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Mes passions

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Quatrième de couverture :

1941, île de Wight. La guerre ravage l'Europe et Alex Beaumont fête son diplôme de médecin. Alors que tout le disposait à une brillante carrière, il est contacté par le département des services secrets spécialisé dans la désinformation.
Les alliés s'intéressent à la grippe internationale qui, en 1918, fit plus de morts que la Première Guerre mondiale. Une rumeur circule : l'épidémie aurait été une arme biologique fabriquée par les Allemands, dont ils posséderaient encore des souches.
L'opération Influenza est lancée : aux côtés d'une des premières femmes pilotes de la RAF, Alex traque, de Londres à Shangai, une vérité qui pourrait sceller le sort du conflit mondial.

Ce que j'en ai pensé :

Fils d’un célèbre médecin disparu, Alex célèbre son diplôme de médecine sur l’île de Wight, où il aime partager ses soirées avec ses amies, accompagné de la douce et raisonnable Kathlenn, à fêter leurs victoires, à mordre la vie à pleines dents. Il croyait que son existence se déroulerait ainsi. Et puis, Isaure est arrivée et, avec elle, l’organisation des services secrets. Ils ont besoin de lui pour enquêter sur le virus de la grippe espagnole qui a disséminé Canton en 1918. Ce virus n’était-il pas utilisé comme une arme bactériologique au cours de la première guerre mondiale par les Allemands ? Il faut qu’il trouve les preuves pour cette épidémie qui a fait périr 50 millions de personnes, et Isaure, première femme pilote de la RAF, sera sa coéquipière pour cette mission.

Très vite, leurs recherches les orientent vers la Chine. Sous le couvert d’un jeune couple, ils partent pour Shangai en tant que négociant de la Fine champagne et de vins de grands crus. Ils sont rejoints par Orson, agent secret lui aussi, ex petit ami d'Isaure. Ils vont être confrontés à l’inacceptable, peu à peu le puzzle prend forme mais il manque encore des pièces pour prouver que les japonais cherchent eux-aussi à mettre au point une arme bactériologique. Les nippons ont tout pour mettre en œuvre cette arme : des milliers de savants, des gigantesques installations et des centaines d’humains qu’ils prennent dans les prisonniers. A une centaine de kilomètres de Shangai, Shiro Ashai, un médecin qui a su convaincre le gouvernement que seule une arme biologique pourrait concrétiser la domination du Japon en Asie, a fait construire une forteresse entourée de quatre-vingts bâtiments, une usine de la mort. Dans cette structure, les êtres humains sont considérés comme des cobayes et y sont traités comme des animaux par Shiro Ashai et ses "collaborateurs" pour arriver à leurs fins. Ils sont de plus en plus convaincus que les Japonais préparent une attaque d’envergure et Shangai est la cible de choix, puis le 7 décembre 1941, c’est l’attaque sur Pearl Harbor et Shangai : il faut donc s’enfuir.
J’ai découvert Eric Marchal avec Le Soleil sous la Soie, et je n’avais qu’une envie : lire son premier roman, devenant ainsi une inconditionnelle de cet auteur. Quel écrivain !
Influenza est un thriller historique qui vous tient en haleine de la première à la dernière page. Une véritable histoire riche en faits historiques, qui nous emporte et que l’on n’a pas envie d’interrompre. L’auteur nous révèle une image saisissante d’une prospérité qui cache la réalité des quartiers périphériques de Shangai, faite de misères et d’insécurité. Il nous décrit les gens qui souffrent, les sans-abris, la tristesse et la désespérance, le sang et les larmes. Son roman fourmille d’espions, de guerres, de virus, de folies des hommes, de lâchetés, de bassesses, d’injustices, de drogue, de prostitution... tout est présent dans cette étonnante histoire. Quel fut mon étonnement quand il nous décrit le Wilhelmgeschutze, une arme puissante, profonde et vicieuse qui créé des explosions comme aucun bombardement ne pourrait en faire, et quel cauchemar quand il nous fait pénètrer dans les laboratoires où se font les recherches !
Un peu de romantisme : j’ai aimé le voyage des deux héros dans l’Île de la Tortue, où ils découvrent, comme moi en tant que lectrice, la très belle histoire de Liu et Xu, liés au temple du  bonheur universel « Guanglu Si » avec ses six milles marches taillées par amour.
Je n’ai qu’une hâte, lire la deuxième partie de ce beau roman.

