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Mes passions

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Quatrième de couverture :

Sait-on jamais avec qui on vit ?
Lorsque Lancelot apprend la mort de sa femme, qu'il aimait à la folie, son univers s'écroule. Et il va vivre un "Très Grand Choc Supplémentaire" en découvrant qu'Irina n'était que mystères. Malgré la violence de son chagrin, l'homme décide d'enquêter sur celle dont il ignorait tout, qui posait des bombes, qui était orpheline d'un père vivant, celle qui est morte dans la voiture d'un inconnu...

Ce que j'en ai pensé :

"Allô
Oui
Police de Milena
Ah ?
C'est à propos de votre femme
Ma femme ?
Vous avez bien une femme ?
Oui oui bien entendu, j'étais encore il y a un quart d'heure au téléphone avec elle
Il faudrait que vous vous rendiez tout de suite au pont d'Omoko votre femme a eu un accident
Au pont d'Omoko ? C'est impossible ce n'est pas ma femme. Il y a un quart d'heure ma femme était à l'aéroport, elle attendait son vol".
Dès ces instants Lancelot est plongé dans un monde étonnant, allant de révélations en questionnements. Qui était Irina réellement, était bien la réalisatrice de documentaires animaliers ? Qui est Kurt Bayer et cet homme qui se fait passer pour le père d'Irina que lui veulent-ils ? Pourquoi ces résidences ou ces immeubles ne sont-ils plus que d'immenses cratères ?
Un grand nombre d'ingrédients pour faire un roman plein de suspenses. Et bien il n'en est rien, ou tout du moins est-ce mon avis, Lancelot reste un personnage naïf, assommé de pilules calmantes, il reste comme un empoté devant tout ces évènements, on dirait qu'il subit les choses sans se défendre.
Le texte n'est pas déplaisant bien au contraire, il y a un très riche vocabulaire, mais il n'a pas su m'embarquer vers une séduisante et prenante histoire.


Quatrième de couverture :

J'ai beaucoup lu, depuis très longtemps. Je suis une lectrice assidue, une amoureuse des livres. On pourrait le dire ainsi. Les livres furent mes amants et avec eux j'ai trompé ton grand-père qui n'en a jamais rien su pendant toute notre vie commune.
Jade eut l'impression que Mamoune lui assénait cette révélation comme si elle avait fait le trottoir, transformant la lecture en une activité inavouable.

Ce que j'en ai pensé :

Tout de suite en apprenant la nouvelle, Jade avait décidé d'aller la chercher sa mamoune, sa gentille grand-mère qui avait fait un malaise et que ses filles, qui habitaient à quelques encablures de sa maisonnette sans venir la voir, voulaient placer en maison médicalisée. Jade avait un peu peur d'entraîner sa grand-mère dans son petit appartement parisien loin de sa campagne, elle n'était sûre de rien mais elle ne voulait pas la laisser au triste sort que lui réservait la vie dans une maison de repos. 

Quelle magnifique histoire cette rencontre entre une grand-mère et sa petite fille. Une relation douce, pleine de tendresse et d'amour qui nous emporte tout au long des pages et nous offre un immense bonheur. On aimerait bien la connaître cette octogénaire qui a eu une vie remplie de joies et de peines, qui a su garder son jardin secret et ce rapport tout particulier qu'elle entretient avec ses livres. "qui a appris à saisir ensemble ses petits bonheurs de l'existence pour en faire des bouquets". Une grand-mère qui est capable encore aujourd'hui d'offrir autour d'elle autant d'amour et de délicatesse, quand on l'entend parler de sa vie douce, "quand elle rappelle à elle ses souvenirs on voit sous un autre jour la tempête de questions qui nous secoue".Quelle gentillesse et quelle tendresse offre Jade à cette grand-mère tout en profitant de sa douce présence.Toute au long de cette lecture on vit les émotions de Jade et de mamoune avec une agréable sensation de bien être. Le dénouement est surprenant et je ne m'y attendais pas du tout. Une superbe lecture pleine d'amour qui ne laisse pas indifférent.






Quatrième de couverture :

Louise et Juliette sont inséparables. Mais, lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, les deux soeurs vont se retrouver dans des camps opposés. Louise a épousé Charles, un brillant intellectuel juif, directeur d'un journal. Le couple doit changer de nom, abandonner ses biens et se réfugier en zone libre avec ses cinq enfants. Juliette, elle, est la femme d'un préfet qui a choisi la collaboration. Tandis qu'à Megève Louise s'engage dans la Résistance et vit dans la peur des dénonciations, Juliette découvre la vie mondaine, bien loin des horreurs de la guerre. Pour ne pas rompre le fil fragile de leur amour, elles s'écrivent des lettres bouleversantes, tentent de ne pas se juger. Mais qu'arrivera-t-il après la guerre ?

Ce que j'en ai pensé :

Louise et Juliette sont deux soeurs qui s'aiment profondément et que rien ne devrait séparer. La guerre éclate et elles vont malheureusement se trouver l'une et l'autre dans des camps adverses.  Louise a épousé Charles, un juif, qui est avec ses deux frères à la tête d'un journal. Juliette de son côté est mariée à Paul un sous-préfet. Au début des austilités Paul est nommé préfet de région dans la France de Vichy et se doit de répondre aux exigences d'Adofl Eichmann de l'office central de la sécurité du Reich tandis que Charles confronté à l'antisémitisme est obligé de s'enfuir avec sa famille et de se cacher. Entre les deux soeurs s'élève la ligne de démarcation, les privations et le danger permanent pour l'une, les mondanités et le luxe insolent pour l'autre. Laura saura-t-elle pardonner ?

A travers un récit romancé Catherine Servan-Schreiber parvient à restituer l'ambiance douloureuse d'une tranche d'histoire, avec les dénonciations, les descentes de la police et de la Gestapo auxquelles il faut échapper, la faim et le froid toujours présents pour les uns tandis que de l'autre côté de la ligne de démarcation c'est la soif du pouvoir, l'absence de toute humanité, la trahison envers les siens. Le lecteur ne peut qu'être touché par cette situation qui s'établit entre deux soeurs décrite avec beaucoup de finesse et de sensibilité. J'ai particulièrement aimé le personnage de Louise qui pense toujours aux autres, qui n'hésite pas malgré sa grande famille à prendre des risques en rentrant dans la Résistance, j'ai un peu moins aimé son amour quasi obsessionnel pour son fils aîné surtout qu'elle a d'autres enfants dont elle peut être très fière. Une très belle lecture.

Quatrième de couverture :


Ils se sont rencontrés à Sarajevo pendant la guerre civile. Lui, Robert Baer, auréolé de ses missions en Irak, en Iran, au Liban..., une légende de la CIA qui a obtenu la Career Intelligence Medal. Elle, Dayna Williamson, jeune officier de terrain, formée aux "opérations de protection", sachant manier les armes, les explosifs, et s'évader dans les pireIs circonstances.
En planque, à Athènes, Damas ou au Tadjikistan, en action à Beyrouth, Islamabab et à Nicosdie.. ou encore dans les couloirs de la CIA à Langley, ils vont finir par s'aimer et se marier.
Voici le témoignage exceptionnel d'un couple d'espions qui raconte au jour le jour leur vie dans l'ombre. Il nous dévoile avec une multitude de détails, les opérations secrètes, les modalités d'exécutions, comment le "jeu" fonctionne véritablement et par quel miracle une histoire d'amour peut s'épanouir dans un contexte si singulier.

