655 pages
Quatrième de couverture :
En cette belle journée de juin 1914, Julie Maréchal fête ses
fiançailles au domaine de Misère, où vit sa famille. L’avenir lui sourit, elle
aime Francis et ils seront bientôt mariés. Mais, le destin capricieux en a
décidé autrement et le 1er août, la guerre vient mettre un terme à cette douce
euphorie. Les hommes sont mobilisés, obligeant les femmes à prendre en main
leur propre destinée. Loin du front, dans ce village du littoral héraultais, la
vie continue envers et contre tout. Julie nous entraîne, avec pudeur et
tendresse, dans le quotidien des gens de l’arrière pris eux aussi dans la
tourmente.
Ce que j’en ai pensé :
Julie et Francis, instituteurs l’un comme l’autre, s’aiment
et décident de se fiancer. C’est au domaine de Misère où toute la famille de
Julie habite et travaille, que leur promesse est fêtée, bonne chair bien
arrosée, rires et danses égaient cette belle journée, personne n’ose penser que
cela ne va pas durer et pourtant ! La guerre est déclarée, tous les jeunes
gens doivent partir laissant derrière eux leur famille, femme, enfants, mère et
sœurs. Julie, comme bien d’autres, va attendre et espérer tout en essayant de
continuer à vivre. Les quelques courriers échangés sont attendus avec impatience car ils souffrent tous en menant
leurs vies parallèles. Il y a le front, la souffrance, les corps confrontés
jour et nuit à la douleur, à la mort, au froid, à la puanteur, au bruit et au
feu, et cette peur qui ronge. Puis il y a l’arrière, et la vie sans eux. Mais
une vie sans vie, qui apprendra l’impensable, le vide, le cafard tout en
gardant son conformiste et son étroitesses d’esprit sous lesquels il est
difficile de ne pas étouffer.
Un livre bouleversant qui se situe pendant la guerre 14-18.
Nous suivons avec beaucoup d’intérêt les membres de la famille de Julie qui
vivent le jour le jour, puisque leur demain est si aléatoire et si fragile pour
être envisagé sereinement. Et il est
magnifique de voir que malgré tout ils gardent des projets pour avancer et
vaincre le découragement. Ils apprennent à faire front même si c’est difficile.
Malgré tout ce qu’ils endurent, en se serrant les coudes ils parviennent à s’adapter
aux évènements dramatiques qui émaillent les mois de guerre luttant jour après
jour contre l’envie de baisser les bras et de succomber à la tentation du
défaitisme. Avant cette lecture, je n’avais pas lu beaucoup de témoignages sur
cette guerre 14-18 et là j’ai eu devant mes yeux, au fil des pages, l’horreur.
Les obus qui cisaillent les corps des hommes, les déchiquettent et les
défigurent. Un roman très prenant même si il nous parle d'une époque où une génération a été sacrifiée.
Je remercie vivement Karine du Club de lecture et les éditions Les nouveaux auteurs pour ce magnifique partenariat.
J'inscris cette lecture dans le challenge :
1 commentaires:
Je note car j'aime beaucoup ces romans où on voit la guerre à travers la vie d'une famille.
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