 "Shangai est une  ville fascinante mais désespérante. Elle est comme une femme trop belle que tout le monde courtise et qui finit par se suicider, noyée dans l’alcool et des rêves inaccessibles. Agressions, vols et rackets sont devenus monnaie courante dans certains quartiers de la ville, drogue et prostitution mais aussi."

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Quatrième de couverture :


Une jeune femme romanesque qui s'était construit un monde romantiquement rêvé tente d'échapper - dans un vertige grandissant - à l'ennui de sa province, la médiocrité de son mariage et la platitude de sa vie.

Ce que j'en ai pensé :


Emma Rouault est une jeune fille qui vit avec son père à la campagne. Elevée dans un couvent, elle a vécu une enfance plongée dans les livres, elle s’imagine une vie à l’opposée de la sienne et rêve d’un grand amour. Quand elle fait la connaissance du balourd médecin Charles Bovary qui vient soigner la jambe de son père, elle croit l’avoir trouvé ce grand amour et accepte Charles pour époux. Ils vont s’installer dans une petite ville de Normandie, Tostes, elle se plait à croire que se sont là les plus beaux jours de sa vie, la lune de miel, de plus un bal au château de Vaubyessard la persuade qu’un monde merveilleux existe, mais la comparaison avec sa propre vie déclenche chez elle une maladie nerveuse, son rêve s’épuise peu à peu et Emma n’apprécie pas cette vie provinciale, elle a besoin de changement aussi elle fait tout son possible pour convaincre son époux de déménager à Yonville-l’Abbaye un bourg à huit lieues de Rouen. Mais une fois installés, la connaissance des personnalités locales faite, les habitudes reprennent le dessus et Emma recommence à s’ennuyer même si la naissance d’une fille la distrait un peu. Le jour de la fête des comices elle fait la connaissance du jeune Rodolphe Boulanger, un gentilhomme campagnard, il est beau, il a de l’argent, elle lui plait, quelques semaines plus tard ils sont amants, elle veut s’enfuir avec lui, mais Rodolphe ne veut pas prendre de risques et l’abandonne, Emma se rapproche de son pauvre mari. Elle est malheureuse non pas à cause de son mari ou de son entourage, mais à cause de toutes ses idées qu’elle s’est mise en tête. Pour la distraire Charles l’emmène à Rouen voir une pièce de théâtre, ils vont y revoir Léon, un jeune clerc parti de Yonville pour Paris. Elle devient très vite sa maîtresse, invente des mensonges pour le revoir et dépense des sommes folles qu’elle emprunte à M. Lheureux, un marchand très complaisant. Un jour celui-ci exige d’être remboursé. Emma, repoussée par Léon et Rodolphe qui ont refusé de lui prêter de l’argent s’empoisonne avec de l’arsenic dérobé chez son ami pharmacien.

Le livre s’ouvre et se ferme sur Charles, un personnage assez médiocre, timide, à la « conversation plate comme un trottoir de rue et les idées de tout le monde ». Le livre se divise en trois parties qui correspondent aux lieux de vie d’Emma Bovary.  Mme Bovary est une idéaliste, elle rêve d’un monde imaginaire, elle se rappelle les « contes de fées » qu’elle a lus et cherche le preux chevalier qui l’enlèvera à son ennui. Une Madame Bovary qui est incomprise par son entourage, rejetée par les hommes qu’elle a aimé quand, par peur du jugement prononcé contre elle, tente de leur emprunter de l’argent, elle se berce d’illusions ce qui rend ses chutes de plus en plus brutales et douloureuses, mais personne ne comprend. Malgré tous les personnages qui l’entourent Emma vit seule sa détresse. Il y a des temps forts, des temps d’ennuis, des temps de profondes dépressions où seul Charles est là pour s’occuper d’Emma. Et puis il y a tous ces personnages qui interviennent dans ce roman : du pharmacien au notaire, de la nourrice à l'aubergiste, du clerc de notaire au gentilhomme, et bien d'autres qui surgissent au fil des pages, ainsi que de magnifiques descriptions de paysages avec leurs odeurs, leurs charmes qui viennent enchanter les provinces.
Mais plus que ma rencontre avec Emma Bovary, que j’ai par moments bien aimée ou pas aimée du tout, c’est une rencontre avec une magnifique plume que j’ai faite grâce à cette lecture, un vrai plaisir pour une très belle littérature.


