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Mes passions

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Nous sommes à Montréal, il fait froid mais Anaba est resplendissante dans sa robe de mariée, elle attend, en compagnie de sa sœur Stéphanie son futur mari devant le palais de justice, Lawrence un avocat canadien très beau et brillant, mais au dernier moment, sans aucune explication, celui-ci ne vient pas. C'est à Augustin, le meilleur ami de Lawrence qu'il revient d'annoncer la mauvaise nouvelle, le marié ne viendra pas, il a fui car il a pris peur. Anaba décide de vivre auprès de sa sœur en France. Stéphanie est antiquaire et vit dans un petit village de Normandie. Ensemble elles restaureront ce qui peut l'être. Augustin, le garçon au regard vert jade, la joue barrée par une cicatrice, devient l'ami des deux sœurs et tombe amoureux. Il est écrivain et vit à Paris en bord de Seine. Alors qu'en France, Anaba et sa sœur essaient d'oublier grâce à leur travail et à leurs passions, Lawrence se bat pour sauver ce qu'il peut, il perd peu à peu son travail et son train de vie s'en ressent. Mais au milieu de ses turpitudes, il pense à Anaba, il ne pense qu'à elle et à se faire pardonner.

Mon avis : Pour celle qui aime les histoires romantiques, voici un livre qui va plaire. Nous voyageons du Canada à Paris, de temps en temps l'auteure fait dire à ses personnages quelques expressions canadiennes très amusantes. Les deux sœurs et leur père forme une famille très unie qui donne envie, Augustin a l'air d'être un "amour" de garçon. Cependant j'ai eu du mal à croire au repentir de Lawrence.
Clara Millet se dit être une femme libre, trente-six ans, pas de mari pas d'enfants, un appartement à Paris un peu vide, du travail quand elle en a vraiment besoin pour éviter les huissiers. Elle collectionne les amants, le dernier est Marc Brosset ; alors qu'elle l'aimait hier aujourd'hui elle ne l'aime plus. Sous ses airs de femme forte et libérée, Clara est fragile, hantée par cet amant qu'elle aime encore et dont elle ose à peine prononcer le nom, le seul pour qui elle serait prête à mourir. Elle a une relation très fusionnelle avec son grand frère qui depuis la mort de leur mère l'a toujours protégée et elle a ses trois copines Joséphine, Lucille et Agnès, ses trois amies qu'elle connaît depuis qu'elle est petite. Heureusement qu'elle les a ses bonnes copines avec lesquelles elle échange les confidences. D'abord il y a Joséphine qui vit en province, elle s'y ennuie un peu, toute dévouée à ses enfants mais qui en est arrivée à s'interroger au sujet de son aristocrate de mari. Médecin et responsable de clinique Monsieur De… . Il y a Agnès, mariée depuis treize ans qui fait une psychothérapie de couple pour soigner la jalousie maladive de son Yves. elle n'est pas très riche mais elle essaye de le cacher et puis il y a Lucille, si belle, si riche, si tout quoi, bref, le genre de fille qui vous donne des complexes.
Des femmes qui donnent l'impression d'être bien dans leur peau mais qui en fait ne sont pas une franchement épanouies. Elles se cachent derrière un masque. Elles se disent tout mais elles cachent l'essentiel, elles s'aiment mais elles vont se faire souffrir, elles ont envie de rire mais elles pleurent.


Mon avis : C'est le quatrième livre que je lis de Pancol que j'ai découverte il y a quelques mois. J'avais bien aimé les crocodiles, les tortues un peu moins, mais les écureuils m'ont réconciliée avec cette auteure. Ce livre ne laissera pas un souvenir impérissable. Clara, Joséphine, Lucille, et Agnés, les amies de toujours. Le roman commence au moment où Clara veut rompre avec Marc et compte revoir Rapha. Elle ne sait pas que ce coup de téléphone va bouleverser sa vie. La lecture m'a fait penser un peu à Desperate Housewiwes, mais en moins drôle, de l'extérieur des femmes bien dans leur peau mais qui sont en fait des femmes insatisfaites.
"Sa vie avait été longtemps une blessure béante qu'elle avait ensevelie sous une avalanche de plaisirs, d'éclats de rires, de postures grotesques, de pirouettes faciles et si elle voulait recommencer, neuve et forte, il fallait qu'elle fasse un grand feu de ces artifices passés".
Elle a quarante ans, un soir son compagnon lui a dit "Salut", elle ne peut le supporter. Elle s'engueule avec tout le monde, débranche son téléphone, n'ouvre plus la porte. Entre ses yeux, les barres de la colère se sont installées. Elle ne sort plus, sauf pour aller à la lavomatique où par le hublot de la machine elle regarde son linge tourner pendant des heures en buvant du café. Puis un jour ça s'est présenté comme ça, à cause d'un poster sur un bus de ville, elle a pensé que Venise, peut-être ? Elle vide son compte en banque, et part pour essayer de revivre, de se reconstruire. C'est l'hiver, en plein mois de décembre, la ville, froide et humide, est désertée par les touristes Les locataires de la pension où elle loge l'arrachent à sa solitude. Il y a là un prince russe en fauteuil roulant, Vladimir Pofkovitchine, avec qui elle se retrouve tous les soirs à table et avec qui elle partage ses rencontres journalières, une jeune danseuse et son amant qui vivent pleinement leur amour, et Luigi, le discret propriétaire de la pension et ses dix huit chats. Au fil de ses promenades dans les ruelles de cette ville magique elle trouve une librairie, elle regarde et elle rentre. Dino, le libraire, lui fait découvrir les trésors de ses rayons, les palais et les petites places et fait renaître en elle le désir et l'envie de l'autre.