Ce que j'en ai pensé :

Bob et Dayna font tous les deux partie de la CIA. De la Croatie, à Los Angelès, de la Virginie du nord à Athènes, du Tadjikistan à New York ils font de leur mieux, chacun de leur côté, pour accomplir les missions que la CIA leur incombe. Des quatre coins du monde et surtout dans les zones turbulentes de la planète ils vivent souvent dans des conditions rudimentaires, le ravitaillement peut être difficile, les soins médicaux précaires. Ils font connaissance au cours du mission au Sarajevo où ils vont travailler ensemble. 
Quelques mois plus tard ils vont se rencontrer fortuitement dans les rues de Washington, ils décident de dîner ensemble sous prétexte de parler de Sarajevo. Au cours du repas Bob propose à Dayna une randonnée dans les Alpes, consciente d'agir sous le  coup d'une folle impulsion, elle accepte. A partir de là ils ne veulent plus vivre séparés l'un de l'autre refusant toutes les missions qui les éloigneraient l'un de l'autre. Ils décident de quitter la CIA mais ils vont très vite prendre conscience qu'ils ne peuvent renier leur passé.

Un livre difficile à lire, j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire de chaque personnage. Ils témoignent à tour de rôle sans vraiment rentrer dans le coeur de leur métier, ils se remémorent plus leurs conditions de vie et leurs difficultés passant d'un pays à un autre sans que le lecteur sache pourquoi il est là, quelle est sa mission ? Mais ceci n'est qu'un avis personnel et certainement d'autres lecteurs trouveront un attrait à ces récits.

Je remercie les éditions JC Lattès et le Forum Club de Lecture pour m'avoir offert ce livre.

          


Quatrième de couverture :

Pas facile, à 55 ans, de se mettre à la littérature. Surtout par un si beau soleil dehors. Et votre fille qui annonce qu'elle amène une copine italienne pour les vacances. Sans compter les voisins d'en face qui, dès que vous vous  décidez enfin à prendre la plume face à l'océan, voudraient vous faire comprendre que, tout ce qu'ils demandent, c'est une vue sur la mer eux aussi.

Ce que j'en ai pensé :


John 55 ans est venu dans ce petit village du Cotentin habiter en solitaire la maison que lui a laissée son père défunt, un peintre reconnu. Un peu bohême, il tente de se mettre à l’écriture. Il reste de longues heures seul, assis sur la terrasse face à la mer mais l’inspiration ne vient pas facilement d’autant plus qu’il est régulièrement dérangé, sa fille Mary lui annonce qu’elle arrive avec son insupportable ami Hubert et une amie italienne. Jean, son voisin est un jeune retraité qui ne rêve que d’une chose depuis de nombreuses années : percer une fenêtre dans son mur pour voir la mer, mais il n’ose demander la permission à John chez qui donne le mur. Frédéric le fils de Jean est chargé d’encadrer de jeunes banlieusards dans un stage parapente tandis qu’Élodie son épouse s'entend difficilement avec ses beaux-parents.

Ce livre raconte deux histoires de famille : l’une celle de John, parisien exilé en Normandie, qui aime la solitude et qui est angoissé par la venue de sa fille et ses amis, l’autre celle de Jean et de Claudine les voisins, des gens qui ont toujours vécu là et qui vont bientôt être grands-parents. Beaucoup de personnages dans ce roman où l’on parle de beaucoup de choses : de la mer, du nucléaire, de l’environnement, de politique, de racisme, de peurs, d’envies et tout cela avec un beau soleil d’été. Un livre qui se lit vite sur un fond de vacances qui passent elles aussi très vite. On a presque envie de dire en fermant la dernière page : au revoir ! car l’histoire peut continuer sans nous.



Quatrième de couverture :

Hiver 1943. "Les enfants ? Où sont les enfants ?" Les questions claquent dans le silence des Pyrénées. Des passeurs ont été capturés alors qu'ils tentaient d'évacuer six enfants de résistants vers l'Espagne. Ils ont eu juste le temps de cacher leurs protégés, mais les enfants restent introuvables. Bientôt transis, les SS renoncent aux recherches et décident de les abandonner au froid. Ils font sauter l'unique passerelle reliant le refuge de la vallée...
Terrés dans une grotte, les enfants ont tout vu. Ils sont désormais prisonniers de la montagne. Les premières neiges viennent de tomber, l'hiver ne fait que commencer. Il va falloir s'organiser, trouver des vivres et du feu, surmonter les rivalités, bref se comporter en adultes.
Mais ils ne sont que des enfants. Et dans le monde de l'enfance, le corps et les âmes sont plus fragiles. Comment vont-ils résister au froid, à la faim, au désespoir ? Fils ou fille de communiste, d'ouvrier ou de bourgeois, juif ou chrétien, ils devront s'entendre et dépasser leurs différences pour avoir une chance de survivre.

Ce que j'en ai pensé :

Avant d'être tués par les SS les passeurs ont réussis à cacher les enfants qu'ils voulaient faire passer en Espagne. Privés de leurs guides abattus sous leurs yeux ces six enfants, trois garçons et trois filles, vont devoir faire face au froid, à la faim, à la peur. Pendant plusieurs dizaines de jours ils vont survivre dans une grotte en attendant les secours qui tardent à venir.
Quelques rivalités, quelques différences sociales ou religieuses mais aussi une grande solidarité voici ce que nous offre ces enfants qui font preuve de plus de maturité que certains adultes.
Un livre facile à lire, à travers les pages on suit le calvaire de ces enfants. Vont-ils survivre à de telles épreuves, auront-ils le courage de se battre ? Que font les secours ? Un beau roman et pour certains une belle leçon de solidarité.






Quatrième de couverture :

Adieu tailleurs sombres et cols boutonnés ! Aujourd'hui les femmes manient le glamour comme une arme, au même titre que le talent, l'intelligence ou le carnet d'adresses.
L'une a le goût du pouvoir, l'autre l'envie de briller. Deborah Shapiro, 42 ans, directrice de label dans une maison de disques menacée par la crise, doit défendre sa place et déjouer les manigances de ses rivaux, tout en gérant deux ex et une ado de 13 ans adepte des fugues. Un équilibre fragile bouleversé par le retour d'un amant du passé au charme toxique...
 Nelly Caldeira, chanteuse de R'n'B, ronde et énervée, est prête à toutes les métamorphoses pour devenir une star. Elle rêve non seulement de séduire l'oreille de l'exigente Déborah, mais aussi de s'imposer dans le milieu de la musique... et surtout dans le coeur du beau Ness U.
Pour ces audacieuses, être sexy n'est plus synonyme de soumission et l'amour reste la plus grande des aventures !

