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Mes passions

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Quatrième de couverture :


Leur heure venue, bien peu sont ceux qui peuvent échapper à la Mort. Et, parmi eux, plus rares encore, ceux qui réussissent à éveiller Sa curiosité. Liesel Meminger y est parvenue. Trois fois cette fillette a croisé la Mort et trois fois la Mort s'est arrêté. Est-ce son destin d'orpheline dans l'Allemagne nazie qui lui a valu cet intérêt inhabituel ou bien sa force extraordinaire face aux évènements ? A moins que ce ne soit son secret.. Celui qui l'a aidée à survivre. Celui qui a même inspira à la Mort ce joli surnom : la Voleuse de livres...


Ce que j'en ai pensé :
"Quand la mort vous raconte une histoire, vous avez intérêt à écouter"

Et oui c'est la Mort qui est la narratrice de l'histoire de cette petite fille, Liesel Meminger. Nous sommes en 1939, la mère, communiste, est obligée de se séparer de ses deux enfants. Sur le chemin de la séparation, dans le wagoon, le jeune garçon souffrant, meurt d'une intense quinte de toux. Seule, Liesel arrive au 33 rue Himmel à Molching, à la périphérie de Munich. Elle est accueillie par un couple d'Allemands, Rosa et Hans Hubbermann. Hans est peintre en bâtiment et accordéoniste à l'occasion, surtout en hiver quand il peut se faire un peu d'argent en jouant dans les bistrots. Il a échappé à la Mort lors de la Première Guerre Mondiale et il va essayer de l'éviter à la Seconde. Il se prend  d'une grande affection pour Liesel, restant auprès d'elle, assis sur une chaise, quand elle fait des cauchemars, puis soucieux de son avenir il va prendre de son temps pour apprendre à lire. Rosa, une petite femme bien rondelette, d'un mètre cinquante cinq, à un vrai langage de charretier, du matin au soir elle jure contre les uns et les autres, mais elle aime beaucoup Liesel Meminger, simplement elle a une façon curieuse de lui montrer son affection, notamment en la maltraitant de temps à autre à coups de cuillère en bois et de mots. Une nouvelle vie commence donc pour la petite fille, rythmée entre l'école, les jeunesses hitlériennes, ses tournées pour récupérer le linge dont Rosa s'occupe ou le rendre, ou les parties de foot dans la rue avec les gamins du quartier. Rudy Steiner, son voisin, devient son meilleur amis, les habitants de la ville vont les voir toujours ensemble, même la femme du maire qui a une superbe bibliothèque.
Dans ces temps difficiles, où le juif est pourchassé, apparaît Max Vanderburg, Hans a une dette vis-à-vis de la famille juive Vanderburg, une dette qui remonte à la première guerre. De concert avec Rosa et Liesel, et au mépris de tous les dangers, Hans va cacher dans le sous sol de la maison ce juif aux yeux de tout le monde, et surtout aux soldats allemands Pour Liesel Max va devenir celui qui partage avec elle son amour pour les mots et les livres.
Liesel n'a jamais oublié le jour du décès de son petit frère, elle fut la seule ce jour-là à remarquer un petit objet noir rectangulaire niché dans la neige, elle l'a ramassé, sur la couverture étaient inscrite en lettre d'argent "Le Manuel du Fossoyeur", la voleuse de livre avait frappé pour la première fois, ce manuel va lui faire découvrir les joies de la lecture.

Après un début un peu déconcertant, je me suis laissée embarquée pour plus de 500 pages d'une lecture très intéressante malgré la misère, le désespoir et la désolation qui sont décrits tout au long de l'ouvrage.
J'ai bien aimé l'histoire de cette enfant qui au-delà des drames que la vie lui inflige durant ces années de guerre, n'a de cesse d'apprendre. Des passages dans ce livre sont vraiment difficiles : de la Pologne à l'Afrique en passant par la Russie, on ne voit que les tas immenses que les morts empilés les uns sur les autres forment, l'air y est irrespirable. Et puis il y a la Mort que se fraie un chemin à travers toute cette désolation, en surface elle paraît imperturbable, impassible, mais en dessous défaite, déconcertée, déboussolée par tant de morts. La vision des juifs prisonniers traversant les rues est presque insoutenable, l'étoile de David plaquée sur leur chemise pour qu'ils n'oublient pas leur malheur, ils sont traités comme du bétail par ces soldats Allemands dont certains étaient très jeunes et avaient le Führer dans les yeux. Ces groupes de juifs marchaient certains les yeux baissés pour ne pas voir les gens sur les trottoirs, la faim dévorant leur visage déformés par la souffrance, d'autres atterrés regardaient ceux qui étaient venus assister à leur humiliation au prélude de la mort, et les soldats, sans aucune pitié, leur criaient d'aller plus vite et de cesser de gémir.
Le style n'est pas particulièrement recherché, il est même très simple, mais le choix du narrateur, la Mort, est très original. La Mort qui parle comme une personne, se dépeint avec beaucoup d'humour, éprouvant des remords et parfois une certaine lassitude sur son incessante quête d'âmes.
C'est un livre qui nous montre au travers des mots que rien n'est absolument noir ou blanc, que la lutte peut être salutaire et que les héros sont souvent des gens ordinaires.
Ce qui m'a bien plu également ce sont les alinéas en gras pour appuyer une pensée, décrire un personnage, donner une information.
En terminant cette histoire je réalise que j'ai vu un certain nombre de films et lu un grand nombre de livres sur la Seconde Guerre Mondiale écrits par différents auteurs, et, à chaque fois, je découvre quelque chose de nouveau pour moi. Chaque film, chaque livre raconte une histoire différente, dans des pays différents, mais généralement tous ces récits sont remplis d'émotions et d'horreurs, ils ne peuvent pas laisser indifférents. La misère, les déchirements, les privations, le désespoir, la désolation, la mort y sont toujours présents, mais ces témoignages sont la mémoire et nous font penser que plus jamais, non plus jamais, ça.

Ce livre m'a été offert par une personne pour qui j'ai beaucoup d'amitié, je la remercie encore une fois pour cette très belle lecture.

Cette lecture s'inscrit dans le challenge :


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4 commentaires:

Midla a dit…

Je l'ai noté depuis bien longtemps mais je l'avais un peu oublié.Merci de me le remettre en mémoire !

Stephie a dit…

J'avais adoré !!

Leiloona a dit…

Ah oui, zut je voulais le lire depuis au moins mille ans ...

Anne Sophie a dit…

et hop il va monter au premier !!!