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et


Quatrième de couverture :

Mia a 17 ans. Un petit ami, rock star en herbe. Des parents excentriques. Des copains précieux. Un petit frère craquant. Beaucoup de talent et la vie devant elle. Quand, un jour, tout s'arrête. Tous ses rêves, ses projets, ses amours. Là, dans un fossé, au bord de la route. Un banal accident de voiture... Commue détaché, son esprit contemple son propre corps, brisé. Mia voit tout, entend tout. Transportée à l'hôpital, elle assiste à la ronde de ses proches, aux diagnostics des médecins. Entre rires et larmes, elle revoit sa vie d'avant, imagine sa vie d'après. Sortir du coma, d'accord, mais à quoi bon ? Partir, revenir ? Si je reste...

Ce que j'en ai pensé :

A dix sept ans Mia a tout pour être heureuse. Elle vit dans une famille où la musique a une grande importance . Son père est un ancien guitariste punk, sa mère est une ancienne groupie, son petit frère est un adorable petit garçon  et son petit ami est la vedette d'un groupe de rock local qui commence à se faire connaître. Mia, par contre, a choisi le violoncelle et la musique classique. Elle est sur le point d'intégrer la Juilliard School, prestigieux établissement d'enseignement artistique à New York et ne jure que par Yo-Yo MaTout bascule un matin d'hiver, la voiture qui conduit toute la famille chez des amis est percutée. Seule rescapée de l'accident, Mia, qui est dans le coma, se sait orpheline et seule survivante. Son esprit détaché de son corps, elle découvre qu'elle a très peu de temps pour choisir si elle veut continuer à vivre ou  rejoindre ses parents et son petit frère, "c'est elle qui décide dit le médecin" à la famille. Elle va alors revivre ses souvenirs avant de prendre une décision.
Un livre très court et qui se lit rapidement au cours duquel Mia nous raconte son adolescence et ses moments de bonheur au milieu d'une famille aimée. On découvre à travers ses souvenirs les choix qu'elle a faits et les évènements importants de sa vie de jeune adolescente, son amour pour la musique, son premier rendez-vous avec Adam, ses jeux avec son petit frère, l'amour qu'elle porte à ses parents.  Elle nous raconte également les grands-parents qui viennent à son chevet, ses amis, qui lui chuchotent à l'oreille leurs encouragements, les infirmières et les médecins qui passent,  sa peur de se retrouver toute seule, orpheline. 
Ce n'est pas une lecture larmoyante ni pathétique, bien au contraire, même si par moments on se sent touché par des émotions qu'on ne peut éviter. C'est une histoire originale, pleine d'optimisme et on a qu'une hâte, que les heures passent, que le décompte s'arrête et de connaître enfin le choix de Mia. J'ai presque envie de lire tout de suite "là où j'irai" pour retrouver Mia.



Quatrième de couverture :


Après une enfance passée dans un village riant du Hampshire, Margaret Hale, fille de pasteur, s'installe dans une ville du Nord. Témoin des luttes entre ouvriers et patrons, sa conscience sociale s'éveille. John Thornton, propriétaire d'une filature, incarne tout ce qu'elle déteste: l'industrie, l'argent et l'ambition. Malgré une hostilité affichée, John tombera sous son charme.


Ce que j'en ai pensé :

