pas.

Quatrième de couverture :
Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais gout de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d'à côté, dont l'apparence l'agace autant que le tape-à-l'œil de la stèle qu'il fleurit assidument.
Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s'en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacrée dose d'autodérision. Chaque fois qu'il la rencontre, il est exaspéré par sa voisine de cimetière, son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie.
Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis... C'est le début d'une passion dévorante. C'est avec un romantisme ébouriffant et un humour décapant que ce roman d'amour tendre et débridé pose la très sérieuse question du choc des cultures.

Ce que j'en ai pensé :

Elle est bibliothécaire et a pour passion les livres, elle vit dans un appartement tout blanc, avec quelques plantes vertes, elle ne sait pas cuisiner et aime l'opéra. Il est paysan avec un cheptel de 24 vaches laitières, il lit les publicités pour les tracteurs, il traîne derrière lui une odeur d'étable dans sa cuisine mal entretenue, il rêve d'une épouse qui lui ferait la cuisine, le ménage, et des enfants. Ils se rencontrent au cimetière elle est devant la tombe stricte de son mari, lui il vient s'occuper des multiples plantations sur la tombe de ses parents. Ils n'ont rien en commun, tout les oppose, mais un jour ils échangent un sourire, un sourire qui les éblouis et qui va enclencher une avalanche de sentiments. Vont-ils pouvoir s'aimer ? Vont-ils pouvoir envisager une vie commune, s'entendre dans leurs mondes si différents ?
Voilà une romance pleine d'humour, drôle et tendre, qui commence dans un lieu peu ordinaire, un cimetière. Ce roman est une caricature de deux mondes, celui de la campagne et celui de la ville racontée alternativement par lui et par elle, ce qui donne au lecteur les deux points de vue, ce qui est parfois très amusant. Une lecture des plus agréable même si la fin m'a laissée un peu dubitative. J'ai vraiment hâte de lire la suite



Quatrième de couverture :


Dans une petite ville du Chili qui vit les dernières heures du régime de Pinochet, une boucherie de quartier est le théâtre de curieuses rencontres : des réunions secrètes s'y tiennent, des passions s'y nouent …
Un enfant aux yeux de nuit, une institutrice révolutionnaire et un boucher fort en gueule composent ainsi le trio majeur de cette fable moderne, teintée d'humour et de poésie.
Mais sous la naïveté apparente du récit, l'auteur condamne sans appel les régimes totalitaires…

Ce que j'en ai pensé :
 Tomaseo, ou plutôt Tom c'est plus facile à dire, est un jeune garçon gai, heureux malgré "ces yeux de nuit". Tom a un secret quand il veut quelque  chose il fait en sorte d'y penser très fort en fermant ses yeux.
Il vit avec son père Juan car sa mère est décédée à sa naissance. Juan est boucher, la journée il prépare et sert les clients, mais la nuit aux environs de minuit des hommes, dissimulant leurs visages, d'un pas pressé, se retrouvent derrière l'arrière boutique, et la boucherie prend une allure floue de Bureau révolutionnaire. Il faut dire que nous sommes au Chili, sous Pinochet, et on sait qu'il est dangereux de s'opposer au régime.
Et puis il y a Dolorès, l'institutrice au grand coeur qui a un petit faible pour Tom et qui deviendra la maîtresse de son père pour le grand bonheur de l'enfant. Mais d'un jour à l'autre les choses changent, surtout quand on voit la milice roder,  que va-t-il rester de ce trio ?
Un petit livre, 90 pages, qui se lit d'une traite. Une tranche de vie pleine d'émotions, de tendresse et de douceur. Comment ne pas aimer ce petit Tom ?
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Quatrième de couverture :
La France de Napoléon III vue par Zola : " A cette heure, Paris offrait, pour un homme comme Aristide Saccard, le plus intéressant des spectacles. L'Empire venait d'être proclamé... Le silence s'était fait à la tribune et dans les journaux. La société, sauvée encore une fois, se félicitait, se reposait, faisait la grasse matinée, maintenant qu'un gouvernement fort la protégeait et lui ôtait jusqu'au souci de penser et de régler ses affaires. La grande préoccupation de la société était de savoir à quels amusements elle allait tuer le temps. Selon l'heureuse expression d'Eugène Rougon, Paris se mettait à table et rêvait gaudriole au dessert... L'Empire allait faire de Paris le mauvais lieu de l'Europe. "

Ce que j'en ai pensé :