Mon avis : Après l'univers maritime de la Hague, c'est à Venise que cette lecture m'a transportée. A nouveau la mer, et à nouveau des conditions climatiques difficiles. Nous sommes au mois de décembre, Venise désertée de ses tourismes est froide et brumeuse. Nous sommes en présence d'une femme qui est seule elle aussi. Dans les déferlantes c'est la mort qui a mis fin à un grand amour, ici c'est la séparation de deux êtres qui se sont follement aimés et qui ne s'aiment plus. Dès les premières pages du livre, j'ai été marquée par cette femme brisée par une passion malheureuse et qui tente de ne pas sombrer. C'est à travers ses promenades que j'ai redécouvert Venise, la place San Marco, les ruelles, c'est à travers ses récits et ses émotions que j'ai aimé d'emblée ces autres personnages qui cachent eux aussi des cœurs meurtris, abîmés par les hasards de la vie. Tout d'abord, Luigi, le propriétaire de la pension avec ses dix-huit chats, solitaire et silencieux qui attend sa fille tout en construisant des maquettes en allumettes, elle doit venir avec son fils à Noël, et il les attend inlassablement. Carla ensuite, tiraillée entre son amour pour Valentino et son amour de la danse, et surtout le prince russe dans son fauteuil roulant, qui ne sort plus depuis de nombreuses années. Elle qui n'est attachée à plus rien, veut rentrer à l'heure pour dîner avec le prince, elle lui raconte Venise, tout ce qu'elle voit, tout ce qu'elle sent, elle lui ramène un peu de terre, un peu de neige, un peu de tout. A son contact elle découvre d'autres plaisirs de la vie, comme la musique, les échecs, il lui fait connaître les vins, lui apprend à les goûter, et il lui raconte sa vie, sa vie d'avant, son amour impossible, un prince de sang n'épouse pas une domestique, lui qui maintenant est seul à Venise, abandonné de sa famille, de ses enfants. Et puis il y a Dino Manzoni, le libraire taciturne et amoureux de Venise, auquel elle s'attache, ils se disent peu de choses, mais tout est dans leurs silences et leurs regards, c'est à nouveau ce picotement du désir, le retour du sentiment amoureux. Il lui fait don de livres, lui fait aimer des auteurs comme Duras, lui fait découvrir l'œuvre de Zoran Music ce peintre qui a dessiné les horreurs des camps de concentration, l'accompagne dans des endroits secrets de Venise. J'ai aimé ces moments de rencontres et de bonheur, ces longs silences, ces odeurs. Une belle lecture, un beau voyage dans Venise qu'on devine, qu'on visite, qui fait rêver. Merci à l'auteure de me faire vivre de si beaux moments.
Après une rixe qui aurait pu mal tourner, il semble opportun à Myron Bolitar de quitter Kasselton. L'appel au secours de Terese, une ancienne maîtresse, dont il n'a pas eu de nouvelles depuis 7 ans lui fait prendre le premier avion pour la rejoindre à Paris. Paris, la ville merveilleuse, mais Myron n'aura pas vraiment le temps d'en faire l'expérience puisque les ennuis vont s'enchaîner sans relâche dès son arrivée à Roissy. Il se retrouve mêlé à une sombre histoire qui semble intéresser à la fois CIA, Interpol et Mossad. Il va tenter de comprendre l'inenvisageable : la disparition de Terese des années plus tôt, le drame de la perte de son enfant et aujourd'hui le meurtre de son mari dont elle est accusée. Après son appel à son ex-femme en lui demandant un rendez-vous et en lui disant que sa vie allait être bouleversée, qu'est-il arrive à l'ex-mari de Terese ? Pourquoi est-elle elle-même en danger. Entre Paris, Londres et les Etats-Unis, il traque la vérité, aidé par son ami Win, mettant sa vie en danger pour secourir Terese.


