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Mes passions

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Quatrième de couverture :

Cinq jours avant son mariage, notre meilleur ami meurt dans un accident. Sa fiancée arrive de Shanghaï, elle n'est au courant de rien. Nous nous apprêtions à briser son rêve, et c'est elle qui va bouleverser nos vies.

Ce que j'en ai pensé :

Comme tous les ans Marc, la star du reportage photo, a convié ses quatre meilleurs amis à un pré-noël, le 21 décembre, avant les traditionnels soirs de fêtes en famille. Mais cette année n’est pas comme les autres, Marc leur annonce qu’il va se marier avec une shanghaienne  qu’il a rencontré lors de son voyage en Chine au mois de juillet. Il les invite à être les témoins du mariage qui doit avoir lieu dans huit jours. Une fois leur stupeur passée ils acceptent tout en sachant que cette union risque fort d’endommager leur amitié « légèrement pique –assiette » et que leurs vies bien tranquilles, construites autour de Marc et surtout grâce à lui, ne sera plus la même si Marc une fois marié décide de ne plus être leur soutien financier. Marc demande à ses quatre amis d’aller accueillir le surlendemain la future mariée à l’aéroport.  
Mais la vie est parfois bien cruelle, les jours se suivent mais ne se ressemblent pas, le lendemain  du repas Marc a un accident de voiture, l’automobile prend feu, il meurt carbonisé. Les quatre amis, profondément peinés, décident de se rendre à l’aéroport au-devant de la jeune chinoise et de prendre les précautions nécessaires pour lui annoncer que son rêve est brisé, qu’elle est veuve avant d’être mariée, sans douter un instant que la jeune chinoise est prête à bien des sacrifices pour quitter son pays.
J’ai vraiment beaucoup aimé ce roman, il est tout à la fois bouleversant, drôle, dynamique, c’est un vrai bonheur.  Ce récit est bien écrit, le style est agréable, fluide, il se lit trop vite. L’histoire est bien menée, en tant que lecteur on se pose presque tout au long des questions sur le comportement de cette jeune chinoise, par moment elle semble être au courant du drame qui s’est joué et ensuite on hésite, on ne sait plus trop, on lui reconnaît un sang-froid terriblement oriental, elle apprivoise tout à tour les trois garçons et la fille, elle semble jouer avec eux. On n’a qu’une envie s’est d’en savoir plus.  Les quatre amis quant à eux essaient de chasser de leur tête l’image de Marc carbonisé dans son cercueil pour tenir leur engagement malgré la situation et prêter attention à la jeune promise en l’accompagnant dans ses fantaisies. Ils se dévoilent tour à tour, réfléchissent sur leur propre situation et sur leur véritable lien d’amitié.
Certaines situations sont cocasses, des réflexions font beaucoup rire et la fin est surprenante.
Une histoire magnifique que je vois bien adaptée au cinéma, c’est presque certain que ce serait un film qui plairait au public, mais en attendant je vous invite à vous poser dans un bon fauteuil pour à peine deux heures de détente assurée.

Je tiens à remercier le Club de lecture et les éditions "Le livre de Poche" pour cette délicieuse lecture.



J’inscris ce roman dans le challenge :

Quatrième de couverture :

Olivier, sauvageon de Bobigny sans père, croise Sarah, fille unique en quête de frère : innocentes les amours enfantines? Un joyeux lien se tisse préservé au milieu des quartiers de la mixité, de l'école massifiée, de la cruauté sociale ordinaire. Il dévoilera de nombreux mystères familiaux...

Ce que j'en ai pensé :

Sarah est la fille unique de France et Raphaël, un couple modeste qui veille à ce que leur fille ait le nécessaire pour suivre ses études. Sarah aurait pu être une collégienne comme les autres mais elle avait décidé d’être une bonne élève, ce qui n’est pas bien vu de certains camarades du collège! Si Sarah travaillait beaucoup pour être en tête de classe, Olivier en ne faisant presque rien, était toujours dans les dix premiers. Olivier n’a pas de père, il vit dans la citée avec sa mère souvent absente, il a suivi le même itinéraire de tous les garçons du quartier puis ensuite il est arrivé à s’affranchir des apparences. Des sentiments forts rapprochent les deux adolescents, si Sarah est à la recherche d’un frère, Olivier a envie de faire rire cette fille un peu trop réservée, il devient le frère adoptif de Sarah, le frère du quartier. Ils existent côte à côte. Olivier va suivre sa famille d’accueil quand ils vont quitter Bobigny pour Nogent. Grâce à la musique, il est facile pour Olivier de s’intégrer dans la famille de Sarah. Il en rencontre tous les membres : oncles et tantes, cousins et cousines, et le grand-père, un grand-père juif, il va découvrir certains secrets bien gardés sur sa mère et son père, des adultes qui n’ont pas pensé à son droit de savoir quitte à le blesser. Sarah va relever les défis à sa manière, elle va éprouver une grande émotion à jouer le rôle d’Electre tandis qu’Olivier prépare un concours de jazz.