Ce que j’en ai pensé :

Quatre personnages principaux qui nous racontent une charmante histoire. La trame se met en place autour de Deborah et de Nelly. Deborah qui est directrice d’un important label Wonderful Music et qui est toujours à l’affût de nouveaux talents. Sa vie professionnelle ne lui laisse pas beaucoup de temps pour s’occuper de sa fille adolescente qui en profite pour être très capricieuse et la faire culpabiliser. Il y a Nelly Caldeira qui rêve de chanter, elle compose et interprète de très jolies chansons mais elle se sent mal dans sa peau et dans son corps. Sa rencontre avec Unna, qui tient une agence de mannequins, va la métamorphoser, elle va découvrir qu’avec quelques petits artifices, un peu de soin et de bon goût elle peut être une toute autre femme, sûre d’elle, prête à surmonter toutes les difficultés pour que son rêve se réalise. Puis il y a les deux garçons, Sven Gun le fils d’Emma qui n’hésitera pas à chanter pour rencontrer son père Stephen Maar un producteur très en vue.  Stephen Maar, l’ancien amant de Deborah, qui ne souhaite qu’une chose, retrouver celle qu’il a aimé autrefois et qu’il aime encore.
Des personnages charmants pour nous raconter cette histoire distrayante même si elle reste un peu rocambolesque. L’amour y prend une grande part, même si ces femmes fières pensent également à leur carrière et à leur rêve, elles gardent leurs fragilités et leurs faiblesses. J’ai bien aimé comment ce roman nous plonge dans l’univers musical, presque tous les personnages ont un rôle dans le domaine du disque, chanteur, producteur… L’écriture fluide en fait une lecture très rapide qui fait passer un très bon moment.

Quatrième de couverture :

A soixante ans, Conrad Lang vit aux crochets d'une riche famille qui l'a recueilli enfant et l'emploie aujourd'hui comme gardien. Un soir, il met accidentellement le feu à leur villa. Ce sont les premiers symptômes d'un mal mystérieux, qui va avoir d'autres conséquences troublantes. Au fur et à mesure que sa mémoire proche est engloutie, des souvenirs que certains espéraient enfouis à tout jamais resurgissent peu à peu..

Ce que j'en ai pensé :

Enfant Conrad a été pris en charge par Elvira Koch. Il va vivre auprès de  Thomas, le fils de la famille, l'accompagnant dans ses jeux d'enfants puis ensuite au collège. Il ne fera que suivre les envies de Thomas. Thomas veut faire du piano, il va en faire aussi, Thomas voudra partir en pension pour étudier, il sera du voyage. Il accompagne encore aujourd'hui Thomas quand ce dernier part seul en voyage, le reste du temps il garde une des villas de la richissime famille. Par inadvertance il met le feu à la maison, il se retrouve dans un petit appartement. A 60ans il se retrouve seul, il passe le plus clair de son temps dans les bars, boit trop jusqu'à ce qu'il fasse la connaissance de Rosemarie. Un autre homme avec une nouvelle vie qui commence avec elle, mais malheureusement cela ne va pas durer longtemps car les premiers signes de la maladie d’Alzheimer apparaissent. Si Conrad oublie les choses les plus récentes, il se souvient de certaines choses du passé, ce qui dérange et inquiète fortement Elvira Koch, cette femme qui est pourtant si maîtresse d'elle même semble cacher un lourd secret.

Un roman coup de coeur pour moi. Très agréable à lire l'auteur nous un portrait très émouvant de la vie de Conrad. Jusqu'à la fin on est tenu en haleine, mais quel est se secret si bien gardé, pour lequel on irait jusqu'à commettre un crime ? Vraiment une très belle lecture. Il me tarde d'en voir l'adaptation cinématographique  avec Gérard Depardieu qui  fait partie de mes acteurs préférés.

Quatrième de couverture 


Dans leur téléphone, il y avait toute leur vie...
New York. Aéroport Kennedy.
Dans la salle d'embarquement bondée, un homme et une femme se télescopent. Dispute anodine, et chacun reprend sa route.
Madeline et Jonathan ne s'étaient jamais rencontrés, ils n'auraient jamais dû se revoir. Mais en ramassant leurs affaires, ils ont échangé leurs téléphones portables. Lorsqu'ils s'aperçoivent de leur méprise, ils sont séparés par 10 000 kilomètres : elle est fleuriste à Paris, il tient un restaurant à San Francisco.
Cédant à la curiosité, chacun explore le contenu du téléphone de l'autre. Une double indiscrétion et une révélation : leurs vies sont liées par un secret qu'ils pensaient enterré à jamais...

Ce que j'en ai pensé :

Jonathan vit à San Francisco, autrefois grand restaurateur il travaille maintenant dans un modeste restaurant, il a un fils qu'il a eu avec la femme qu'il aimait et qui l'a trahi. Madeline vit à Paris, ex-flic elle travaille maintenant comme fleuriste, elle s’est fait une promesse secrète qu’elle va s’évertuer à tenir. 
Les deux héros vont se rencontrer à l’aéroport, par mégarde ils se bousculent et ils échangent leurs téléphones portables. Un évènement bien ennuyeux mais lorsqu’ils s’aperçoivent de leur méprise une grande distance les séparent, ils ne vont pas hésiter à prendre contact l’un avec l’autre. Dans leur téléphone il y a beaucoup de choses qui les concernent, chacun de leur côté, cédant à la curiosité, ils vont explorer le contenu du téléphone de l’autre, et de rebondissement en rebondissement ils vont se rapprocher et se retrouver face à une histoire peu ordinaire.
Guillaume Musso nous offre avec ce roman une histoire plaisante même si elle ne paraît pas très vraisemblable. Chacun des héros possède un secret que l’on veut absolument découvrir. Un livre charmant qui se lit très vite et qui fait passer un très bon moment.
Quatrième de couverture :

Lansquenet est un petit village au coeur de la France où la vie s'écoule, paisible et immuable. L'arrivée d'une mystérieuse jeune femme, Vianne Rocher, et de sa fille, Anouk, va tout bouleverser. D'autant qu'elle s'avise d'ouvrir une confiserie juste en face de l'église, la veille du carême !
Dans sa boutique, Vianne propose d'irrésistibles sucreries. Et beaucoup succombent à son charme et à ses friandises... Car le chocolat de Vianne soigne les espoirs perdus et réveille des sentiments inattendus. Tout cela n'est pas du goût du curé Reynaud, convaincu que les douceurs de Vianne menacent l'ordre et la moralité... En tout cas, la guerre est déclarée. Deux camps vont s'affronter : les partisans des promesses célestes et ceux des délices terrestres.