Mon avis : J'ai pris du plaisir à le lire, sans conteste. On a envie de tourner les pages et les petites blagues qui jalonnent le roman m'ont fait sourire, notamment les dialogues entre Myron et son grand ami Win. L'intrigue est bien menée, on s'interroge et on a envie de connaître la fin. "Sans laisser d'adresse" est la 9ème enquête de Myron. Un ex-sportif de haut niveau reconverti en agent. Je ne suis pas arrivée à lui donner un âge, mais il prend grand plaisir et n'hésite pas à entrer dans la bagarre. C'est la première enquête que je lis mais je n'ai pas eu de problème, c'est un bon thriller, sans temps mort, très bien ficelé, avec juste ce qu'il faut de rebondissement, la fin est un peu étonnante, mais il fallait bien une fin. Le genre d'histoire qu'on lit de la première à l'avant-dernière page sans s'ennuyer.
Au cœur d'un village limousin, Armand de La Coste, patriarche du manoir "La Maison Haute", habite avec sa femme et ses enfants, entouré de domestiques. L'ambiance est particulière, à la Maison Haute, Armand est l'amant de Maria, une jeune servante dont il a eu une fille "Léopoldine". qu'il désire reconnaître malgré la protestation de ses fils. Sa femme Emilie, est portée sur les hommes autant que sur la bouteille, elle émerge difficilement de son brouillard quotidien. Quand à ses fils Ambroise et Gustave, ils préfèrent les affaires parisiennes à l'exploitation familiale du Limousin, mais ils ne se gênent pas pour réclamer de l'argent au père. Et au milieu de tous ces gens, il y a Léon, un jeune domestique qui va de découverte en découverte. Mais, au loin, des bruits de déclaration de guerre, personne n'y croit à cette guerre, pas encore et pourtant ! Gustave et Ambroise ont bien l'âge de partir ! Peu après, Gustave demande à Armand de cacher une amie chez eux en zone libre, tandis que lui se fait conduire par son père et Léon à un gros chantier pour y travailler à un barrage en construction afin de ne pas être découvert Une jeune femme s'installe alors dans la Maison-Haute. Toute la maisonnée est bouleversée, personne ne sait rien d'elle sinon qu'elle est juive, d'origine polonaise, et pianiste. Les domestiques ont parlé, peu à peu des bruits courent dans le village occupé, les villageois s'interrogent : qui est-elle et surtout représente-t-elle un danger pour eux ? Ils questionnent Armand mais celui-ci, très impliqué dans un réseau de résistance, n'a besoin de personne pour lui dire où est son devoir. Ce n'est pas le cas de tout le monde, les vraies personnalités vont se dévoiler.


Mon avis : J'ai apprécié l'intrigue de l'auteur, cependant tout au long du récit il a fait le choix de laisser dans l'ombre plusieurs éléments et de conserver aux personnages une certaine opacité. Cet art de la suggestion, qui invite le lecteur à user de sentiments et d'imagination tourne parfois au minimalisme. On aimerait en savoir davantage sur les personnages et surtout sur les évènements qui, tout en jouant un rôle dans l'histoire, ne sont qu'évoqués. Au final un bon livre à recommander pour les lectures d'été.
Paul Thévenet aurait aimé être géologue, mais les études coûtent chères et sont longues, ses parents ne peuvent les financer. A la vue de petits gosses en rang par deux il décide de devenir maître d'école, mais en se jurant toutefois de continuer d'entretenir sa passion des cailloux. Cela fait deux ans qu'il enseigne à Piquebourre, une bourgade Auvergnate, il a réussi à avoir sous sa coupe 32 galopins qui se pressent quasiment chaque jour pour user leurs fonds de culotte sur les bancs de l'école. Mais un jour manque à l'appel un élève, Eugène, dit "la Fouine", qui, tout en faisant l'école buissonnière découvre un filon d'améthyste. Paul, toujours passionné de minéralogie va avec Eugène procéder aux travaux de déblaiement dans le gisement. Ils manient ensemble le pic, la pioche et la pelle, s'attachant à remettre en état la fosse. Mais très vite Paul se porte acquéreur du terrain, il démissionne de son poste d'instituteur et concrétise son rêve "devenir chercheur de pierres". C'est en passant chercher Eugène que Paul va rencontrer Savine, la sœur ainée d'Eugène, une histoire d'amour va naître. Le mariage va resserrer les liens d'amitiés des deux garçons. Deux enfants vont naître de cette union.