Cet ouvrage aborde des thèmes intéressants : le sentiment de fraternité, les mystères familiaux. Deux thèmes que je n’ai pas trouvés, à mon avis, bien développés et analysés dans ce roman. Je n’ai pas compris pourquoi Olivier en vient aussi vite à entrer dans cette famille d’accueil, ensuite l’auteur nous fait découvrir cette famille juive, en insistant sur le grand-père, je m’attendais à ce que ce grand-père raconte un peu son histoire : eh bien non, plus rien. Quand Olivier pense avoir retrouvé son père, on n’est même pas certain que ce soit son vrai père, il ne se confronte pas à la vérité, au dialogue. Véritablement l’auteur n’a pas réussi à me convaincre de rentrer dans son histoire. Ses deux personnages principaux m’ont paru bien tristes et peu attachants, alors que le début était prometteur. Rien à relever non plus sur l’écriture, je ne l’ai pas trouvée très variée ni très recherchée. Une lecture qui ne me laissera pas un souvenir impérissable. 

Je remercie tout de même le club de lecture et les éditions L'Harmattan pour ce partenariat 






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Quatrième de couverture :
 
Dans aucun autre roman Zola n'a mis autant de lui-même que dans L'Œuvre. Zola, le critique d'art, ami de Cézanne, fervent défenseur, contre l'art officiel, de Manet, de Monet et de toute l'avant-garde qu'incarne Claude Lantier dans le roman. Zola, l'écrivain naturaliste, rêvant de donner son existence entière " à une œuvre où l'on tâcherait de mettre les choses, les bêtes, les hommes, l'arche immense ". Zola, l'homme enfin, et les souffrances quotidiennes de la création vues à travers l'insatisfaction permanente et l'angoisse de déchoir d'un peintre génial et d'un romancier travailleur. L'oeuvre ou le roman de la passion de l'art au détriment de la vie et de l'amour.

Ce que j'en ai pensé :

Claude Lantier, un des fils de Gervaise, habite Paris, jouant du coude pour se faire reconnaître sa peinture du public. Il travaille pour la sélection du prochain salon, une peinture un peu novatrice. Claude doute souvent de son art, il vit des moments difficiles qui le font tomber dans le doute. A ces moments de lutte il n’a qu’un seul remède : s’oublier et marcher à travers Paris seul ou avec ses amis. Un soir, rentrant fort tard, il rencontre Christine, une jolie jeune fille arrivant de Clermont, employée comme lectrice auprès d’une vieille dame dans un petit hôtel à Passy.  A cette rencontre vont suivre de fréquentes visites,  ils se retrouvent à l’atelier en vrais camarades. De lors de leurs promenades sans cesse répétées ils ressentent un charme et un bonheur jamais éprouvés jusqu’au jour où leur amour éclate et qu’ils tombent dans les bras l’un de l’autre.
Alors ce fut folie, Christine quitte brutalement Mme Vanzade. Tout de suite ils songent à partir, à quitter Paris, la vieille maison qu’ils ont aperçu un jour de promenade à Bennecourt à deux heures de Paris, les fait rêver. Christine est tout à son bonheur, elle ne veut plus penser à ce petit hôtel de Passy où elle n’avait d’autre distraction que de lire des livres de piété à Mme Vanzade, lui aspire à un peu de repos après le cuisant échec du salon des Refusés où son tableau jugé obscène avait fait rire à gorge déployée les visiteurs.
 Les premiers mois de leur installation coulèrent dans une félicité solitaire. Leur amour leur fait oublier les jours et les heures, ils flânent sans fin sur les chemins. Ils en oublient le travail, il oublit ses amis même Sandoz l’écrivain ami d’enfance. Quelques mois passe et un gros évènement vient changer leur vie, Christine est enceinte. Ce petit être va changer leur vie. Christine se montre comme une mère maladroite et ne peut plus suivre Claude dans ses promenades. Claude s’ennuie, tombe dans des tristesses noires, Paris le hante, il se remet à peindre. et commence à se rendre de plus en plus fréquemment à Paris pour vendre quelques études mais aussi pour renouer avec ses amis. Christine s’en rend compte et décide de déménager. Claude, lorsqu’il se retrouve sur le pavé de Paris, est pris d’une fièvre de vacarme et de mouvement, du besoin de sortir, d’aller voir ses camarades. Il file dès son réveil et laisse Christine seule. Les vieilles amitiés renouées il se remit à travailler avec obstination. Il lutte mais le jury refuse d’année en année ses tableaux. Les difficultés matérielles s'accumulent.
Zola signe encore une fois un roman très riche dans lequel plusieurs thèmes sont abordés : l’art, l’amour, l’amitié, le doute, la lutte…. Ses descriptions sont encore présentes : le même site à Paris vu à des heures différentes, selon les couleurs du temps.  Les personnages sont marquants  même troublants.
C’est un livre très poignant  et très triste où tout le monde perd courage, c’est presque désespérant de  voir tous ces artistes inventer des sources d’inspirations nouvelles pour se faire reconnaître et ne pas y arriver. comme Claude qui se tue de désespoir de ne pas atteindre son idéal. On éprouve des émotions fortes, oppressantes, de voir cet homme sombrer dans le désespoir entraînant son épouse et son fils dans sa désarroi. Et ce petit Jacques, quelle tristesse, sa souffrance imméritée donne la chair de poule. Christine, une femme amoureuse qui n’éprouve aucun sentiment maternel et  qui fait passer son mari avant son enfant, un enfant qu’elle laisse seul malade dans la solitude de la nuit.
L’ouvrage repose également sur l’amour de Claude et Christine, un amour qui efface tout, mais pour un temps seulement, car l’artiste renaît et son œuvre devient son épouse, son amante, sa raison de vivre.
Un roman un  peu sombre mais très beau.

