Quatrième de couverture :
Au hasard d'une urgence, Faraday, médecin de campagne, pénètre dans la propriété délabrée qui a jadis hanté ses rêves d'enfant : il y découvre une famille aux abois, loin des fastes de l'avant-guerre. Mrs Ayres, la mère, s'efforce de maintenir les apparences malgré la débâcle pour mieux cacher le chagrin qui la ronge depuis la mort de sa fille aînée. Roderick, le fils, a été grièvement blessé pendant la guerre et tente au prix de sa santé de sauver ce qui peut encore l'être. Caroline, enfin, est une jeune femme étonnante d'indépendance et de force intérieure. Touché par l'isolement qui frappe la famille et le domaine, Faraday passe de plus en plus de temps à Hundreds. Au fil de ses visites, des événements étranges se succèdent : le chien des Ayres, un animal d'ordinaire docile, provoque un grave accident, la chambre de Roderick prend feu en pleine nuit, et bientôt d'étranges graffitis parsèment les murs de la vieille demeure. Se pourrait-il qu'Hundreds Hall abrite quelque autre occupant?
Ce que j'en ai pensé :
Le jeune Faraday a une dizaine d'année quand il est invité à Hundreds Hall avec ses parents pour l'Empire Day. Il est fasciné par la demeure des châtelains et n'oubliera pas le manoir. Quelque trente ans plus tard, devenu médecin, il y revient pour s'occuper d'une jeune domestique souffrante. Il découvre la maison délabrée et les terres en friche. Mrs Ayre aidée de sa fille Caroline et de son fils Roderick tentent d'entretenir comme ils le peuvent la propriété à l'image des Brontë, fiers et isolés, ils préfèrent cautériser eux-mêmes leurs plaie. .Devenu le médecin de Roderick qui est un grand blessé de la guerre, les visites de Faraday au manoir se font de plus en plus fréquentes. Il va ainsi se lier d'amitié avec les Ayres et être le témoin de leur tourmente et d'évènements bizarres qui petit à petit transforment Hundreds Hall en lieu d'inquiétude : le chien de Caroline, un animal d'ordinaire docile, provoque un grave accident au cours duquel une petite fille reste mutilée, la chambre de Roderick prend feu en pleine nuit, les sonnettes s'agitent toutes seules, d'étranges inscriptions apparaissent sur les murs de la vieille demeure…..rien de tout cela n'entraîne à la romance.
Un bon roman. 700 pages d'une histoire prenante portée par un narrateur masculin, un médecin à l'ancienne, un médecin dévoué. Des personnages de plus en plus sympathiques, une demeure qui part à vau-l'eau dans une atmosphère étrange qui doucement, puis de plus en plus fort donne l'impression de devenir inquiétante. Ce manoir chargé d'histoire qui occupe une grande place dans ce roman avec ses différentes photographies selon que l'on se trouve par une journée ensoleillée, par un jour de pluie ou par un sombre jour d'hiver.
Même si j'ai été un peu déçue par la fin j'ai vraiment beaucoup apprécié cette histoire. Je ne connaissais pas Sarah Water, et j'ai bien aimé son style d'écriture, sa façon de nous entraîner tout d'abord doucement, puis de plus en plus fort, dans son histoire. J'ai hâte de découvrir un autre de ses romans