Après avoir vécu quelques années confortables à Londres chez la sœur de sa mère avec l’agréable compagnie de sa cousine Edith, Margaret Hale regagne le presbytère où vivent ses parents dans un petit village du Sud de l’Angleterre, Helstone. Peu après son retour, son père lui annonce qu’il va quitter son rôle de pasteur et qu’ils vont s’installer dans une ville du Nord, Milton. Un nouveau style de vie auquel elle va devoir s’accommoder en découvrant cette ville industrielle. Une série d’épreuves l’attend dans cette nouvelle vie. Elle va être confrontée à ces ouvriers qui peinent pour gagner leur vie, elle va apprendre ce que sont les grèves, les syndicats, le patronat et la lutte des classes.  Elle  va se lier d’amitié avec Bessy, une jeune ouvrière très gravement malade à cause de son travail et fille de Nicholas Higgins, un syndicaliste. Malgré elle, elle va faire la conquête de John Thornton, directeur d’une manufacture qui prend des cours avec son père, au premier abord elle n’éprouve que mépris pour cet homme sombre et intolérant et leur relation est fortement entravée par leur orgueil et leurs préjugés sur lesquels ils restent campés l'un et l'autre.
Nord et Sud est un gros roman riche et dense qui nous raconte la vie d'une jeune femme de bonne famille qui va se heurter et apprendre à vivre avec la pauvreté. Elle va être confrontée à un monde industriel auquel elle n’était pas habituée et dont les règles lui sont méconnues. Margaret est un personnage très attachant, c’est une femme droite, qui se remet sans cesse en question, qui est toujours prête à aider son prochain. La critique sociale, la peinture du monde industriel avec ses conditions de travail est passionnante, la bourgeoisie, l’argent, la joie, l’insouciance,  la misère, l’ignorance, la maladie et la mort tout y est. La confrontation entre le patronat et les ouvriers est un moment clé de ce roman, John et Nicholas y campent des hommes droits et justes, humains et sincères.
Tout cela Elizabeth Gaskell en parle avec un style très agréable, où l’humour est présent. L’histoire d’amour qui unit Margaret et John se mêle aux scènes de vie familiale tant ouvrière que bourgeoise. Deux mondes à travers les deux personnages principaux sont confrontés dans leurs manières de vivre et de penser pour nous offrir de vrais moments de bonheur, un roman qui est tout simplement splendide.
Avec Nord et Sud je découvre Elizabeth Gaskell, je ne vais pas manquer de partir à la recherche d'un autre de ses ouvrages.







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Quatrième de couverture :

Dans les dernières années du Second Empire, quand Nana joue le rôle de Vénus au Théâtre des Variétés, son succès tient moins à son médiocre talent d'actrice qu'à la séduction de son corps nu, voilé d'une simple gaze. Elle aimante sur scène tous les regards comme elle attire chez elle tous les hommes : tentative solaire qui use de ses charmes pour mener une vie de luxure et de luxe, de paresse et de dépense.

Ce que j'en ai pensé :

A la fin de "l’Assomoir" on a quitté Nana qui, pour échapper à la vie qui lui était tracée : celle des filles de la rue de la Goutte d’Or, s’enfuit au bras d’un homme d’une cinquantaine d’année.
Le roman commence lors d’une représentation d’une pièce de théâtre où Nana jour le rôle de la blonde et provocante Vénus. Tous les hommes présents dans la salle sont séduits par son audace et son corps dénudé. Certains sont complètement « envoutés » c’est le cas de Steiner, un très riche banquier, qui va  bientôt l’entretenir et lui offrir même une « campagne », alors qu’elle papillonne de bras en bras. Puis elle abandonne tout pour un jeune artiste comme elle, « Fontan », dont elle est tombée très amoureuse, mais au bout de quelques mois de vie commune Fontan devient violent et avare, il la trompe alors qu’elle se prostitue pour subvenir à leurs besoins, il la brutalise et finit par la jeter dehors. Elle va rester quelques temps avec une autre prostituée « Satin » puis va retourner à sa vie d’artiste. Dès qu’il la revoit, le haut dignitaire Muffat, qu’elle avait quitté de façon très brutale, lui propose de reprendre leur vie ensemble. Il l’installe dans un superbe hôtel particulier avec la maison qui va avec : maître d’hôtel, cuisinière, lingère, cocher, femme de chambre etc. en ayant pour seule exigence  : qu’il soit le seul homme de sa vie. Nana ne s'attarde pas trop à discuter
"Où est l'hôtel ? - Avenue de Villiers.
Et il y a des voitures ? - Oui
Des dentelles ? des diamants ? - Oui
Oh ! que tu es bon, mon chat !..."
Et Nana accepte le marché. Alors elle devint une femme chic, rentière de la bêtise des hommes. Notre héroïne connait une fulgurante ascension, une véritable cour l'entoure essentiellement composée d'hommes plus ou moins fortunés, elle les dévore les uns après les autres, croque les héritages et plonge des familles dans le désespoir. Il y en a certains qui lui proposent le mariage mais en riant elle les refuse tous, préférant sa joyeuse liberté
Dans ce roman Nana, la fille de Gervaise, prend sa revanche sur la société tout en abusant de ses charmes. Elle m'a quelquefois énervée, je suis même arrivée à penser qu'elle exagérait un peu tant son appétit est vorace, mais je l'ai bien aimée quand même. Belle, provocante, d'une bonne santé, d'une belle gaïté Nana obtint un succès colossal mais a-t-elle connu un jour le vrai bonheur ? Zola dans ce roman nous entraîne vers les pelouses des champs de courses, les hôtels particuliers nous en décrit les toilettes magnifiques, les bijoux, le luxe des ameublements, mais il nous entraîne aussi dans la rue avec ces filles de joies, dans les cabarets de l'époque. Il nous décrit les moeurs, la décadence et la vie très corrompue de la société du Second Empire. Il en dénonce la luxure et la déchéance au travers de son personnage le comte Muffat qui prête à rire mais parfois à pleurer. Encore un grand moment de lecture