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Quatrième de couverture :

Dans un appartement du fastueux palais de la Hofburg, à Vienne, qu'elle occupe en qualité de dame d'honneur de l'impératrice Elisabeth, une femme relate dans son journal intime les événements qu'elle vit à la Cour d'Autriche. D'origine bavaroise, elle a passé son enfance et une
partie de sa jeunesse en France, à Ornans, pays natal du peintre Gustave Courbet qu'elle a connu. Tôt humiliée par la vie, veuve à l'âge de dix-huit ans d'un mari qui la bafouait, la comtesse Alexandra est
devenue l'amie de Sissi, la petite princesse de Bavière qui, à la suite d'un hasard extraordinaire, a épousé l'empereur François-Joseph. Le sort des deux femmes, que des affinités particulières ont rapprochées, sera désormais intimement lié. Pendant près d'un demi-siècle, Alexandra va vivre dans l'ombre de la plus belle mais aussi de la plus
mystérieuse souveraine d'Europe. Elle va connaître les amours, les intrigues, les drames de la famille des Habsbourg poursuivie depuis la nuit des temps par l'implacable malédiction de la " Dame blanche ". Des bals de Vienne rythmés par les valses de Johann Strauss aux chevauchées sauvages dans les plaines hongroises de la Puszta, du palais de la reine Victoria aux fantasmagoriques châteaux de Louis II de Bavière, des rives du Danube à Madère, de l'Irlande à Corfou, du mariage de l'archiduc Rodolphe au drame de Mayerling, Alexandra n'abandonnera jamais Sissi, celle qu'elle révérera et aimera jusqu'à sa fin tragique sous le poignard d'un anarchiste à Genève, en bordure du lac Léman. Alliant le sens rigoureux de la documentation historique à son talent de romancier, André Besson fait revivre aussi dans ce livre des dizaines d'autres personnages à une époque où se jouait le destin de l'Europe. Dans cette fresque flamboyante, il brosse le portrait d'une femme d'une étonnante modernité, fière, indépendante, possessive, que n'asservit jamais aucun conformisme et dont la beauté est encore célèbre aujourd'hui.

Ce que n'en ai pensé :

Comme beaucoup j’ai adoré les films qui retracent la vie de Sissi  incarnée par la belle Romy Schneider. Aussi quand j’ai vu sur le blog de Mélusine ce roman j’ai eu envie de l’ouvrir et de me replonger dans l’histoire de cette belle impératrice.
Alexandra Von Schonburg, après de brutales épreuves, cherche un emploi pour se rendre financièrement autonome. Grâce aux relations de son oncle et de sa tante, et bien qu’elle n’en ait pas les titres, elle sera professeur de français et lectrice dans une grande famille munichoise, les Wittelsbach, alliés à la famille royale de Bavière. C’est au travers de son journal intime qu’elle tient épisodiquement que nous allons vivre avec elle sa rencontre avec Sissi auprès de laquelle elle vivra toute son existence.
Dès le premier jour de son arrivée Alexandra est présentée à ses futurs élèves, elle est frappée par leur décontraction et leur simplicité. Très vite elle va manifester un faible pour Elisabeth, surnommée Sissi.  Elles passent ensemble de longues heures, elles aiment l’une comme l’autre les longues promenades, les chevauchées dans les grandes plaines, les baignades dans la rivière, mais elles ont aussi les mêmes goûts de lecture et apprécient la poésie. Elles deviennent inséparables et très intimes.
Pendant ce temps-là Hélène, la sœur aînée de Sissi, se prépare à rencontrer l’empereur d’Autriche et rêve de devenir son épouse. Sissi accepte de l’accompagner à la réception donnée à l’occasion de l’anniversaire du monarque, mais lors du grand bal François-Joseph n’a d’yeux que pour elle et malgré la déception de l’archiduchesse Sophie, l’a demande en mariage. Sissi est presque « obligée » de devenir impératrice d’Autriche, car selon sa famille « On ne refuse pas un empereur ». 
Ses premiers pas sont difficiles, son mari l’aime avec passion mais sa belle-mère la persécute. Dès le début de son mariage Sissi refuse de se plier aux règles qui régissent la vie à la cour. Un climat d’hostilité entre l’impératrice et l’archiduchesse s’instaure pour de longues années. L’empereur est obligé d’intervenir de nombreuses fois car Sissi, malgré sa jeunesse et son inexpérience, ne se laisse pas faire. La vie à Hofburg strictement réglée par un lourd protocole, l’ambiance exécrable, les intrigues, les cancans de la cour, son horreur du conformiste incitent Sissi à s’éloigner et à entreprendre de nombreux et coûteux voyages.
 Elle va, seule ou avec l’empereur, habiter les plus beaux palais d’Europe, les plus luxueuses résidences, elle va fréquenter la plupart des grands personnages de son siècle, assister à des dizaines et des dizaines de réception grandioses, de dîners dans des cadres prestigieux, voyager en calèche, en berlines, en phaétons, par le train, sur de superbes bateaux. Nombre de pays vont la recevoir avec déférence, elle fera la découverte de grandes capitales où elle visitera les monuments, les églises, les quartiers aristocratiques ou populaires.
Elisabeth restera toujours belle, élégante et proche de son peuple qui la vénère. Tout au long de sa vie elle visitera les hôpitaux, les asiles, elle s’intéressera au sort des miséreux, contrairement à son époux hautain, qui reste distant avec tout le monde et dont les seules fréquentations en dehors des gens de la cour sont des ministres, des généraux, les fonctionnaires de son cabinet et ses domestiques. Elle dira de lui : « Franzi ne connaît pas son peuple. Il n’a jamais voulu le connaître. C’est un monde de gens dont il n’entend parler qu’en termes de statistiques. Il n’est jamais rentré dans une chaumière de paysan, dans le logement d’un ouvrier. Peut-être pas même dans celui d’un bourgeois. Pour lui l’homme ne commence qu’au baron ! ». 
Son amie, la souveraine roumaine Elisabeth de Weid écrit  ce poème :
« Les hommes voulaient contraindre
Une fée à obéir à leurs lois.
Lui imposer le harnais d’un protocole rigide.
La petite fée ne se laisse pas asservir.
Elle étendit ses ailes pour s’envoler
Et fuir ce monde qui l’ennuyait !

