Germinal est le récit d'une grève de mineurs sous le Second Empire, mais également de leurs souffrances et de leurs amours, de leurs révoltes et de leurs espoirs, de leur fraternité et de leurs dissensions.
Ce que j'en ai pensé :
Etienne, fils de Gervaise et de son amant Lantier, s’est fait renvoyer de son travail suite à un différend avec son patron, chômeur, il arrive dans le nord de la France à la recherche de n’importe quel emploi. Il parvient à se faire embaucher dans la mine de Montsou dans l’équipe de Maheu. Le lendemain, les jours suivants, Etienne reprend son travail à la fosse malgré les idées qui bourdonnent dans son crâne : pourquoi la misère des uns et la richesse des autres ? Du coron entier monte le même cri de misère mais cela n’empêche pas la compagnie de décréter, de façon déguisée, une baisse de salaire, les familles se lamentent, elles ont à peine de quoi se nourrir et ne peuvent se vêtir. Les mineurs sont ébranlés pourtant ils n’osent guère bouger, les patrons rendraient leurs billets à ceux qui oseraient ! Menés par Etienne, qui de sa voix ardente leur parle sans fin d’une société nouvelle où chaque citoyen vivrait de sa tâche, ils se laissent convaincre les uns après les autres, l’imagination éveillée ils décident de ne pas se laisser faire encore une fois, il ne leur reste qu’une solution : la grève. Cependant la Compagnie des Mines refuse toute négociation, les semaines de lutte commencent, le mouvement se durcit, les mineurs affamés défient les soldats qui se mettent à tirer. La misère empire encore, les corons agonisent d’heure en heure sous la disette croissante, ils se sentent isolés dans l’immense plaine. Ce peuple, luttant le ventre vide, ne peut s’entêter à la résistance maintenant qu’il n’y a plus de pain, que le soir les petits ne mangeraient pas ils sont obligés de retourner aux fosses. Mais si les mineurs ont souffert la mine aussi.
C’est une œuvre monumentale : la vie quotidienne des mineurs, des familles entièrement vouées à la mine qui luttent contre la misère, confrontée à la vie des bourgeois bien habillés, festoyant chaque jour et faisant d’humbles aumônes, visitant le coron comme on visite un zoo et s’étonnant de la colère du peuple .Tout au long du roman on l’entend cette colère qui gronde, c’est une vision lamentable que ces longs gémissements des enfants qui réclament un peu de pain, des mères qui ne trouvent plus un seul sous, des pères éreintés qui souffrent de ne pas pouvoir nourrir leur famille. Si ce livre nous décrit avec beaucoup de détails le travail éreintant dans les mines, il nous parle également de politique. Au travers des discours de Lantier c’est les rassemblements d’organisations syndicales, c’est des idées nouvelles, c’est les conflits de la classe ouvrière contre le patronat, c’est la confrontation des idées des uns et des autres, c’est l’espoir d’une république qui donnerait du pain à tout le monde, l’espoir d’une société aux idées nouvelles où la justice allait assurer le bonheur des hommes en faisant régner l’égalité et la fraternité, où tout le malheur disparaitrait comme balayé par un grand coup de soleil. Quel chambardement ! hein ? Mais ce ne sera pas pour cette fois ! Les gens sont trop malheureux et en reprenant le travail leur peine n’est pas prête de se calmer, car bien des désastres les attendent. Du grand Zola.
Un roman qui fait partie des challenges :
et
Un roman qui fait partie des challenges :
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1 commentaires:
un de mes zola préférés!
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