Quatrième de couverture
Devenir instituteur, c'était le rêve de nombreux enfants dans la France de l'immédiat après-guerre. C'était l'âge d'or de l'école de la République, l'école d'antan, notre école aux odeurs de craie, de bois et d'encre violette, dont les «maîtres» exemplaires et dévoués étaient respectés de tous. Elle symbolisait la réussite et l'espoir.
Christian Signol nous en fait revivre l'histoire à travers le destin d'une jeune institutrice des années cinquante, qui devra affronter dans les villages du Lot l'hostilité tout à la fois du maire, du curé et des habitants qui ont besoin de leurs enfants dans les fermes. Elle y rencontrera l'amour de sa vie avec un autre maître issu d'un milieu totalement différent mais aussi passionné jusqu'à ce que, de réforme en réforme, ils deviennent par décret «professeurs des écoles» et ne se reconnaissent plus dans leur nouveau statut.
Elle, Ornella Perrugi, fille d'un maçon italien, a réussi à concrétiser son rêve. Elle est institutrice. Nous sommes en 1954, sa première affectation la conduit à un hameau à 800 m d'altitude dans le Lot. Elle va très vite être confrontée aux parents qui ont besoin de leurs enfants pour les aider aux champs et qui ne les laisseront aller à l’école qu’après la Toussaint quand le froid se sera installé, même si l’école est devenue obligatoire.. Mais dans cette école il y a aussi le petit François qu'elle essaye de soustraire à la folie de son père, mutée parce qu’elle veut le défendre et le soustraire aux mauvais traitements de son père, elle va rejoindre un poste double à Peyrignac,. Ce sera la rencontre avec Pierre qui s’occupe des petits et elle des grands et le début d'une histoire d'amour. Mais la guerre d'Algérie vient troubler leur vie, les réservistes sont rappelés surtout les instituteurs car pour le gouvernement ce n'étaient pas uniquement les armes qui devaient parler en Algérie, mais aussi l'éducation. Tant bien que mal la vie suit son cours avec ses bons et mauvais moments…
Je suis une inconditionnelle de Christian Signol, il sait nous faire pénétrer dans la vie et les sentiments de ses personnages, il nous parle de cette paysannerie des années 50 où le respect et la bienveillance n'étaient pas de vains mots. Quel bonheur ces heures partagées dans la lecture de ses romans sur nos familles des années 50, dans la rencontre de ces gens simples qui accomplissaient leur travail quotidien souvent rude dans des conditions de vie difficiles. J'aime ses descriptions d'une région du sud ouest qui m'est proche, l'odeur des châtaignes, et des champignons, les rivières qui chantent, les veillées près des feux de la cheminée où se racontent les histoires. Par contre ce roman ne m'a pas autant emportée que certains, les années avec leurs évènements s'écoulent trop vite, Ornella aime ses élèves, son mari, son fils, sa mère, du moins elle le dit, mais son enthousiasme et sa tendresse ont eu du mal à nous émouvoir à travers ces pages. J'ai tout de même eu plaisir à apercevoir entre les lignes les pupitres avec leur encrier de porcelaine, le tableau noir et les grandes cartes sur les murs, la leçon de mémoire et les chants patriotiques.
Si vous aimez tout comme moi ces histoires de familles et tout ce qui touche au monde de la campagne vous aimerez
et bien d'autres
4 commentaires:
ya rien a y faire, t'es fan :)
Quand on aime on ne compte pas au risque d'être déçue quelquefois...
J'attends avec impatience ton avis sur le Gounelle dont j'entends beaucoup parlé.
Coucou Christine
Je n'ai lu qu'un roman de Christian Signol "Les années de neige" (que j'avais bien aimé), et tu me donnes très envie d'en lire d'autres.
Merci pour ton message. Je pense que la Photo du livre que tu n'arrivais pas à voir vient d'un problème de mon hébergeur (casimages). Apparemment tout est rentré dans l'ordre.
Je te souhaite une bonne soirée.
A bientôt
j'aime beaucoup cet auteur et ses personnages du début du siècle dernier sont toujours attachants
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