Quatrième de couverture :
J'ai douze ans est le récit de deux années de captivité, deux années d'enfer. Non désiré, il est rejeté par sa mère qui l'a toujours frappé ; sa situation empire quand un homme s'installe chez eux et qu'un petit frère naît, l'enfant chéri. Le jour où il est enfermé dans un placard-poubelle situé tout en haut de la maison, c'est presque un soulagement. Il est seul, sale, mal nourri, mais au moins les coups cessent. Le vasistas pour ciel, il rêve en regardant les nuages. Un roman bouleversant, qu'on ne lâche pas, qui vous prend à la gorge de la première à la dernière ligne.
Ce que j'en ai pensé :
"Je ne veux pas que ma mère souffre par ma faute, je ne veux pas qu’elle soit mise en prison, et c’est parce que j’espère encore, oui, j’espère encore et toujours qu’elle m’aimera un jour. Qu’est-ce que je deviendrais sans elle ? Je suis un enfant comme les autres sauf que je suis enfermé dans six mètres carrés, et bien oui, depuis un an je n’ai plus reçu de coups. Au début cela me faisait un drôle d’effet. C’était comme si j’étais en manque, un vrai drogué.
Comment est-ce possible ? Comment peut-on laisser enfermé son enfant dans un placard pendant plus d’une année, le nourrir par une sorte de passe-plat en dessous de la porte fermée à clef, le laisser seul même malade sans s’en préoccuper, partir passer Noël dans la famille sans penser à son jeune fils prisonnier.
Voilà ce que nous raconte ce jeune garçon, qui ne dit même pas son nom. Il nous raconte ce qu’est sa vie dans ces 6 mètres carrés, n’ayant comme compagnie que son casse-couille de frère de l’autre côté qui lui demande de faire ses devoirs contre quelques compensations, un cahier, un stylo, un élastique, une couverture un peu chaude, etc…
Un roman trop réaliste surtout quand on sait que c’est une histoire vraie. Comment peut-on faire cela à un humain, à son enfant ? Car il nous dit que c’est son beau-père qui a emménagé ce minuscule coin à vivre, c’est encore lui qui l’a enfermé et qui à tourné la clef dans la serrure, mais il est parti de la maison son beau-père, il a laissé mère et enfant ! Et c’est sa mère à lui qui est là, à l’étage en dessous il y a sa chambre où elle dort tranquillement. Dans son récit le jeune garçon ne nous parle pas trop des sévices qu’il a pu subir avant d’être là, il veut surtout sortir, il sent bien qu’il ne pourra pas passer encore un hiver entre ces quatre malheureux murs, mais comment peut-il faire ? Ce qui m’a fait le plus mal dans ce récit c’est quand il nous parle de sa mère : « c’est parce que j’espère encore, oui, j’espère encore et toujours qu’elle m’aimera un jour » - « Qu’est-ce que je deviendrais sans elle ? » - « Elle n’aime pas se trouver en face de moi, je lui rappelle un passé qu’elle aimerait oublier. Elle voudrait m’effacer de sa mémoire pour toujours ». A croire qu’il l’aime encore plus qu’un autre enfant qui est heureux avec les siens et qui ne manque de rien, surtout qui ne manque pas d'amour.
Un récit bouleversant, qui montre comment un être humain, dans la pire des situations, sait garder l’envie de vivre et peut se projeter dans le futur, mais un récit qui montre également la cruauté de certaines personnes. Très bien écrit, il donne envie de crier, de se rebeller.
1 commentaires:
ça a l'air tres dur cette histoire
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