Ce que j'en ai pensé :

Un petit village, Lansquenet, où viennent s'installer Vianne et sa petite fille Anouk. Vianne a repris l'ancienne boulangerie et ouvre une chocolaterie qui fera également office de salon de thé où les gens pourront se détendre autour d'une délicieuse collation. Mais Vianne va ouvrir "la céleste praline" le premier jour du carême ce que n'approuve pas le rigide curé Reynaud. Les commérages vont bon train et l'arrivée des gens du voyage qui viennent accoster leurs péniches ne fait qu'envenimer la guerre entre les partisans de Vianne et les "grenouilles de bénitier" menées par le curé Reynaud. Les vieux souvenirs se réveillent, les mauvaises actions remontent à la surface...

Deux narrateurs pour nous raconter cette histoire un peu féerique, au milieu des arômes du chocolat et divers parfums qui mettent l'eau à la bouche. A tour de rôle Vianne et le curé Reynaud nous racontent, Vianne pour qui les souvenirs avec sa mère un peu sorcière sont toujours présents et Reynaud qui soulève le voile sur le passé en se confessant au vieux prêtre gisant sur son lit de malade. Une histoire pleine de charme. 
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Quatrième de couverture :

Qu'est-ce qui nous fascine dans la vie « simple et tranquille » de Gervaise Macquart ? Pourquoi le destin de cette petite blanchisseuse montée de Provence à Paris nous touche-t-il tant aujourd'hui encore ? Que nous disent les exclus du quartier de la Goutte-d'Or version Second Empire ?
L'existence douloureuse de Gervaise est avant tout une passion où s'expriment une intense volonté de vivre, une générosité sans faille, un sens aigu de l'intimité comme de la fête. Et tant pis si, la fatalité aidant, divers «assommoirs» - un accident de travail, l'alcool, les «autres», la faim - ont finalement raison d'elle et des siens. Gervaise aura parcouru une glorieuse trajectoire dans sa déchéance même. RelisonsL'Assommoir, cette «passion de Gervaise», cet étonnant chef-d'oeuvre, avec des yeux neufs.


Ce que j’en ai pensé :

Nous sommes au Second Empire, Gervaise et son ami Lantier ont quitté leur province pour venir s’installer à Paris avec leurs deux garçons. Gervaise a 22 ans, elle a un joli minois et même si elle boîte un peu elle garde toujours le sourire. Elle ne demande pas grand-chose, sa seule ambition : travailler tranquille, manger toujours du pain, avoir un trou un peu propre pour dormir, un lit, une table et deux chaises, élever ses enfants et encore autre chose : ne pas être battue. Lantier est un gros paresseux qui joue de son charme auprès des femmes, il voudrait faire fortune sans travailler. Il profite que Gervaise soit au lavoir pour l’abandonner avec ses deux enfants sans un sou, il part sans scrupule pour une autre femme. Heureusement sur son chemin Gervaise va croiser Coupeau, un ouvrier zingueur. Quelques temps après ils se marient et ont une petite fille Nana. Le rêve de Gervaise est de s’établir à son compte, une opportunité se présente et elle va chercher son époux sur son lieu de travail pour qu’il l’accompagne visiter un local. L’ouvrier heureux de faire signe à sa famille du toit où il est grimpé, glisse et tombe. Il ne se tue pas mais cet accident va le changer à jamais, après bien des soins qui ont vidé les économies et une grande convalescence,  il ne s’intéresse plus à son travail et commence à boire de plus en plus au débit de boisson l’Assomoir alors que Gervaise ne compte pas ses heures à la blanchisserie. Pendant ce temps Lantier ressurgit, il va devenir l’ami de Coupeau et bientôt s’installer chez le couple profitant lui aussi du labeur de Gervaise.
Quel plaisir de lire ce grand livre même si l’ambiance n’est pas très réjouissante. Dès le début on est séduit par Gervaise, on a vraiment envie qu’elle y arrive, elle est si courageuse, et qu’est-ce qu’on est malheureux de la voir de plus en plus dériver. De blanchisseuse établie avec deux ouvrières elle va se retrouver dans ce pauvre logis, puant, sale et délabré. Une lente descente aux enfers parmi l’indifférence des habitants du quartier de la Goute d’Or. Des moments forts dans ce livre : la scène du lavoir où Gervaise se dispute et se bat avec Virginie, on sent les éclaboussures du linge mouillé tout en prenant partie pour Gervaise, mais les coups deviennent de plus en plus forts, on commence a avoir peur, on voudrait intervenir mais…Et quand après avoir suivi les gestes de Coupeau sur son toit, on le voit se retourner, faire bonjour à sa famille et tout d’un coup il tombe, on entend les cris…Quand Coupeau est en pleine crise de délirium tremens, on le voit sauter, on sent sa peur, on frémit de ses propos. Quel livre !

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Quatrième de couverture :

Le miel n'est pas en banlieue. Il est au centre. Un soir, assommé d'ennui et ivre d'envies, Wam embarque pour une virée sur "Paname". Pas d'argent, pas de plan, mais un sens aigu de la vanne et du défi : il ne lui en faudra pas plus pour vivre, en quelques heures, ce que beaucoup n'ont pas vécu en une vie.

Ce que j'en ai pensé :

Wam et ses amis sont issus de la Téci (cité), Wam a 23 ans et ne fait rien de ses journées à part squatter le hall du bâtiment "BC" de la Cité des artistes. C'est là qu'ils se retrouvent lui et sa bande, les (9cubeDevils), ils sont quatre : Kader l'intellectuel du groupe dans son fauteuil roulant, Mouloud qui a beaucoup d'argent car il participe à des partouzes et Rachid, maître chien, qui travaille à Carrefour. Un soir Rachid a un rendez-vous sur Paris et propose à ses amis une virée. Entre une soirée "chouine" et un trip "Ville lumière" le choix est vite fait. Paname, fais de la place, voilà Wam.
Une nuit folle pour le narrateur Wam qui nous la raconte avec ses mots, une soirée où il va faire des choses ordinaires, d'autres un peu moins ordinaires et des  rencontres très loufoques.
Un livre qui dans l'ensemble m'a bien plu malgré un tas d'expressions que je ne connaissais pas et avec lesquelles j'ai eu un peu de mal. Wam avec son phrasé parlé est très touchant par moments parfois un peu inquiétant. Un récit qui me parait un peu improbable car il y a des situations vraiment bizarres, drôle par moments mais qui met le doigt sur l'inquiétude et la détresse dans lesquelles vivent ces jeunes de banlieue. Un livre que je recommande vivement pour un premier livre l'auteur mérite qu'on s'intéresse à son premier roman.

Un grand merci à Newsbook et aux Editions Nil pour ce partenariat.




Quatrième de couverture :


Quand sa fille Paloma déserte sans prévenir la somptueuse villa familiale, Vida Izzara croit en deviner la raison : elle serait partie avec son amant vivre une vie moins conventionnelle. Jusqu'au jour où Vida comprend que c'est elle aussi que Paloma fuit. Aidée par Taïbo, qui enquête sur un couple de jeunes gens habitant clandestinement les demeures inoccupées de la région, elle part à la recherche de sa fille. Ce périple la conduira de l'Irigoy de son enfance aux recoins secrets de son coeur.