"Eh ! non, je ne veux pas !... Est-ce que je suis faite pour cette machine ? Regarde-moi un peu, je ne serais plus Nana, si je me collais un homme sur le dos... Et, d'ailleurs, c'est trop sale ..."
"Son oeuvre de ruine et de mort était faite, la mouche envolée de l'ordure des faubourgs, apportant le ferment des pourritures sociales, avait empoisonné ces hommes, rien qu'à se poser sur eux. Cétait bien, c'était juste, elle avait vengé son monde, les gueux et les abandonnés..."



Quatrième de couverture :

A l'aube du XVIIIe siècle, un des plus petits Etats d'Europe, le duché de Lorraine, se relève de l'occupation française, dans l'espoir de connaître une génération de paix. Nicolas Déruet est chirurgien ambulant. Emprisonné à la suite d'une opération durant laquelle le patient est décédé, il est obligé de s'exiler dans les armées de la coalition en guerre contre les Turcs. De retour à Nancy, il développera son art à l'hôpital Saint-Charles et n'aura de cesse de laver son honneur. Des campagnes lorraines aux steppes hongroises, des hôpitaux militaires aux ors des palais royaux, il connaîtra le destin hors norme d'un homme guidé par la passion de la chirurgie et déchiré par le choix impossible entre deux femmes que tout oppose : l'accoucheuse Marianne Pajot et Rosa, marquise de Cornelli. Dans cette épopée romanesque, Eric Marchal s'empare d'un thème passionnant, la rivalité féroce entre médecins et chirurgiens. Il nous convie aux opérations que réalise son héros, Nicolas Déruet, toutes tirées de cas réels, documentés par les comptes rendus de l'Académie royale de chirurgie.

Ce que j'en ai pensé :

 UN GRAND COUP DE COEUR


Nicolas Déruet exerce la profession de chirurgien ambulant, en 1694 il revient à Nancy occupé par les armées françaises, il souhaite se poser un peu et s’installe chez son ami et maître François avec qui il va exercer. Lorsqu’un de ses riches patients décède et sous le coup d’une accusation mensongère, il doit fuir Nancy et quitter la belle Marianne, une sage-femme dont il a fait la connaissance et dont il est tombé amoureux. Il s’engage dans les armées qui mènent la guerre aux forces ottomanes. Sur les routes et les champs de batailles, dans des hôpitaux de fortune il soigne de nombreux blessés par balles, flèches ou mitraille. Il va se trouver sur le chemin du Duc de Lorraine et lui éviter une mort certaine sur un champ de bataille en le sauvant des ennemis. Léopold 1er va l’attacher à ses services comme son premier chirurgien. Quand Léopold 1er reprend possession de son fief, tout en restant l’obligé du roi Louis XIV, Nicolas rentre avec la suite à Nancy, il a emmené avec lui un jeune Tsigane Azlan qui travaille avec acharnement avec lui pour apprendre les rudiments du métier de chirurgien. Nicolas espère que Marianne l’attend fidèlement et part pour la retrouver après ces quatre années d’absence. Mais il semble que Marianne est quitté le duché. Sa trace se perd à la sortie de Nancy. Nicolas ne peut s’y résoudre mais son travail à St Charles lui prend tout son temps, en effet « le chirurgien des pauvres » officie chaque jour de l’aube jusque tard après le coucher du soleil y compris le dimanche. Il va faire confiance à la jeune veuve Rose pour retrouver les traces de son amie. 
Une fresque historique des plus prenante. Mêlant l’aventure et le romantisme sur une longue période de 1694 à 1729, voici un roman qui passionne. On apprend à la fin du livre que l’auteur a travaillé consciencieusement à son ouvrage et que les opérations chirurgicales qu’il nous relate proviennent de cas réels, ainsi que les relations entre les deux corporations que sont les chirurgiens qui procèdent à des véritables opérations et les médecins qui ne voyaient que par les saignées. J’ai également aimé découvrir des faits historiques que je ne connaissais pas sous le règne de Louis XIV.
Un livre que j’ai énormément apprécié et que je vous invite à découvrir, plongez sans crainte dans ces 620 pages qui se tournent avec une vitesse surprenante riches en faits historiques, romantiques et amicales.