La vie ne va pas épargner la belle impératrice. Tout a commencé lorsque son beau-frère Maximilien, le frère de l'empereur, est assassiné au Mexique ce qui fit perdre la raison à son épouse Charlotte, puis la maladie lui prend sa petite-fille Sophie, quelques années plus tard, l'abominable drame de sa vie, Rodolphe le prince héritier, meurt à Mayerling, puis son cousin bien-aimé, Louis II, est emprisonné et assassiné, décèdent sa soeur aînée Hélène, son père... Elle aura de grands amis mais aussi de vrais ennemis La malédiction de la Dame blanche la hantera toute sa vie.
J’ai adoré ce livre. Est-ce vraiment la vraie histoire de Sissi ? Qu’importe ! L’auteur, en conviant Alexandra comme narratrice, nous fait vivre des instants privilégiés de l’histoire de l’éblouissante impératrice Elisabeth d’Autriche.  C’est un récit un peu moins romanesque que le film, mais s’en doute plus proche des réalités. Beaucoup de personnages très différents et de nombreux faits historiques revivent grâce à la plume très agréable de l’auteur.
Un très très grand moment de lecture qui nous fait pénétrer dans les coulisses de la vie d’une grande impératrice qui a marqué son temps.

J'inscris cette lecture au  challenge :

Quatrième de couverture :
Alfred Vigneux n'a jamais oublié Charlotte et lorsque, à l'occasion de la réfection de son immeuble, il exhume de la cave les documents paternels, son passé lui revient de plein fouet. Le vieillard solitaire, à l'existence jusqu'ici monotone et recluse, décide alors de réécrire l'histoire à sa façon. Adèle, son mari et leur jeune fils, Léo, se voient ainsi proposer un étrange échange : la jouissance d'un appartement dont le vieil homme est propriétaire contre sa présence à dîner, chaque soir. La famille, qui vit pauvrement, accepte et emménage dans l'immeuble. Très vite, cependant, le jeune Léo comprend qu'ils n'ont pas été choisis au hasard.

Ce que j'en ai pensé :

Léo et Adèle, sa mère, se sentent un peu intimidés par ce nouvel endroit, dépassés mais heureux. Ils ont quitté leur minuscule logement pour emménager dans cet appartement, un cinq pièces, où pour la première fois Léo peut avoir SA chambre.
Afred Vigneux, ce vieil homme, sans famille, sans amis et qui souffre d’une grande solitude a proposé à Adèle d’échanger l’appartement contre les dîners avec eux le soir.
Léo et Beer, son père, se posent bien des questions : que leur veut cet homme ? Quelque chose ne tourne pas rond, pour quelle raison les a-t-il choisis eux et pas les pauvres d’à côté ou les miteux d’en face ? Adèle reste sourde à leurs questions.
Quand à Alfred, seul dans son appartement, il sait que la mort approche à grand pas, il n’a pas peur de mourir, pas avant qu’il ait fini ce qu’il a entamé.