Ce que j'en ai pensé :


Rentrant de vacances Gustavo Izzara constate que sa somptueuse maison a été habitée pendant son absence. Il appelle la police pour qu'elle vienne constater ce vol étrange puisque aucun objet n'a été dérobé et que les intrus se sont installés dans la maison vidant le congélateur et une partie de la cave. C'est ainsi que Vida Izzara, son épouse, va faire la connaissance de l'énigmatique inspecteur de police, Taïbo. Vida va très vite se sentir en confiance avec Taïbo, elle va lui confier que son unique fille Paloma a quitté le nid familial pour suivre le mystérieux et beau jardinier Adolfo, elle les soupçonne même d'être les squatteurs de sa maison. Taïbo va partir à la recherche des jeunes gens en entraînant Vida sur les chemins de son enfance.

Un très beau livre. Je découvre l'auteure Véronique Ovaldé, j'ai aimé son style coloré, plein de douceur qui fait que ce livre se lit presque comme un conte. D'ailleurs elle y fait des clins d'oeil à Peau d'âne, boucle d'or, elle imagine des maisons en pain d'épice. Une histoire banale qui se passe en Amérique latine mais qui vous charme. J'ai beaucoup aimé le personnage de Taïbo tout en finesse. Une lecture des plus agréables.

Quatrième de couverture :

Où il y est question d’amour (avec un petit « a »), de balade sur les toits de Paris, de rencontre mystérieuse et de tir à l’arc.

Ce que j’en ai pensé :

Ils sont quatre adolescents, ils sont quatre amis. Octobre arrive, les vacances vont les séparer quelques jours pendant lesquels chacun va vivre un grand moment.
Violette part chez son vieil oncle Ernesto, au fin fond des Corbières où les portables ne passent pas, Zik s’isole sur le toit de son immeuble où elle va faire la connaissance d’un étrange garçon. Satya fait également une rencontre d’une drôle de fille qui va le mener par le bout du nez. Quant à Amosil est harcèlé au téléphone et ne sais comment s’y prendre avec Lucas le nouveau du tir à l’arc.
Les aventures de ces quatre adolescents inséparables sont toutes très intéressantes et mystérieuses, écrites par quatre auteurs différents. Une lecture très agréable, quatre petites histoires qui se lisent très vite et qui vous laisse qu’une envie : vivement la deuxième série, découvrirons-nous leur secret, qui est Olivia ? Que s'est-il passé ?



Quatrième de couverture :

Jeune veuve, Blanche dirige les œuvres sociales des mines de potasse, près de Mulhouse. Quand, en 1940, les Allemands envahissent la région, elle est contrainte d’accueillir Kurt Friedrich, nouveau patron du puits Amélie. Très vite ils deviennent amants. Au cœur de cette Alsace écartelée dans laquelle on enrôle de force tout homme en âge de se battre, les « malgré-nous », Blanche suscite une haine féroce. Alors qu’on la croit vendue à la cause allemande  et que, dans le même temps, elle est étroitement surveillée par la Gestapo, elle arrive à mettre en place, sous le nez de l’occupant, un important réseau de passeurs..

Ce que j’en ai pensé :

Blanche, jeune veuve, dirige les œuvres sociales des Mines de potasse, près de Mulhouse. En 1939 la menace des envahisseurs allemands la conduit à se séparer de ses deux enfants et de les envoyer à Lyon. En 1940, elle doit accueillir Kurt Friedrich, le nouveau patron du puits Amélie. Quelle n’est pas sa surprise de retrouver l’homme qu’elle a connu pendant la Dernière Guerre, celui qu’elle n’a jamais cessé d’aimer. Leur amour renaît. Kurt désormais veuf ne partage pas les convictions imposées par Hitler. Malgré les commérages et la suspicion dans laquelle cet amour les plonge, le couple, en particulier Blanche, va créer le « réseau Amélie » et aider de nombreuses personnes à fuir par la Suisse.
On ne peut rester insensible à la narration de tels faits, même si c’est un roman on y retrouve des faits réels, la résistance n’est pas un vain mot, le courage et le patriotisme de tous ceux qui en ont fait partie sont impressionnants. Dans ce roman j’ai eu un peu de mal à cerner Kurt, son personnage reste un peu dans l’ombre de sa femme, il faut croire que certains allemands, même s’ils étaient placés à des postes importants, ne méritaient pas tous d’être haïs. Beaucoup de personnages dans ce récit, pas mal d’actions menées, de temps en temps on s’y perd un peu. J’y ai appris cependant de quelle façon les alsaciens ont été enrôlés dans l’armée allemande et comment les jeunes insoumis étaient traités.



Synopsis :

En coupant à travers champs pour aller porter le déjeuner à son père, Patricia rencontre Jacques, un fils de bonne famille. Elle a dix-huit ans, il en a vingt-six. Elle est jolie, avec des manières fines de demoiselle ; il est pilote de chasse et beau garçon. Un peu de clair de lune fera le reste à leur seconde rencontre. Il n'y aura pas de troisième rendez-vous : Jacques est envoyé au front. Patricia attendra un enfant de cette rencontre. Les riches parents du garçon crieront au chantage, Patricia et son père, le puisatier, auront seuls la joie d'accueillir l'enfant. Une joie que les Mazel leur envieront bientôt et chercheront à partager, car Jacques est porté disparu...


Mon avis :

Pascal le puisatier est veuf mais heureusement la sage Patricia est revenue à la maison pour l’aider à élever ses cinq sœurs. Comme chaque jour, Patricia porte le déjeuner à son père et à son ouvrier Felipe, en chemin elle rencontre le  beau Jacques Mazel. Pascal Amoratti est très fier de sa famille et surtout de Patricia pour laquelle il ne fait que des éloges. Peu de temps après la rencontre des deux jeunes gens, Patricia tombe enceinte alors que le bel aviateur est appelé d’urgence sur le front sans être au  courant de la situation. Lorsque Pascal Amoretti se rend avec ses six filles endimanchées chez les parents du jeune homme pour leur annoncer la nouvelle, il se voit accuser de vouloir tenter profiter de la situation. La honte s’abat sur la famille, la jeune fille est obligée de partir.


Je connaissais l’histoire écrite par Marcel Pagnol et je n’ai pas été déçue par cette nouvelle adaptation, bien au contraire, Daniel Auteuil y est magnifique, un grand défit pour cet acteur dans un rôle qu’avait tenu Raimu. Bravo et merci pour nous faire vivre de grands moments.


