Qu'est-ce que le désir aux abords de l'âge mûr, lorsqu'on est courtisé par une jeune fille ? Sibylle a treize ans, Michel cinquante-cinq. Yann Queffélec analyse avec une minutie clinique les sentiments ambigus qui tourmentent son héros, homme marié, heureux, socialement établi, face à la passion brutale d'une adolescente aussi jeune que ses propres enfants, des jumelles. Non, il ne cédera pas... Mais sûre d'arriver à ses fins, Sibylle déploie toutes les ruses de la séduction féminine, poussant l'homme dans ses derniers retranchements... Du grand Queffélec.
Ce que j'en ai pensé :
Michel, la cinquantaine bien sonnée, se dit heureux avec Claire, sa femme, et leurs jumelles. Mais survient Sibylle, l'amie de ses filles, avec qui il dispute un tournoi de tennis car son épouse s'est foulé la cheville. Elle lui fait des avances et il est désorienté. Michel se déteste d'éprouver de tels sentiments, contraires à la morale mais il ne veut pas céder même si cette jeune fille sort tout ses atouts et toutes ses ruses pour arriver à ses fins et le pousser dans ses derniers retranchements. La jeune Sibylle ne se rend pas compte des conséquences que pourraient avoir les actes de Michel s'il cédait à ses avances, non seulement par rapport à sa famille, mais aussi par rapport à la justice.
Une relation entre un homme, bon époux et bon père de famille avec une jeune fille… : un thème ne reflétant pas du tout mes affinités, ce livre avait de grande chance de ne pas faire partie de mes lectures, mais le hasard m'a fait découvrir cet auteur. L'écriture de Yann Quefflelec nous entraîne dans ce roman et on en ressort avec un drôle de sentiment, on a du mal à prendre parti entre cette jeune fille qui n'a pas grande pudeur et cet homme à qui il reste un peu de bon sens. C'est un livre court mais qui suffit à l'auteur pour analyser les sentiments ambigus qui tourmentent cet homme marié, pour entrer au plus profond dans ce que peut être le doute de soi , que de ne pas céder à la tentation de la jeunesse n'est pas toujours chose facile mais qu'il faut aussi pouvoir se regarder dans le miroir.
5 commentaires:
est il vraiment nécessaire que je laisse un commentaire ? tu me connais ^^
C'est moi qui ai mis ce livre sur ta route, et pour ma part je l'ai assez apprécié. Mais je reconnais volontiers que ce sujet délicat fait se balancer le livre sur un fil !
j'ai beaucoup aimé cette lecture!
j'ai trouvé l'écriture de Queffélec particulièrement forte!
j'ai lu depuis "Les noces barbares" et... WAW!! (je publie mon billet demain)
j'ai du lire il y a un très long moment cet auteur mais je n'en ai pas gardé un souvenir impérissable.
Peut etre qu'un jour je me laisserai tenter par celui ci.
bonne journée
j'aime beaucoup cet auteur et ce livre rejoindra ma PAL de l'année
Enregistrer un commentaire