Ce livre se lit comme une courte pièce. Un vrai mélodrame se déroule sous nos yeux. Alfred a découvert dans un vieux carton des papiers laissés par son père, il découvre ce qu’il n’a pas vu alors qu’il avait treize ans, dorloté et protégé par sa mère, lors de ces années 1940. Son père avait fait sa demande pour être Administrateur provisoire et avait supervisé la vente de vingt-trois immeubles juifs à des acheteurs aryens. Dans un de ces appartements vivaient Charlotte Wiedsenberg, son mari Simon et leur petit garçon d’à peine trois ans.
Que de mélancolie, que d’émotions se dégagent de ces quelques pages. On sent la fatigue de ce vieil homme, on le voit monter difficilement ces quelques marches, épuisé, pour regagner son logement, on voit bien que pour lui les heures se succèdent avec une extrême lenteur, cependant on sent sa détermination à aller jusqu’au bout de ce qu’il a entrepris. On découvre aussi que Paris, pendant la seconde guerre mondiale, abritait des camps de travail dans lesquels souffraient des juifs.
Une très courte lecture à laquelle on ne peut rester insensible.

Une belle lecture à inscrire dans le challenge :


Quatrième de couverture :
 
Vous confiez toujours vos enfants à vos amies, à vos voisines, tout le monde le fait. Jusqu'au jour où ...

Callie et Suzy sont voisines et, malgré leurs différences, inséparables. La première, divorcée, élève seule sa petite fille. La seconde, mère épanouie de trois enfants, est mariée à un homme riche et séduisant : en apparence, une famille heureuse, parfaite... En apparence... C'est alors qu'une nouvelle voisine, emménage. Fragile, bizarre, elle cache un lourd passé. D'ailleurs elle vient juste de commencer un nouveau travail. A la garderie de l'école des petits voisins...

Ce que j'en ai pensé :

Callie et Suzy sont voisines et amies, elles passent beaucoup de temps ensemble, un peu trop peu, Callie a presque tous les soirs son couvert mis chez Susy.
Si Suzy, maman épanouie de trois petits garçons, mène une vie aisée avec le riche et séduisant Jez, son mari, Callie, séparée, essaie de survivre tout en s’occupant de sa petite fille  Rae rendue fragile par une maladie cardiaque. Debs, une nouvelle voisine emménage. Elle a des réactions bien étranges, elle semble cacher un lourd passé et s’effraie au moindre bruit, comme si elle avait peur. Elle est engagée à la garderie de l’école " génial, elle pourra s'occuper et surveiller les enfants du quartier", tandis que Callie se voit proposer par son ancien patron de reprendre son poste d’ingénieur du son. Après quelques arrangements Callie se retrouve donc avec deux fonctions, celle de maman et celle d’ingénieur, toutes les deux bien définies, chacune avec ses coins et ses bordures. Tout à l’air de bien se passer dans ce petit quartier mais ce n’est qu’illusions et mensonges...

Difficile d’en dire plus sans rien révéler de cette étonnante histoire, l’auteure a tout basé sur ces femmes qui vivent dans l’illusion ou l’apparence de leur vie bien organisée et bien cadrée. Mais connaît-on les gens qui nous entourent, amis ou voisins ? Une curieuse histoire de voisinage qui se lit facilement. Les chapitres sont courts, ils alternent principalement entre les trois protagonistes Callie, Suzy et Debs. Au début la vie est belle, tout va bien, et peu à peu on commence à entrevoir que les apparences sont trompeuses, certaines révélations m’ont surprises, mais l’intrigue est bien menée, on a bien un peu peur de ce qui va bien pouvoir arriver. Une lecture agréable qui fait presque le plus peur quand elle se termine.

Lecture à inscrire dans le challenge :

 




Quatrième de couverture :

Elles sont trente-cinq jeunes filles : la "Sélection" s'annonce comme l'opportunité de leur vie. L'unique chance pour elles de troquer un destin misérable contre un monde de paillettes. L'unique occasion d'habiter dans un palais et de conquérir le coeur du prince Maxon, l'héritier du trône. Mais pour America Singer, cette sélection relève plutôt du cauchemar. Cela signifie renoncer à son amour interdit avec Aspen, un soldat de la caste inférieure. Quitter sa famille. Entrer dans une compétition sans merci. Vivre jour et nuit sous l'oeil des caméras... Puis America rencontre le Prince. Et tous les plans qu'elle avait échafaudés s'en trouvent bouleversés...

Ce que j'en ai pensé :


Suite à un conflit mondial les Etats-Unis n’existent plus, le royaume d’Illéà l’a remplacé. Régie par la royauté la population est règlementée par des castes numérotées de un à huit, de la plus aisée à la plus miséreuse, ne se mélangeant pas et pouvant accéder à des professions bien définies. America Singer est une cinq. Elle défie la loi en aimant Aspen qui fait partie de la caste 7 et pourtant quand elle est dans ses bras elle se sent exceptionnelle, précieuse, irremplaçable. De par son âge et sa situation America peut remplir les conditions pour participer à La Sélection qu’organise le roi et la reine pour permettre à leur fils de trouver sa future épouse, la famille royale procède ainsi avec les héritiers du sexe masculin. Des centaines de jeunes filles espèrent être parmi les 35 élues pour rencontrer le futur roi et la sélection est difficile. Pourquoi America est-elle obligée de participer à cette sélection ? Parce qu’Aspen ne veut pas culpabiliser en lui offrant une vie de misère et parce que sa mère la harcelle car les familles des candidates tirées au sort reçoivent une compensation financière généreuse pour services rendus à la nation.
Malgré elle, America est sélectionnée pour faire partie des 35 candidates au trône d’Illéa. Elle sent le piège se refermer sur elle, un tourbillon de questions tournoie dans sa tête, comment a-t-elle pu atterrir dans ce palais, lui reste-t-il une chance, même minime, de retrouver sa vie d’antan et son amoureux ?
Sa première rencontre avec le prince la laisse médusée, elle veut bien devenir son amie, l’aider dans ses choix, mais pas être l’élue fiancée, ce prince peut-il accepter un tel marché ?