Quatrième de couverture :

« Sur son lit de souffrances, quelques semaines avant de mourir, maman m’avait mis en garde :
« Qu’est-ce que c’est bête, un homme.
-          Je ne comprends pas.
-          C’est bête, égoïste et pas fiable. Antoine, promets-moi de ne jamais te comporter comme un homme. »
Je me souviens que j’avais hoché la tête. Encore une promesse que je je n’ai pas tenue. Je suis toujours resté à l’affût. Même quand j’étais heureux en ménage, ce qui fut souvent le cas, je continuais à rechercher le très grand amour, celui qui, selon Spinoza, contribue un « accroissement de nous-mêmes ».
C’est exactement la sensation que j’éprouvais en observant la jeune fille aux cheveux d’or. Je m’accroissais. Je m’élevais aussi. »

Ce que j’en ai pensé :

Ce récit met en scène Antoine Bradscock, la soixantaine, présentateur littéraire à la télévision. Il commence son roman ainsi :
« Je suis déjà mort plusieurs fois. Ma vie ressemble à toutes les vies et, comme tout le monde, je l’ai passé à mourir. »
Il va nous raconter son coup de foudre pour la belle Isabella et son combat contre un cancer de la prostate. Mais entre-temps, et voilà surtout les thèmes les plus souvent abordés, il nous livre dans le détail ses déboires conjugaux, sentimentaux et ce que le cancer inflige à ce qu’il a de plus précieux, son sexe. Plusieurs femmes mais aussi maîtresses passent dans sa vie, des enfants mais il en parle peu, et il ne faut pas oublier l’alcool. Tout va bien !
Je ne sais pas comment j’ai pu aller au bout de cette lecture, le titre m’avait attiré « un très grand amour » et la quatrième de couverture ne me laissait pas envisager un tel roman. Le style de l’auteur est vulgaire, il étale son savoir, à un moment du livre il écrit quant même sept livres en même temps. Il nous dit : « S’il trouve un éditeur, ce qui est fort probable vu ma notoriété... Avis à mes détracteurs » Quelle modestie ! « Il marche sur la mémoire de ses ancêtres et sur ses passions éteintes les unes après les autres». Une lecture qui m’a quelque peu agacée et même si je suis allée jusqu'au bout j'étais bien contente d'en tourner la dernière page.

Quatrième de couverture :

En 1856, Eugène Rougon, un ancien avocat qui a contribué à faire l'Empire et que l'Empire a fait, se sentant proche de sa disgrâce, préfère démissionner de la présidence du Conseil d'Etat. Mais ses amis ont besoin de lui, et sa chute les embarrasse. Ils s'inquiètent de le voir tromper son ennui par un projet de défrichement des Landes qui le conduirait à une sorte d'exil, et parmi tous ceux qui travaillent à son retour en grâce la plus active est la troublante Clorinde qu'il a refusé d'épouser.
Ce que j'en ai pensé :
Jusqu'à 38 ans Eugène Rougon a trainé ses savates de petit avocat au fond de sa province. Inconnu hier il n'avait que ses poings pour arriver. Mais il a poussé avec  le second Empire. Chevalier, officier, commandeur, grand officier, ministre,  il a participé à l'Empire et l'Empire l'a fait.
En ce jour de 1856, à 46 ans, Eugène Rougon sent que son heure n'est plus à la gloire, il donne sa démission de Président du Conseil d'Etat.  Il veut qu'on l'oublie, un peu, tout en pensant revenir un jour en haut de l'affichet. Ses amis qui ont su profiter d'une quantité de largesses ne voient pas leur intérêt dans cette démission. Ils vont tout tenter pour le faire revenir alors que ses ennemis sont ravis de sa disgrâce.
Arriviste il l'est Eugène Rougon comme la très séduisante Clorinde. Elle est prête à tout la belle italienne moitié grande-dame, moitié aventurière, elle en est presque irritante tant elle est certaine de vaincre. Entre eux un véritable duel s'engage, ils se regardent, ne peuvent s'empêcher de se sourire et se provoquent à toutes heures. Eugène se sent attiré par cette femme comme jamais il n'a été attiré par la gent féminine mais il préfère s'en éloigner et la pousse même dans les bras d'un autre homme. La politique reste leur grosse préoccupation à l'une comme à l'autre et tout au long de l'histoire se joue, entre les deux personnages,  une lutte de pouvoir et d'influence quitte à employer leurs intelligences à des affaires louches et compliquées, une lutte qui rend Clorinde et Rougon indissociables dans ce roman.
Omniprésent dans les tomes précédents, Eugène Rougon entre en scène dans le présent roman  et sera présent tout au long du récit. Dès les premières pages nous faisons plus ample connaissance avec le personnage : cou de taureau, larges épaules, grosse chevelure grisonnante plantée sur son front carré, épaisses paupières qui cachent ses yeux, grand nez, les lèvres épaisses, voici l'homme, assis pour la dernière fois dans son fauteuil de président du Conseil d'Etat. Il ne semble pas accablé, sûr de lui. Clorinde toutefois ne désespère pas encore, elle flaire la victoire de Rougon, elle le couve des yeux, le voulant plus grand plus puissant, elle met en branle toute la bande d'amis, ce qui est un travail énorme. Rougon de son côté se complet dans son isolement, mais au bout de quelques semaines de lassitude et d'ennui, sa fierté est blessée par quelques amis qui attendaient de lui quelque privilège. Son désir de grandeur et de puissance, afin de satisfaire ceux qui l'entourent, se réveille. Il excelle au maniement des hommes et femmes, son besoin de domination étant véritablement supérieur qu'il parviendra à revenir dans le gouvernement, mais Clorinde change de camp et met ses espoirs sur son époux. 
Encore une fois un roman de Zola que j'ai bien aimé. Les personnages avides de pouvoirs, les profiteurs sans scrupules sont proches du lecteur, l'ambiance de l'assemblée ou des conseils des ministres est si bien décrite qu'on a l'impression de participer aux délibérations. J'ai passé un très bon moment et j'en redemande
Comments: (1)
Quatrième de couverture :
Nous avons parfois besoin de retrouver un sens à notre vie, de lui redonner souffle et équilibre. Et si un livre avait le pouvoir de vous faire découvrir un monde nouveau ? Et si, grâce à la magie des mots et d'une histoire vous commenciez un nouveau chapitre de votre vie ? Aleph est ce livre. Aleph est un voyage qui pourrait bien changer votre existence.

