Quatrième de couverture :
Olivier, sauvageon de Bobigny sans père, croise Sarah, fille unique en quête de frère : innocentes les amours enfantines? Un joyeux lien se tisse préservé au milieu des quartiers de la mixité, de l'école massifiée, de la cruauté sociale ordinaire. Il dévoilera de nombreux mystères familiaux...
Ce que j'en ai pensé :
Sarah est la fille unique de France et Raphaël, un couple modeste qui veille à ce que leur fille ait le nécessaire pour suivre ses études. Sarah aurait pu être une collégienne comme les autres mais elle avait décidé d’être une bonne élève, ce qui n’est pas bien vu de certains camarades du collège! Si Sarah travaillait beaucoup pour être en tête de classe, Olivier en ne faisant presque rien, était toujours dans les dix premiers. Olivier n’a pas de père, il vit dans la citée avec sa mère souvent absente, il a suivi le même itinéraire de tous les garçons du quartier puis ensuite il est arrivé à s’affranchir des apparences. Des sentiments forts rapprochent les deux adolescents, si Sarah est à la recherche d’un frère, Olivier a envie de faire rire cette fille un peu trop réservée, il devient le frère adoptif de Sarah, le frère du quartier. Ils existent côte à côte. Olivier va suivre sa famille d’accueil quand ils vont quitter Bobigny pour Nogent. Grâce à la musique, il est facile pour Olivier de s’intégrer dans la famille de Sarah. Il en rencontre tous les membres : oncles et tantes, cousins et cousines, et le grand-père, un grand-père juif, il va découvrir certains secrets bien gardés sur sa mère et son père, des adultes qui n’ont pas pensé à son droit de savoir quitte à le blesser. Sarah va relever les défis à sa manière, elle va éprouver une grande émotion à jouer le rôle d’Electre tandis qu’Olivier prépare un concours de jazz.
Cet ouvrage aborde des thèmes intéressants : le sentiment de fraternité, les mystères familiaux. Deux thèmes que je n’ai pas trouvés, à mon avis, bien développés et analysés dans ce roman. Je n’ai pas compris pourquoi Olivier en vient aussi vite à entrer dans cette famille d’accueil, ensuite l’auteur nous fait découvrir cette famille juive, en insistant sur le grand-père, je m’attendais à ce que ce grand-père raconte un peu son histoire : eh bien non, plus rien. Quand Olivier pense avoir retrouvé son père, on n’est même pas certain que ce soit son vrai père, il ne se confronte pas à la vérité, au dialogue. Véritablement l’auteur n’a pas réussi à me convaincre de rentrer dans son histoire. Ses deux personnages principaux m’ont paru bien tristes et peu attachants, alors que le début était prometteur. Rien à relever non plus sur l’écriture, je ne l’ai pas trouvée très variée ni très recherchée. Une lecture qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Je remercie tout de même le club de lecture et les éditions L'Harmattan pour ce partenariat
Cette lecture s'inscrit dans le challenge :
1 commentaires:
Chère Christine,
Merci de votre lecture précise de mon premier roman qui rend bien compte du sens littéral.
Pourquoi ne peut-on pas dialoguer sur le passé et aboutir à LA vérité avec les aïeux ?
Je cite Boris Cyrulnik dans "Les Vilains petits Canards":"Mais ce que le petit canard mettra longtemps à comprendre, c'est que la cicatrice n'est jamais sûre. C'est une brèche dans le développement de sa personnalité, un point faible, qui peut toujours se déchirer sous les coups du sort. Cette fêlure contraint le petit canard à travailler sans cesse à sa métamorphose interminable. Alors, il pourra mener une existence de cygne, belle et pourtant fragile, parce qu'il ne pourra jamais oublier son passé de petit canard. Mais, devenu cygne, il pourra y penser d'une manière supportable."
Dans l'Ancien testament, Jacob (fils d'Isaac, fils de Sarah) rencontre l'Ange au fameux gué... et il a une brèche, une blessure... Le révèlera-t-il à ses enfants? Dira-t-il à ses enfants: vous êtes les descendants de la lignée des "vilains petits canards"? Il leur fera signe dans cette direction mais en déployant la belle aile blanche du Cygne, pourvu qu'elle ne s'embourbe pas dans la page blanche mallarméenne de l'impuissance à dire sans se briser. D'ailleurs, Boris Cyrulnik est pour moi admirable en ce sens qu'il est un des rares à avoir trouver les mots pour le dire (Dans je me souviens, il raconte comment il a échappé à la mort).
Le grand -père de Sarah est un cygne fragile, un signe de la direction...Il ne peut dire qu'à travers les midrashims qu'il cite.
Je vous remercie du temps passé à lire mon roman même si nos esprits n'ont pas fraternisé. En effet, pour moi, le lien fraternel échappe aux liens de la psychologie pour s'établir dans le mystère du silence et du non-dit.Vos conseils vont m'aider à travailler mon écriture dans le sens d'une plus grande clarté.
Bien à vous,
Christelle Abraham Valette
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