La couverture de ce livre est très belle et incite à la lecture de cette charmante histoire. Un mélange de romance, d’amitié et une touche d’action avec les attaques du palais par des renégats affamés et dangereux pour nous émerveiller par une histoire de prince, de belle robes et de féeries.

On s’attache beaucoup à America. C’est une jeune fille simple et belle, mais aussi autoritaire et très fière. Elle a son franc parlé et à une certaine tendance à la désobéissance, sa générosité et son amitié sont précieuses pour ceux qui l’apprécient. Ses rapports avec le prince sont aussi inattendus que pimentés, elle ne se laisse pas faire par les autres concurrentes mais reste sincère et de plus elle reste agréable avec le personnel du palais. La fin de l’histoire laisse présager une suite assez explosive entre le duel des amoureux et la combattivité des lauréates. On l’attend avec impatience. 

Lecture inscrite dans le challenge :



Quatrième de couverture :

Vincent Nimier croyait tout connaître de son frère Raphaël, jusqu'au jour où celui-ci est retrouvé torturé et assassiné sur un sentier des
Hautes-Pyrénées. Grâce à une mystérieuse vidéo, il découvre alors que son frère avait une femme et un fils, disparus il y a des années sans laisser la moindre trace. Vincent se lance à leur recherche, mais il ne sait presque rien d'eux pas même leur nom. Une seule certitude : ils sont en danger de mort et les hommes qui ont massacré Raphaël feront tout pour les retrouver avant lui !

Ce que j'en ai pensé :

Nice, un vendredi soir, la nuit vient de tomber, un jeune adolescent quitte le gymnase du lycée le plus prestigieux de Nice. Une ombre le guette, à peine sorti l’adolescent ressent une violente douleur qui le transperce, mais il est trop tard, il tombe, mort, on vient de l’assassiner d’un coup de couteau.
Presque en même temps à Cautereys, dans les Pyrénées, Vincent apprend que son frère Raphaël, disparu depuis deux jours, a été retrouvé mort. Il a été torturé avant d’être tué dans la montagne.
Deux crimes d’une extrême violence, deux enquêtes qui s’avèrent difficiles.

Alors que la police se montre pessimiste pour retrouver le ou la coupable du meurtre de son frère, Vincent, qui est un ancien flic, décide de mener sa propre enquête aidé de Camille, la compagne de Raphaël. Ils vont tout faire pour que le salaud qui a torturé Raphaël ne puisse pas s’en sortir. En plein désarroi, sans piste concrète, Vincent reçoit une banale enveloppe qui contient une cassette. La vidéo lui fait découvrir son frère avec un enfant qui lui ressemble et une femme. Ce n’est pas le mot « Fin » qui termine le film mais « Vincent, protège-les ». Dès lors Vincent a la certitude que c’est Raphaël le père de cet enfant qu’il ne connaît pas. Il doit se lancer à sa recherche ainsi qu’à celle de cette femme même s’il ne sait rien d’eux, il sent qu’ils sont en danger et il faut tout faire pour les retrouver.
Au même moment, la jeune Justine Néraudeux pénètre dans le lycée Massena. Elle vient interroger le proviseur et les élèves sur le meurtre de Sébastien Cordero, l'adolescent tué dans l'enceinte de l’établissement qui est pourtant un établissement bien surveillé, mais les choses ne sont pas toujours ce qu’elles paraissent !
Une intrigue se tisse, de longues et périlleuses recherches s’ensuivent. Les deux crimes ont l’air de n’avoir rien en commun, mais au fur et à mesure que les enquêteurs glanent leurs informations, ils avancent les uns vers les autres.

Dès le début l’auteur nous entraîne dans une histoire intéressante. Le rythme est soutenu et maintient le lecteur en haleine. On se doute bien que les deux enquêtes vont finir par se rejoindre, mais quand et comment ? Alors on s’imagine un scénario, puis un autre, car l’auteur nous mène sur différentes pistes pour mieux nous détromper ensuite. Une tension s’installe, monte en puissance pour se terminer sur une fin surprenante, qui, pour ma part, m’a laissée sceptique, elle me semble trop fantastique, trop irréelle.
Un roman bien écrit, bien mené, un vocabulaire riche qui nous entraîne dans le domaine des perceptions extrasensorielles, des recherches sur la télépathie et la psychologie. J’ai lu il y a quelques semaines « Les cendres froides » de Valentin Musso, un livre que j’avais beaucoup aimé, curieuse j’ai voulu lire son premier livre. Cette énigme m’a fait passer un bon moment, mais sans plus. Je suis contente d’avoir commencé par « Les cendres froides» pour découvrir les qualités de l’auteur.