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Quatrième de couverture :


Une île sauvage du sud de l'Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C'est dans ce décor que Jim décide d'emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une succession d'échecs personnels, il voit là l'occasion de prendre un nouveau départ et de renouer avec ce garçon qu'il connaît si mal. Mais la rigueur de cette vie et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar, et la situation devient vite incontrôlable. Jusqu'au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin. Couronné par le prix Médicis étranger en 2010, Sukkwan Island est un livre inoubliable qui nous entraîne au coeur des ténèbres de l'âme humaine.

Ce que j'en ai pensé :

Un homme pour qui tout part en vrille décide de tout quitter et de partir sur une île sauvage de l’Alaska, uniquement accessible par bateau ou par hydravion, et ceci pour une année. Il entraîne dans cette galère Roy son jeune fils, un adolescent de treize ans afin de se rapprocher de lui et qu’ils se comprennent mutuellement. Le jeune garçon a difficilement accepté de partir avec son père, dès son arrivée sur l’île il est anxieux, les yeux embués de larmes il pense déjà à sa mère et à sa soeur. Les premiers jours de leur arrivée sont difficiles, Roy va être de plus en plus inquiet car son père a mal préparé leur installation. Mais même si constamment il essaye de se raisonner il ne comprend pas pourquoi son père a voulu cet éloignement sans assurer leur survie. Ils vont connaître des déboires, ils vont manquer de matériels pour s’organiser alors que l’hiver arrive. Le père est bizarre, il ne voit rien, il n’entend et ne comprend rien  et il pleure la nuit sur son sort, il prend son fils comme témoin de sa vie ratée. L’ambiance devient pesante, jusqu’à complètement déstabiliser le jeune garçon et se transformer en cauchemar, le pire arrive.
C’est pour moi un roman difficile, difficile à lire et difficile d'en parler tant cette lecture fut déroutante et que  beaucoup de passages m'ont laissé de grands malaises. Dès les premières pages je n’ai pas aimé ce père, un homme trop préoccupé par lui-même pour faire attention à ceux qui l’entourent. Egoïste, irresponsable et faible, il est évident que son mal être va peser lourdement sur son fils. Je m’attendais à une fin tragique, mais pas du tout à ce qui est arrivé. Le fils dès le départ est très anxieux, il m’a fait de la peine même si j’ai eu du mal à le comprendre. La deuxième partie m’a parue angoissante tant j’ai trouvé cet homme méprisable et pitoyable. 
Quatrième de couverture :

Paris, sous le Second Empire.
Les ambitieux travaux d'Haussmann réduisent des quartiers entiers en poussière et génèrent des milliers d'expropriations douloureuses. Loin du tumulte, Rose Bazalet mène une vie paisible, au rythme de se lecture du PetitJournal et de ses promenades au Luxembourg. Jusqu'au jour où elle reçoit la fatidique lettre du préfet : sa maison, située sur le tracé du boulevard Saint-Gemain, doit être démolie.
Liée par une promesse qu'elle a faite à son mari, elle ne peut se résoudre à partir. Contre le baron, contre l'empereur, Rose va se battre pour sauver la demeure familiale qui renferme un secret jalousement gardé.

