Quatrième de couverture :
Daria, vingt-cinq ans, un diplôme d’ingénieur en poche, vit seule avec sa grand-mère à Odessa, dans une Ukraine qui souffre encore des blessures du communisme. Les salaires sont bas, les emplois rares et la mafia omniprésente. Grâce à sa parfaite maîtrise de l’anglais, Daria décroche le poste envié de secrétaire dans une filiale israélienne d’import. Hélas, ce n’est pas sans contrepartie : son patron espère une récompense en nature… Daria use de tous les stratagèmes pour éviter le moment fatidique, et croit avoir trouvé la solution en lui jetant son amie Olga dans les pattes. Mais Olga, arriviste et sans scrupule, rend l’atmosphère du bureau vite irrespirable. Pour devancer les dangers d’un licenciement, Daria travaille le soir dans une agence matrimoniale : Unions soviétiques. Elle traduit les lettres que s’échangent Américains et Ukrainiennes par le biais du site internet, et sert d’interprète dans des « soirées » au cours desquelles les Américains viennent « faire leur marché ». Pour trouver une solution à sa précarité, Daria se laisse à son tour tenter par le rêve américain… Mais la réalité est loin d’être à la hauteur de ses espérances. Croyant épouser un professeur de San Francisco, elle se retrouve en fait en rase campagne, aux prises avec un mari jaloux, possessif et rustre qui lui a menti sur toute la ligne…
Critique sur le commerce terrible des femmes de l’Est, l’auteur garde cependant un point de vue plein d’humanité et d’humour.
Ce que j'en ai pensé :
Daria, 25 ans, vit seule avec Boba, sa grand-mère, dans un
modeste logement à Odessa. En Ukraine le quotidien est difficile, les emplois
sont rares, les salaires très bas et la corruption et les menaces de la mafia
règnent en maître. Daria veut à tout prix s’en sortir. Grâce à sa persévérance
et à sa parfaite maîtrise de l’anglais elle décroche un emploi d’assistante de
direction dans une filiale d’import-export, mais dès sa première entrevue son
patron, Mr Harmon, lui fait comprendre que coucher avec lui fait partie de son
travail. Daria se refuse à accepter une telle humiliation, elle use de toutes
les ruses pour éviter tout affrontement, elle propose même à sa meilleure amie
de devenir la maîtresse de son patron. Malgré tout le travail lui plait, elle
découvre au travers de fréquents cadeaux de clients et de son patron une vie meilleure
dont Boba peut profiter, elle devient un maillon indispensable au sein de
l’entreprise. Olga qui a trouvé en Mr Harmon un pigeon à plumer, s’est prise au jeu et devient vite jalouse de
Daria, elle brigue son renvoi et son emploi. Anxieuse, Daria devance un éventuel licenciement et
travaille le soir dans une agence matrimoniale qui se charge de trouver de
riches Américains ou Européens à des Ukrainiennes. Daria se prend à rêver
elle aussi à l’Amérique : une nouvelle vie, une grande maison, un mari et des
enfants loin de ce pays où elle galère. De loin la vie en Amérique semblait
parfaite, mais ne fait-elle pas une erreur en ne suivant pas son destin ?
Ce livre est d’une magnifique et douloureuse beauté. Daria
est un personnage qui m’a touchée dès les premières lignes, on la suit dans sa
réussite mais aussi dans ses déboires. Ce récit nous confronte avec la vie
difficile en Europe de l’Est où certaines femmes n’hésitent pas à s’expatrier
pour fuir leur misère. Cependant ce roman n’est pas triste, bien au contraire,
les dialogues ne manquent pas d’humour, des choses graves sont dénoncées avec
un soupçon d’ironie, les personnages sont séduisants, même Vlad le jeune et
fringant dirigeant de la mafia, même ce patron très macho au regard tendre et
au sourire hésitant. J’ai bien aimé Boba la grand-mère, une vielle femme
toujours de bonne humeur qui adore sa petite-fille, qui n’hésite pas à lui
conseiller de choisir un Américain qui l’emmènera loin de ce monde de misères
et de haine, loin des hypocrites comme Olga, même si elle ne peut imaginer
finir sa vie loin d’elle. Je vous conseille vivement cette histoire émouvante
et très belle, vous passerez de délicieux moments.
C'est avec plaisir que j'inscris ce roman dans le challenge :
2 commentaires:
Il me tente trop, je le note mais j'attendrai sûrement la sortie poche.
Belle histoire...mais il y a plus de victimes américaines des "fiancées dOdessa" que d'Ukrainiennes innocentes surtout à Odessa le modèle du genre en arnaque matrimoniale.Voir le site sur le sujet http://www.amourslaves.fr
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