Une lecture à inscrire dans le challenge :

 


Quatrième de couverture :

Depuis que je suis là, le monde entier me souhaite bon rétablissement, par téléphone, par mail, courrier, personnes interposées. Par pigeons voyageurs, ça ne saurait tarder. Bon rétablissement. Quelle formule à la con !

C'est en allant sur le blog de Stephie que j'ai prêté attention à ce livre qui avait rejoint ma bibliothèque depuis quelques jours et je suis vraiment ravie de cette lecture. Merci Stephie.

Ce que j'en ai pensé :


Jean-Pierre, 67 ans se réveille à l’hôpital, que lui est-il arrivé ? Il est là allongé sur son lit sans pouvoir bouger. Il a eu un accident, c’est un jeune prostitué qui passait par là qui l’a vu tomber et qui l’a repêché. Mais que faisait-il dehors à cinq heures du matin ? Comment est-il tombé ? Il n’a pas de réponse mais il va être obligé de passer un bon mois à l’hôpital, Veuf, sans enfant, très peu de famille, ses journées sont rythmées par les passages du personnel infirmier. Les journées commencent tôt, six heures du matin, ce qui laisse le temps de déprimer tout au long de la longue journée. Tout d’abord l’infirmière de nuit qui avant de finir son service passe prendre la température et la tension des malades, ensuite une des dames de service qui apporte le petit-déjeuner et qui invariablement lui demande, même si elle l’a vu la veille et l’avant-veille : « … du café, du thé, du lait » puis la journée s’écoule avec son compte d’heures supérieur aux heures passées au dehors. Il pourrait penser passer des journées tranquille entre deux visites d’infirmière ou de médecin, seul avec ses livres et son ordinateur, mais, et oui il y a un mais, une gamine de 14 ans ne cesse de passer devant sa porte et finit par rentrer dans sa chambre : elle veut lui squatter son ordinateur, qu’il le veuille ou non. Elle est hallucinante de sans-gêne cette gamine ! Puis il y a Camille, ce jeune étudiant qui est obligé de faire le trottoir pour payer ses études. Jean-Pierre ne comprend pas, comment il ne peut pas faire autre chose ? C’est pourtant un mec bien, qui non seulement lui a sauvé la vie mais il est allé témoigner au commissariat au risque de se faire emmerder par les flics sur son emploi du temps, de plus il est venu prendre des nouvelles. Il peut toujours critiquer ! Peut-être que l’une comme l’autre souffre ? La vie leur offre-t-elle ce qu’ils désirent ?

Un petit régal, drôle, émouvant et tendre, plein d’humanité sur des sujets sensibles. J’ai bien aimé ce bonhomme un peu ronchon dont la pudeur, circonstances obligent, en prend un coup mais qui le prend avec beaucoup d’humour. Toujours bougon, il rudoie ce pauvre jeune homme qui l’a sauvé, il tempête contre cette gamine qu’il trouve malpolie et trouve un peu de distraction avec ce policier qui le prend pour son père. Des personnages qui n’ont rien en commun mais que la vie a rapproché, ils vont arriver non seulement à se comprendre, mais à s’apprécier et à s’entraider. La plume de l’auteur donne vie à ses personnages, on a l’impression de les connaître, on voudrait en aider certains même si malgré toute leur souffrance ils gardent espoir. Un moment formidable

Cette lecture s'inscrit dans le challenge :

 

 
Quatrième de couverture :
 
Vida Winter, auteur de best-sellers vivant à l'écart du monde, s'est inventé plusieurs vies à travers des histoires toutes plus étranges les unes que les autres. Aujourd'hui âgée et malade, elle souhaite lever le voile sur l'extraordinaire existence qui fut la sienne. Sa lettre à sa biographe Margaret Lea est une injonction : elle l'invite à un voyage dans son passé, à la découverte de ses secrets. Margaret accepte la proposition de Vida mais, en tant que biographe, elle veut traiter des faitset ne croit pas au récit de Vida. Les deux femmes confrontent les fantômes qui hantent leur histoire pour enfin cerner leur propre vérité.

Ce que j'en ai pensé :
 

Quand Vida Winter a accordé autrefois une interview au Banbury Herald, à ce jeune journaliste mal à l’aise dans son costume neuf, marron et laid, et qui lui a lancé « Mme Winter, dites-moi la vérité », elle lui a répondu « entendu ». Une heure plus tard il était parti. La vérité elle ne lui a pas dite, comment aurait-elle pu ? Elle lui a raconté une histoire, une petite chose sans éclats, sans paillettes, une histoire qui a l’air d’avoir des allures de la vie réelle. Depuis cette rencontre elle s’est sentie envahie par une étrange sensation, une agitation qui perdure. Trente ans plus tard elle se trouve sur le point de se lancer dans des révélations qu’elle n’a jamais faites à personne. Elle invite une jeune biographe Margaret Lea à venir dans le Yorkshire afin de concevoir sa biographie. Margharet est sous le charme, s’il fallait en croire la lettre, la romancière la plus célèbre au monde voulait révéler la vérité sur elle-même, mais elle pense aussitôt : pourquoi vouloir la révéler à elle ?
Malgré sa réticence Margharet va se rendre dans le Yorkshire où elle va rencontrer une vielle femme très malade, presque mourante, qui, bien qu’amaigrie et fatiguée, va puiser dans une incroyable réserve d’énergie pour lever le voile sur son histoire. Dans les dédales en ruine du passé Vida va réveiller d’anciennes tragédies qui se sont passées dans le mystérieux et ténébreux manoir d’Angefield,où la folie a marqué les membres d’une famille à tel point que dans les alentours on dit du manoir qu’il est hanté. Seulement Margharet sait que Vida sait mentir ou inventer, elle va devoir démêler le vrai du faux et faire sa propre enquête sur le passé très mystérieux de cette femme et par la même occasion tenter de faire face à son propre malaise dûs aux mystères entourant sa naissance et à l’indifférence de sa mère.