Ce que j'en ai pensé :
L'auteur, un écrivain marié de 59 ans est persuadé qu'il ne peut faire davantage pour acquérir la paix intérieure, tout autour de lui menace de stagner. Il se tourne vers son maître spirituel qui lui conseille de sortir de son isolement pour redonner un élan à sa quête spirituelle. Il décide alors de redevenir un pèlerin voyageant à travers le monde pour faire de nouvelles rencontres. Il va être en relation avec les éditeurs, accepter des interviews, dialoguer avec ses lecteurs mais surtout il va rencontrer Hilal, une jeune fille persuadée qu'elle peut l'aider. Elle joue avec beaucoup de talent du violon, mais a aussi une façon très guerrière d'obtenir ce qu'elle désire.
Le début est un peu difficile, un peu perdue dans la crise existentielle de l'auteur qui philosophe avec J. autour d'un chêne "sacré", je n'y comprenais pas grand-chose. Puis le voyage sur le transsibérien commence avec l'omniprésence d'Hilal. Hilal qui s'impose.  Le narrateur acquiert la certitude que tous deux ont déjà été liés lors de leurs vies antérieures. Il voyage dans le passé, il revoit leurs vies à l'époque de l'Inquisition où Hilal était la victime, jugée et brûlée au nom de la foi que la papauté tentait d'imposer, lui était son bourreau.  Il y a également Yao qui lui sert d'interprète, ils s'affrontent dans des combats d'aïkido, mais Yao l'aidera également à réfléchir et garder son équilibre.
Ce récit m'a quelque peu intriguée. Sur quels chemins l'auteur allait-il emmener le lecteur? Ne croyant pas en la réincarnation j'ai pris ce roman comme une fiction où il est question de quête spirituelle, de paix intérieure, de forces invisibles, de réincarnation, de retours sur des vies antérieures.
Puis le voyage s'achève, un voyage de 9 288 km en transsibérien. L'aventure prend fin et tout cela pour nous convaincre que quelque chose est arrivé, mais qu'est-il arrivé exactement ? Rien ? Peut-être ce qui s'est passé à l'extérieur : les photos, les histoires sur le train, les villes visitées, les personnes rencontrées,  mais est-ce que quelque chose s'est transformé à l'intérieur ?
Ces deux phrases m'ont interpellée dans ce livre :
"La peur finira par attirer l'énergie négative"
"Nous avons toujours tendance à valoriser ce qui vient de loin sans jamais reconnaître toute la beauté qui nous entoure – La lumière éclaire seulement l'étranger – Nul n'est prophète en son pays".

Quatrième de couverture :
En septembre 1944, Claire, ambulancière à la Croix-Rouge, se trouve à Béziers avec sa section, alors que dans quelques mois elle suivra les armées alliées dans un Berlin en ruine. Elle a vingt-sept ans, c'est une très jolie jeune femme avec de grands yeux sombres et de hautes pommettes slaves. Si on lui en fait compliment, elle feint de l'ignorer. Elle souhaite n'exister que par son travail depuis son entrée à la Croix-Rouge, un an et demi auparavant. Son courage moral et physique, son ardeur font l'admiration de ses chefs. Ses compagnons ont oublié qu'elle est la fille d'un écrivain célèbre, François Mauriac, et la considèrent comme l'une d'entre elles. Au volant de son ambulance, quand elle transporte des blessés vers des hôpitaux surchargés, elle se sent vivre pour la première fois. Mais à travers la guerre, sans même le savoir, c'est l'amour que Claire cherche. Elle va le trouver à Berlin.
Ce que j'en ai pensé :
Claire est ambulancière à la Croix-Rouge. De Béziers où elle passe des armes et des messages dans les maquis à Berlin où elle part au cours de l'année 1945, Claire cherche à exister par elle-même et non en étant la fille de …
Dans Berlin en ruines et victime des violences faites à ses habitants par les Soviétiques, la population se terre dans les caves, mourant de la faim, du froid ou subsistant dans de précaires conditions.
Claire, Wia, Rolanne, Plumette, Mistou, Léon de Rosen, vivent à Berlin les plus intenses années de leur vie, ils sont jeunes avec un désir fou d'oublier les souffrances de la guerre, d'aider les autres. Rechercher les personnes disparues, les retrouver, les sauver est un idéal à la hauteur de leurs exigences, un idéal qui cimente leur amitié. Chaque jour ils sont confrontés au froid, à la maladie, à la souffrance, à la mort, aux négociations particulièrement longues avec les soviétiques afin que ceux-ci consentent à livrer à la Croix Rouge les prisonniers français, belges, …des hommes, des femmes et des enfants à sauver encore et toujours.
Mais Berlin c'est aussi la rencontre de Claire et de Yvan Wiazemsky, un fringant officier d'origine russe. C'est l'histoire des parents de l'auteur Anne Wiazamsky.
Un récit que j'ai savouré. Entrecoupé de courriers qu'elle envoie à ses parents qu'elle aime et admire plus que tout au monde, Claire brave les dangers pour se prouver qu'elle existe bien.  On y voit la vie au quotidien dans cette ville détruite, la dureté, la souffrance et les privations, la confrontation avec la douleur, la mort mais aussi le grand esprit de camaraderie qui lie ce groupe de jeunes, les rend incroyablement forts, heureux et solidaires. Un témoignage fort sur l'engagement de femmes et d'hommes qui luttent sans compter pour sauver des vies. Et en plus une belle histoire d'amour entre Claire et Yvan, Yvan qui déborde d'énergie, extraverti, toujours prêt à faire la fête. Leur histoire rejaillit sur le groupe, une histoire qui ne pourrait qu'exister que dans les livres.
On lit sans peine, on dévore même ce récit où les personnages venant de milieux différents ont ça en commun : d'être en vie, de s'engager avec  un courage et une énergie fantastiques pour aider les autres. Un très très bon moment de lecture
Quatrième de couverture :
Un vieil homme croit entendre chevaucher Frédéric II dans le royaume des Enfers. Un centurion marche vers une Rome gangrénée dont il devance l'agonie. Un soldat des tranchées fuit le "golem" que la terre a façonné pour punir les hommes. Un juge anti-mafia tient le compte à rebours de sa propre exécution…
Dans la proximité de la guerre ou de la mort surgissent ces quatre récits où les héros – certes vaincus, mais non déchus – prononcent d'ultimes paroles. Ils veulent témoigner, transmettre, ou sceller des adieux. Minuscules fantassins de la légende des siècles, ils affrontent une Histoire lancée dans sa course aveugle. Et ils profèrent la loi tragique – celle de la finitude – qui, au-delà de toute conviction, donne force et vérité à leur message. D'où la dimension orale de ces textes qui revisitent la scène de l'œuvre romanesque et, de Cris à La Porte des Enfers, réorchestrent des thèmes chers à Laurent Gaudé, auxquels la forme brève donne une singulière puissance

Ce que j'en ai pensé :
  1. Ziol Négus, ce vieil homme, une longue estafilade sur le ventre et deux trous causés par des balles, une dans le bras droit et l'autre à l'omoplate, on se souvient encore de la façon qu'il avait de prononcer ce mot "Ethiopie" comme s'il s'agissait d'une patrie perdue ou d'un endroit qu'il ne se pardonnerait pas d'avoir sali.
  2. Lucius, citoyen de l'empire, dans la légion. Le bâtard de l'Aventin qui a traversé deux océans et lutté contre les peuples barbares tue Caïus et prend le fort. Bâtard, sans parent, il se rend compte qu'il vient de tuer son géniteur. Il vient de se donner la mort
  3. Longtemps la terre se demande quelle offense elle a faite aux hommes pour qu'ils la condamnent ainsi à cette pluie de grenades. Elle est de plus en plus laide, de plus en plus usée, la haine grandiit en elle.
  4. Palerme, le juge marche tout en pensant à celui qui vient d'être tué, tout en sachant que le prochain se sera lui. Il songe à cette prochaine exécution  avec tant de calme et aussi d'obstination contre la mafia.
Ces quatre nouvelles ayant l'Italie pour toile de fond, sont toutes très différentes, mais tournent autour du même thème : la mort. Je n'ai pas trop aimé l'histoire de Zio Négus, mais j'ai bien aimé la terre en colère. Puis la quatrième ! Quel texte ! Quelle puissance. Fantastique ce juge qui sent que la mort le guette
"Que le traite trahisse et qu'il s'étouffe dans sa propre honte pour le restant de ses jours".