Ce que j'en ai pensé :

Alors que le vieux Paris s'effondre afin d'être remodélé par l'ambitieux baron Haussmann, de nombreux parisient protestent les ordres d'expropriations. Des centaines de maisons sont rasées et des quartiers entiers sont détruits.
Rose Bazelet mène une vie tranquille rue Childebert tout près de l'église Saint-Germain-des-Près. Elle habite une vieille demeure qui est dans la famille depuis plusieurs générations, elle a fait la promesse à son défunt mari de ne jamais abandonner cette maison. Entre ses lectures et ses visites à Alexandrine son amie fleuriste du rez-de-chaussée, les jours sont paisibles jusqu'à ce qu'elle reçoive une lettre cachetée émanant de la Préfecture de Paris, sa demeure se trouve sur le tracé du boulevard Saint Germain, elle qui croyait être sous la protection de l'église si proche !  Elle ne peut pourtant pas envisager de partir même si sa fille lui offre l'hospitalité. Lettre après lettre elle va raconter à son mari disparu sa lutte avec quelques voisins pour conserver leurs demeures, sa visite à la préfecture où elle a rencontré le baron Haussmann au détour d'un escalier, elle va lui rappeler leurs souvenirs, elle va faire revivre les doux instants passé avec leurs fils mort de la variole, elle lui présente ses nouveaux amis : Alexandrine qui lui apprend l'art des bouquets et M. Zamaretti le libraire qui lui a fait découvrir Flaubet, Baudelaire, Balzac et Zola, elle lui parle aussi de Gilbert le chiffonnier au coeur généreux, elle va lui dévoiler ce qu'elle a soigneusement gardé secret pendant plus de 30 ans.
Voila un roman que j'ai lu avec beaucoup de plaisir, on y rencontre des personnages qui ont beaucoup de personnalité.
J'ai bien aimé cette femme pour qui la vie bascule mais qui  est prête à lutter jusqu'au bout pour conserver ce qui la rattache à ses chers disparus. Elle nous parle avec beaucoup d'émotions de son fils, de son mari et également de sa belle-mère Odette, elle nous fait revivre ses instants de bonheur. Par contre, cette femme qui sait donner, est très sévère vis-à-vis de sa fille qu'elle n'a jamais aimée.
Elle nous entraîne dans les vieilles ruelles où les édifices semblent trembler dangereusement, vers les jardins qui risque de se voir amputés de quelques hectares, elle nous conduit sur les quais pour nous montrer le grand fleuve gelé sur lequel les parisiens patinent et où les blocs de glace empêchent les péniches de circuler.
Une  belle lecture sur l'amour, la fidélité, l'amitié.


Quatrième de couverture :

En juillet 1968, Bénédicte, Martine et Juliette quittent ensemble leur province natale pour conquérir le monde. Emplies de rêves et d'ambitions, elles découvrent une réalité brutale : les princes ne sont pas si charmants, et la vie a souvent des épines. Mais il en faut plus pour les arrêter : de bonheurs en déboires, de peines de coeur en fous rires, ces trois-là n'ont décidément peur de rien ...

Ce que j'en ai pensé :


L’histoire se déroule de l’été 1968 à fin 1970 avec Juliette, Bénédicte et Martine, trois amies d’enfance qui ont maintenant une vingtaine d’années et qui viennent d’obtenir leur bac. Originaires de Pithiviers, elles n’ont qu’une envie « vivre à Paris » et quitter leur province. Elles vont s’y retrouver dans la ville lumière. Tout d’abord Juliette, décidée mais qui ne sait pas trop quoi faire, qui tombe très facilement amoureuse des hommes qu’elle rencontre, qui vit une relation très conflictuelle avec ses parents et qui veut leur prouver son indépendance. Puis Bénédicte issue de bonne famille qui veut devenir journaliste et qui va sortir avec un journaliste réputé pour y arriver. Martine quant à elle n’accepte pas ses origines modestes  ce qui la pousse dans ses projets pour aboutir à son rêve de partir pour les USA.
Une histoire un peu banale au rythme assez lent, quelques évènements un peu invraisemblables et beaucoup de longueurs pour ce roman fleuve dans lequel une bonne dizaine de personnages tournent autour de trois jeunes provinciales pleines d’ambition. Nos trois héroïnes, de temps en temps un peu pestes, font preuve de manque de maturité, de beaucoup d’hésitations et de remises en questions sauf sur leurs relations sexuelles où elles sont assez libérées. Elles ne représentent pas pour moi  le reflet de la jeunesse de 68.  Ce n’est pas ma meilleure rencontre avec Katherine Pancol même si j'apprécie beaucoup son style d'écriture.
Quatrième de couverture :