On se plonge avec délices dans ce récit qu’on a du mal à quitter. C’est un roman très riche, extrêmement bien écrit, certains drames et leurs conséquences sont bouleversants, les personnages aux personnalités bien ancrées qui évoluent sur plusieurs générations sont tous différents les uns des autres, les apparences sont parfois trompeuses, les apparitions sont mystérieuses, les secrets sont bien gardés, il est difficile de démêler le vrai du faux. J’ai bien aimé l’ambiance très particulière de cette vaste demeure avec son jardin qui attire l’attention. J’ai aimé le charme et l’émotion qui se dégagent de cette lecture même si l’histoire de cette famille Angefield qui habite son manoir isolé est bien douloureuse. De plus ce livre qui fait références de nombreuses fois à d’autres œuvres littéraires m’a donné une grande envie de relire Jane Eyre. Un gros coup de cœur.
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Quatrième de couverture :
Jenny Fields ne veut pas d’homme dans sa vie mais elle désire un enfant. Ainsi naît Garp. Il grandit dans un collège où sa mère est infirmière. Puis ils décident tous deux d’écrire, et Jenny devient une icône du féminisme. Garp, heureux mari et père, vit pourtant dans la peur : dans son univers dominé par les femmes, la violence des hommes n’est jamais loin…

Ce que j'en ai pensé :
1942. Jenny est une bonne infirmière. Elle voulait travailler et vivre seule. Cela la rendait parfaitement « sexuellement parlant » suspecte. Ensuite elle voulut avoir un enfant sans être pour autant obligée de partager son corps et sa vie pour en avoir un et cela la rendit vulgaire. Elle perd son temps et paraît sur la défensive en essayant de prouver son innocence à ses parents dans la mesure où son père, sa mère, ses frères et même sa logeuse lui prêtent tous une vie de débauche. Mais obsédée par l’idée d’avoir un enfant elle trouve la solution idéale en profitant de l’érection d’un soldat, un mitrailleur revenu du ciel de France, dans le coma. Neuf mois plus tard naît S.T. Garp.

Ouf je suis enfin arrivée au bout de ce livre de 660 pages. J’ai dû m’acharner pour arriver au bout de « Ce monde selon Garp » que certains lecteurs qualifient de « génial » alors que moi, je l’ai trouvé ennuyeux et épuisant.
D’avant sa naissance après sa mort, ce prolixe roman raconte la vie de S.T. Garp. La vie d’un garçon qui vivant dans un monde de femmes a peur de tout. Un garçon qui vit avec ses continuelles obsessions (on le voit courir comme un fou pour traquer les chauffards, les arrêter et leur dire de conduire moins vite car il y a des enfants dans le quartier), un garçon qui vit dans la crainte de perdre ses êtres chers, qui voit dans le quotidien des dangers partout. Des peurs qui inévitablement provoquent des drames. Garp est un personnage tout à fait singulier, partagé entre son envie d’écrire, de faire de la lutte, vivant dans l’angoisse, une angoisse qu’il compare à « un crapaud du ressac », il a du mal à trouver sa place en ce monde et d’y être heureux. Il n’est pourtant qu’un être humain, comme tout le monde, mais qu’est-ce qu’il débloque par moments ! De son éducation dans une institution prestigieuse, couvé par sa mère qui y travaille, à son voyage à Vienne où il va découvrir son envie d’écrire, de son mariage à la naissance de ses enfants, on suit son destin. De longues descriptions, des histoires dans l’histoire. Si certains passages se veulent drôles, d’autres sont assez sordides. Certains personnages sont pathétiques, grotesques souvent, mais rarement drôles. A travers le personnage de sa mère il s’en prend à la concupiscence des hommes, il fait de ce personnage une icône du féminisme en pleine révolution sexuelle et émancipation de la femme dans les années 50. Il s’apitoie sur les sorts des femmes victimes des bas instincts des hommes, sur tous les problèmes de la violence, de la sexualité et de la famille dans univers un peu macabre.

Je ne m’explique pas la réputation de ce roman. Je l’ai trouvé ennuyeux, embrouillé, et parfois déjanté. J’ai fait de nombreux retours en arrière car j’avais lu sans lire certains paragraphes. Une chose est certaine c’est un livre que ne relirai pas.
 
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