Quatre nouvelles d'une magnifique écriture. Courtes et faciles à lire, ces quatre histoires m'ont marqué par leur grand calme malgré la noirceur des évènements et  par l'intensité des sentiments et des émotions. De très beaux textes.
Quatrième de couverture :

- Un livre de plus sur l'école, alors ?
-  Non, pas sur l'école ! Sur le cancre. Sur la douleur de ne pas comprendre et ses effets collatéraux sur les parents et les professeurs.
Ce que j'en ai pensé :
Daniel Pennac, fils de polytechnicien et avec une mère au foyer pour s'occuper de lui devait tout avoir pour réussir ses études, et pourtant ….
"Tu comprends ? Est-ce que seulement tu comprends ce que je t'explique ?
"Pas de panique dans 26 ans il possédera parfaitement son alphabet !".
"Il se croyait plus bête que le chien au point de lui glisser à l'oreille : "Demain, c'est toi qui iras au bahut, lèche-cul".
Mais il suffit d'un professeur – un seul ! pour nous sauver de nous-mêmes. Il l'a eu ce professeur avec son désir de faire partager qui l'a fait passer lui et d'autres  de 0 à la moyenne "Ne t'inquiète pas, j'ai confiance en toi, tu vas t'en sortir, mets-toi au travail". Et puis deux ou trois autres aussi  ont cru en lui.
Ce livre m'a fait rire ou du moins sourire dans un premier temps. Alors que l'actualité nous parle de cette profession en détresse : un professeur immolé dans la cour de son lycée, deux autres qui préfèrent abandonner le métier avant de sombrer dans la dépression, etc… Ce livre apporte optimiste et espoirs. Daniel Pennac nous raconte son enfance de cancre, puis une fois devenu lui-même enseignant, sa méthode pour aider ses élèves en difficulté. Il nous raconte ses parents : sa mère "tu crois qu'il va s'en sortir ?" et son père qui un peu ironique, frappe à sa porte et par l'entrebâillement lui dit ; "Ah ! Daniel, j'ai complètement oublié de te dire que le suicide est une imprudence.". J'ai un peu moins aimé quand il nous parle d'aujourd'hui, de ses visites dans les lycées, il nous décrit une réalité qui me met mal à l'aise, il parle des difficultés que rencontrent les professeurs, les parents mais également celles des enfants. Des difficultés qui font la une de l'actualité malheureusement trop souvent.
Une écriture simple sans fioriture. Un récit rempli d'anecdotes qui se lit rapidement et qui incite à prendre les choses du bon côté.

Quatrième de couverture :
Serge Mouret est le prêtre d'un village pauvre, quelque part sur les plateaux désolés et brûlés du Midi de la France. Barricadé dans sa petite église, muré dans les certitudes émerveillées de sa foi, assujetti avec ravissement au rituel de sa fonction et aux horaires maniaques que lui impose sa vieille servante, il vit plus en ermite qu'en prêtre. A la suite d'une maladie, suivie d'une amnésie, il découvre dans un grand parc, le Paradou, à la fois l'amour de la femme et la luxuriance du monde. Une seconde naissance, que suivra un nouvel exil loin du jardin d'Eden.
Ce que j'en ai pensé :
Devenu prêtre Serge, le fils de François et Marthe que nous avons connus dans "La conquête de Plassans" a été nommé dans un pauvre village de l'arrière pays provençal où peu de personnes pour pas dire personne ne se rend à la messe. Il vit là avec sa sœur simplette Désirée qui a une seule passion : les animaux. Le prêtre vit presque en ermite vouant un culte à la Vierge Marie. Il fait de longues promenades dans les terres brûlées des Artaud où ne poussent que des vignes tordues, lisant son bréviaire. Il accompagne un jour son oncle le Docteur Pascal auprès de Jeanbernat, gardien d'un domaine Le Paradou qui y vit avec sa nièce Albine, une sorte de sauvageonne qui vit près de la nature.
Serge tombe brusquement malade et se retrouve au Paradou soigné par Albine, il a oublié son passé et renaît à la vie.
L'ouvrage se décompose en trois parties : au cours de la première nous suivons l'abbé dans sa paroisse : préparation et célébration de la messe, oraisons et recueillement,  prières à la Vierge, tout l'arsenal de la religion.
La deuxième partie est consacrée au "Paradou" : des pages entières de descriptions de chaque fleur, plante, arbre, fruit, couleur, des descriptions très belles, merveilleuses mais un peu trop répétitives à mon sens. Dans ce grand jardin nous suivons Serge et Albine qui se promènent, rient, jouent et se rapprochent jusqu'à la faute annoncée
"Et le jardin entier s'abîma avec le couple, dans un dernier cri de passion. Les troncs se ployèrent comme sous un grand vent  ; les herbes laissèrent échapper un sanglot d'ivresse ; les fleurs, évanouies, les lèvres ouvertes, exhalèrent leur âme ; le ciel lui-même, tout embrasé d'un coucher d'astre, eut des nuages immobiles, des nuages pâmés, d'où tombaient un ravissement surhumain. Et c'était une victoire pour les bêtes, les plantes, les choses, qui avaient voulu l'entrée de ces deux enfants dans l'éternité de la vie. Le parc applaudissait formidablement."
Mais Frère Archangias d'un geste brutal tire Serge du "Paradou".
La troisième partie : L'abbé a retrouvé sa paroisse. Il passe ses journées au presbitère oubliant le dehors, les arbres, le soleil, le vent. Il est surveillé de près par Frère Archangias qui veille sur lui comme un ange gardien, il l'entoure d'un espionnage de toutes les heures, l'accompagne partout. Il évite de lui parler de la faute mais sa seule présence est un reproche. Mais Albine erre dans le Paradou et va venir chercher le prêtre…
J'ai eu un peu de mal à arriver au bout de ce sixième roman,  surtout la première moitié qui m'a semblée un peu longue car ensuite le rythme est plus intense et je fort heureusement j'ai continué. L'écriture est très belle, les fleurs, arbres sont si bien décrits qu'on a l'impression d'y être dans ce Paradou, de se remplir les yeux de profusion de couleurs et de senteurs,même si c'est un peu long et lent !  De saisissants passages quand nous assistons aux hallucinations du prêtre. Des passages truculents également : la rencontre de l'abbé Mouret avec Bambousse, le père de Roseline enceinte de Fortuné que son père considère comme un gueux, l'altercation entre le vieil original Jeanbernat et Frère Archangias et bien d'autres… L'écriture de Zola est très belle, les descriptions merveilleuses et au final je suis très contente de cette lecture.