Ce huitième roman de la série des Rougon-Macquart, paru entre deux des oeuvres les plus fortes de Zola, l'Assomoir et Nana, est d'un registre fort différent.
La passion soudaine qui jette aux bras l'un de l'autre la belle et sage Hélène et le docteur Deberle fait l'objet d'une analyse psychologique nuancée et minutieuse.
Entracte dans une vie monotone et réglée, cette Page d'amour sera bientôt tournée et l'héroïne retrouvera à la fois son équilibre et sa solitude. Mais l'aventure aura fait une victime, la petite Jeanne, condamnée par l'égoïsme et le délire passionnel des grandes personnes. Ainsi, cette oeuvre apparemment sans éclat se révèle subtilement imprégnée de désenchantement et d'amertume.

Ce que j'en ai pensé :

Hélène Mouret vient de perdre son mari Grandjean et se retrouve seule avec sa fille Jeanne dans cette grande ville qu’elle ne connaît pas : Paris. Chaque mardi, pour rompre sa soliture, Hélène a à dîner Mr Rambaud et l’abbé Jouve. Ce sont eux qui dans mes premiers temps de son veuvage l’ont aidé, Mr Rambaud lui a même demandé de l'épouser. Elle mène une vie tranquille, souvent assise près de la fenêtre, travaillant à un ouvrage de couture.  Jeanne accompagne sa mère où qu’elle aille, elle est d’une jalousie maladive vis-à-vis de sa mère, elle ne veut partager l’amour d’Hélène avec quiconque.
Un soir, alors que l’enfant est très souffrante, Hélène cherche de l’aide, elle rencontre son voisin et propriétaire Henri Deberle médecin, ce dernier sauve l’enfant. Quelques jours après alors qu’elle veut le remercier, elle apprend qu'il est marié et elle fait la connaissance de sa femme et de son enfant mais cette découverte n’altère en rien les sentiments qu’elle porte à Henri qui est lui-même sous le charme d’Hélène.

Encore un très beau livre dans lequel Zola nous décrit les sentiments que l'on peut éprouver, qu’ils soient passionnels, filiaux ou amicaux. Si Hélène nous apparaît comme une femme très humble, soucieuse des autres, le rôle de Jeanne est  difficile à définir, par moments c’est une gentille petite fille qui joue avec sa poupée, qui profite d’une fête organisée pour les enfants qui déclare même ce jour-là "Oh ! maman, je suis si bien aujourd'hui" avec toute la candeur et la joie d’une enfant de dix ans. Elle devient presque tyrannique avec son attachement à sa mère, dès qu’un homme approche elle sort les griffes et s’en rend malade.
« Petite mère oh ! dis non, tu vois bien que j’en mourrais … oh ! jamais, n’est-ce pas jamais ».
J’ai aimé dans cet ouvrage les descriptions sur Paris, son océan de toitures que voit Hélène de sa fenêtre, les monuments qu’elle aperçoit, les grandes artères : un panorama tout en images, sons et couleurs. J’ai également beaucoup aimé la fête pour les enfants où Zola  nous décrit les costumes colorés et variés, les tables chargées de friandises, la joie des enfants et la débandade des petits pieds tapant du talon lors du quadrille.

"Au milieu de la table et aux deux bouts, dans des corbeilles basses, des buissons de fleurs s'épanouissaient, séparés par de hauts compotiers, sur lesquels s'entassaient des "surprises", dont les papiers dorés et peinturlurés luisaient. Puis, c'étaient des gâteaux montés, des pyramides de fruits glacés, des empilement de sandwiches, et, plus bas, toute une symétrie de nombreuses assiettes pleines de sucreries et de pâtisseries ; les babas, les choux à la crème, les brioches alternaient avec les biscuits secs, les croquignoles, les petits fours aux amandes..."