Mon avis : Le début du roman laissait présager une histoire de terroir, avec ses us et coutumes, mais je suis déçue. Je ne suis pas arrivée à m'intéresser aux personnages, ni à leur vie, j'ai eu du mal à imaginer les paysages. C'est un livre que je n'ai pas aimé mais je suis quand même allée jusqu'où bout afin d'en connaître le dénouement.
Bien des années et beaucoup d'argent ont été nécessaires à Danny Roth, riche californien, pour constituer sa cave, une des plus belles caves privées, peut-être la plus belle. Mais peu de gens ont accès à cette cave, aussi, par pure vanité, il décide de faire publier dans L.A. Times un article sur sa prestigieuse collection.
Quelques jours plus tard il est dépossédé de ses joyaux. Sommée de lui verser trois millions de dollars d'indemnités, son assurance demande à Sam Levitt, détective privé de mener une enquête. Sam part donc en France, patrie du vin et de la bonne chère. Aidé par une charmante collègue bordelaise, il va remonter la piste des dives bouteilles. Etant l'un et l'autre de fins gastronomes ils vont nous entraîner de bons restaurants en bons restaurants, des vignobles bordelais aux paysages marseillais, tout en menant leur enquête.


Mon avis : L'intrigue s'installe rapidement et nous rentrons dans le vif du sujet dès les premières pages. Les personnages sont agréables même si leur confort financier ne les conduit que dans des endroits huppés, ils passent leurs temps dans les grands restaurants ou dans les grands hôtels. Quant à l'enquête elle manque un peu de piment : il s'agit de retrouver des bouteilles de grands crus volées à un riche Américain. Les enquêteurs sont rapidement sur la piste du voleur et ne sont jamais dans des situations très délicates. En lisant le 4ème de couverture, je m'attendais à une vraie enquête policière avec du suspense, mais là tout est prévisible, sans embuches sur le chemin de nos enquêteurs, mais je me suis surprise à voyager dans ce bordelais que j'affectionne, ou, de la terrasse d'un restaurant tout en appréciant un délicieux repas, avoir en face de moi un panorama éblouissant sur les îles du Frioul et le château d'If. En conclusion ce livre se lit bien, l'écriture est fluide et agréable. Quelques petites heures de délassement et de voyage. 


Je remercie les Éditions Nil ainsi que le site Blog-O-Book pour l'envoi de ce livre. 
Elle venue sur ce bout du monde pour oublier, lui est arrivé un jour de tempête. Ils ont débarqué dans cette région du Cotentin, balayées par de forts vents et malmenée par les vagues, pour oublier dans la solitude et le silence leurs souvenirs qui font si mal. La narratrice est venue s'échouer là pour oublier son amour disparu, mais les blessures sont profondes, il lui est difficile de retrouver goût à la vie. Ses travaux ornithologiques ne sont que prétextes pour essayer d'évacuer ce qui la ronge. S'attacher, elle ne le veut pas, elle le dit doucement "je ne veux pas m'attacher", c'est devenu comme une maladie. Elle habite 'La griffue", la même maison que Raphaël, l'artiste peintre et sculpteur aux prises avec ses œuvres et sa sœur Morgane qui s'ennuit. Il y a Max, l'homme de tous les services et puis il y a Lili qui tient le café restaurant qui s'occupe de sa mère qui n'en peut plus d'attendre les visites de Théo le père, et il y a Nan que tout le monde croit folle. Tous des taiseux pétris de solitude. Mais un jour de tempête arrive Lambert. Lambert qui veut comprendre. Comprendre quoi ? Qu'un jour on se réveille et qu'on ne pleure plus, mais qu'à la place un grand vide s'est installé, pourquoi ? Son arrivée va réveiller les souvenirs et les rancœurs enfouis, les non-dits vont refaire surface au jour le jour dans le village où il est tout de suite reconnu, il venait enfant pendant les vacances. Lambert et la narratrice vont pas à pas faire connaissance, ils souffrent, chacun sa propre douleur. Ils vont apprendre à se connaître, à se comprendre, et ensemble ils vont chercher à découvrir les clefs du secret. Des phrases brèves comme des bourrasques de vent, les émotions, les manques, la perte, au début on croit qu'on ne pourra plus refaire certaines choses, ressentir certains sentiments. Mais pourtant et heureusement, on vit, la vie reprend son cours mais autrement.
Mon avis : Eblouissant, merveilleux. Un très beau récit. On commence à le lire, on est hypnotisé. Avec les déferlantes vous plongez dans une histoire de solitudes et de secrets. Ce livre je n'avais qu'une envie : le lire lentement pour qu'il ne se finisse pas trop vite. Confrontés les uns aux autres, les personnages sont très attachants avec leurs émotions rythmées au fil de leurs rencontres. Un jeu de cache-cache qui fait ressurgir des évènements pas très avouables, des sentiments d'amour et de haine sous un fond de mer pas toujours très calme et un ciel pas toujours très bleu.