Voici le 2eme roman de la série des Rougon-Macquart. Nous retrouvons deux des fils de Pierre Rougon à Paris. Eugène qui fut un agent des plus actifs du coup d'Etat et qui est devenu un puissant Ministre et son frère Aristide. Aristide, qui a changé de nom, Rougon pour Saccard qui sonne comme de l'or, est très ambitieux. Il compte sur la notoriété de son frère pour accéder à un poste important. Ses débuts sont difficiles mais son emploi à l'hôtel de ville lui donne accès aux travaux à venir pour redessiner Paris et il va se pouvoir se lancer dans les spéculations financières et connaître ses premiers succès. Veuf, il se remarie avec Renée, une jeune aristocrate perdue de réputation mais qui lui apporte une forte dot. Il fait revenir à Paris son fils Maxime un jeune garçon de quinze ans, car il songe qu'un fils de cet âge le poserait et l'installerait dans son rôle de veuf remarié, riche et sérieux. Renée va entraîner Maxime dans ses soirées mondaines, où l'argent coule à flot, où la vie n'est qu'insouciance. Pendant ce temps-là Aristide continue à agir sans aucuns scrupules dans le seul but de gagner toujours plus d'argent sans s'apercevoir qu'entre sa femme et son fils les liens de camaraderies se transforment en liens charnels.
Pendant plus d'une année Renée et Maxime se vautent dans l'orgie des plaisirs, dans leur belle existence de goûters, de caprices, de plaisir faciles tandis que Saccard connaît ses premiers revers de fortune et emprunte de plus en plus.
Dans ce deuxième volet nous rencontrons aussi une de leurs sœurs Rougon, Sidonie, avec sa face jaune et dolente, son éternelle robe noire, elle est entremetteuse, puis courtière on a du mal à connaître son intérêt. C'est elle qui a arrangé le mariage entre Aristide et Renée et c'est encore elle qui est là rôdant quand les besoins d'argent se font sentir, quand le mari commence à soupçonner son épouse.


Dans ce tome il me semble avoir approché les personnages de très prêt,  ils sont souvent odieux  dans leur façon de penser et de vivre, profiteurs, faisant argent de tout en oubliant tout sentiment. J'ai bien aimé les descriptions sur ce vieux Paris, j'ai retrouvé les noms des rues connues, je me suis reposée dans la serre de l'hôtel des Saccard sous les berceaux de lianes tout en voyant des bananiers pliants sous les grappes de fruits, le rouge des bégonias, les orchidées les plus variées, j'ai imaginé les belles robes décrites par Zola. En bref ce fut un grand moment.

Je vous dis à très bientôt pour vous parler du prochain volet : Le ventre de Paris.



Quatrième de couverture :

À ce moment, le gendarme Rengade écarta brusquement la foule des curieux. Dès qu'il avait appris que la troupe revenait avec plusieurs centaines d'insurgés, il s'était levé. Dehors, sa blessure se rouvrit, le bandeau qui cachait son orbite vide se tacha de sang. Sa tête pâle enveloppée d'un linge ensanglanté, il courut regarder chaque prisonnier au visage, longuement. Et, tout d'un coup :
«Ah ! le bandit, je le tiens !» cria-t-il.
Il venait de mettre la main sur l'épaule de Silvère.
Rengade se tourna vers l'officier, qui n'avait pu trouver parmi les soldats les hommes nécessaires à une exécution.
«Ce gredin m'a crevé l'oeil, lui dit-il en montrant Silvère. Donnez-le-moi... Ce sera autant de fait pour vous.»

Ce que j'en ai pensé :

Ce sont Les billets de Stephie qui ont déclenché mon désir de relire les romans de Zola, j'en ai lu quelques uns il y a des années mais pas toute la série et surtout pas dans l'ordre.

L'intrigue se situe dans les jours qui suivent le coup d'Etat en 1851 à Plassan. Ce premier tome permet à Zola de situer ses personnages les uns par rapports aux autres .

Tout commence par Adélaïde Fouque, surnommée Tante Dide, femme psychologiquement fragile. Adelaïde va avoir deux hommes dans sa vie, son mari Rougon dont elle aura un fils, Pierre et Macquart, un braconnier, dont elle aura deux enfants Antoine et Ursule.

Pierre déborde d'ambitions, poussé par son épouse Félicité, il n'hésite devant rien pour changer de classe sociale jusqu'à spolier les biens de sa mère au détriment d'Ursule et d'Antoine. De leur union naîtrons trois fils pour lesquels ils aspirent à de belles réussites sociales ainsi que deux filles

Antoine est un personnage peu reluisant qui vit au détriment de sa courageuse femme et de ses enfants. Il est paresseux et lorsqu'il boit il n'hésite pas à frapper son épouse. Il passe ses journées à ne rien faire tout en vouant une haine à ce demi-frère à qui il réclame son argent. Antoine et Fine auront deux filles et un garçon.

Silvère et Miette les deux jeunes amoureux qui viennent apporter un peu d'amour et de fraîcheur, deux amoureux qui dans l'allégresse de leur jeunesse vont se laisser entraîner vers des évènements qui les dépassent.

Juste quelques mots pour dire que j'ai lu ce roman avec beaucoup de plaisir et j'ai bien aimé. Je n'ai pas trouvé trop de longueurs, ce que je redoutais un peu. Zola pose un à un ses personnages détaillant le contexte dans lequel ils vivent, leurs relations amicales et familiales. Un 1er tome riche en évènements où de nombreux personnages se côtoient. L'arbre généalogique se dessine et je n'ai qu'une envie, lire la suite des aventures de la famille des Rougon-Macquat. Je continue donc avec La Curée.