Advertise Here

Mes passions

- Another Blogger Blog's


Quatrième de couverture :

Tata Lucie est une emmerdeuse. De son vivant ce n'était pas une sainte mais, une fois morte, elle se surpasse pour pourrir la vie de sa famille. Le testament est clair : pour toucher l'héritage, ses neveux doivent s'installer avec toute leur famille dans la maison de la défunte. Et ce n'est pas un palais ! Tata Lucie leur a réserve une autre surprise, une sorte de chasse au trésor rocambolesque, les pieds dans la boue. Bienvenue à la campagne ! C'est certain, les chers neveux ne vont pas s'ennuyer et, au coeur du Béarn, ils sont entraînés dans une aventure qu'ils ne risquent pas d'oublier... Mais que ne ferait-on pas pour toucher le pactole ? Comique de situation, dialogues savoureux et coups de théâtre s'enchaînent jusqu'au final orchestré par la chère tata Lucie. Un dénouement forcément étonnant. 

Ce que j'en ai pensé :

Quand ils parlent la vie dissolue de tante Lucie, les adultes s’amusent et rient beaucoup mais dès que les enfants s’approchent ils se taisent. Les quatre frères ont oubliée leur parente la laissant seule dans sa vieille maison, ce qui ne les empêche pas d’être tous là quand le notaire ouvre son testament. Surprise tata Lucie laisse une vraie fortune mais elle a mis une condition pour récupérer l’héritage : sur photo elle apparaît avec un bijou en sautoir, il leur faut retrouver la turquoise photographiée, ils ont un mois et un jour pour la retrouver passé ce délai ils seront déshérités. Une vraie chasse au trésor s’organise dans une maison en ruine et un terrain en friche à la campagne. Les ingrédients sont réunis pour gâcher un mois de vacances et mettre sur les nerfs une famille au grand complet. 

Voilà une histoire pleine d'humour, à l’instar de l’horripilante tata Danielle cette tata Lucie n’est pas prête de se faire oublier de ses parents. C’est Joseph, le fils de l’aîné des neveux qui nous raconte ces vacances en famille un peu particulières, orchestrées par la défunte tata Lucie. Les affaires d’héritage sont assez souvent compliquées mais celle-ci vaut son pesant d’or. Chaque membre de la famille passe à la moulinette, de la tante aguichante à la petite cousine très emmerdeuse, de l’oncle « intellectuel » à l’oncle « paysan », la nature de chacun est révélée au milieu des rires, des moments bien arrosés et des conflits familiaux. Les situations cocasses s’enchaînent, d’autres personnages interviennent, le maire un peu porté sur le vin, l’idiot du village... Si tata Lucie de son vivant n’était pas une sainte, une fois morte elle se surpasse, c’est une sacrée garce, elle doit bien rire dans sa tombe! Bref une lecture un peu loufoque, un dialogue à la « Audiard » et une quête semée d’embûches.

Lecture inscrite dans le challenge :


Quatrième de couverture :

1950, New York. Après Orson Welles et Arthur Miller, McCarthy et son équipe interrogent une certaine Maria Apron, 37 ans, actrice. Elle est accusée d'être entrée en Amérique avec un faux passeport et d'avoir assassiné un agent secret de l'OSS en Union sovétique. Pour se défendre, Maria Apron n'a que ses souvenirs. En actrice consommée, elle va, telle Shéhérazade, les distiller à ses accusateurs au cours des cinq journées que dure son interrogatoire. Devant une cour médusée elle raconte sa vie pour sauver sa tête. Elle commence par une révélation scandaleuse : oui, elle a connu Staline ; elle a même été sa maîtresse ! Et cette histoire a détruit tous ses rêves. Car, pour lui échapper, Marina Gousseiev (c'est son vrai nom), talentueuse actrice moscovite, se fait passer pour juive et se réfugie au Birobidjan, Etat juif autonome créé par Staline le long du fleuve Amour. Là, elle devient la maîtresse d'un espion américain qu'elle sauve du Goulag, avant de fuir aux Etats-Unis, où, ironie de l'histoire, McCarthy l'accuse d'espionnage... Avec Marina, on traverse une période extrêmement trouble de la Seconde Guerre mondiale et de l'immédiat après-guerre. De 1932 à 1950, on la suit de Moscou au fleuve Amour, du Goulag aux tribunaux de New York, passant du monde russe au monde yiddish, puis américain. On vit la bataille de Moscou, la domination perverse de Staline sur son propre peuple, y compris les Juifs. On approche de l'intérieur certains faits de guerre méconnus, ainsi que l'épouvantable réalité du Goulag... On apprend l'existence d'un monde juif insoupçonné pendant la Seconde Guerre mondiale. Un monde d'une richesse intellectuelle étonnante, où le théâtre joue un rôle capital. L'Inconnue de Birobidjan : un panorama inédit de l'histoire contemporaine, une héroïne digne de Pasternak, et l'histoire incroyable de cette région juive autonome, le Birobidjan, personnage à part entière du roman. 

Ce que j'en ai pensé :

Printemps 1950 à Washington, la belle Maria Apron est sur le banc des accusées. Depuis trois ou quatre ans la chasse aux communistes bat son plein. Espionnage et meurtre tels sont les chefs d’accusation contre cette magnifique femme. A la barre elle va nous raconter son histoire, uns histoire pas très glamour. Elle reprend à peine son souffle entre deux phrases, toute la salle estsuspendue à ses lèvres, Alex croit en elle et fera tout son possible pour la sauver des griffes de la justice. L’histoire de Maria nous emmène en URSS, elle va rencontrer sa brève aventure avec Staline, à l’aube on apprend le décès de l’épouse de Staline, on lui conseille de disparaître. Elle doit fuir et va se retrouver au Birobidjan, un petit état juif de Sibérie que Staline a mis à disposition. Marina, de son vrai nom, n’est pas juive, elle embrasse cette religion pour sauver sa peau et pour devenir membre de la communauté et être engagée comme actrice au théâtre très renommé de Birobidjan. C’est dans ce petit état qu’elle va faire la connaissance du médecin Michael Apron, ils vont s’aimer et pourtant elle est accusée de l’avoir tué. Est-elle vraiment une espionne ayant tué un agent américain ou bien est-elle seulement une victime de la chasse aux communistes ? Alex va mettre tout en œuvre pour faire éclater la vérité.

Je suis un peu déçue par cette lecture car j’avais lu de nombreux avis positifs sur ce roman et j’en attendais beaucoup. Tout le roman alterne entre le déroulement de quatre journées d’interrogatoires où on a le sentiment que les dirigeants de la commission cherchent à condamner et le récit de la vie de Maria depuis 1932, date de sa rencontre avec Staline, pour tenter de convaincre, mais y croit-elle vraiment ?

Cette femme nous apparaît très belle, élégante, fière, sûre d’elle et pourtant je ne l’ai pas trouvée convaincante quand elle se raconte même si son histoire dévoile une vie bien difficile au milieu de terribles évènements historiques, son histoire d’amour apparaît comme bien banale et ordinaire, ses déplacements avec Michael n’étant que des occasions d’être ensemble, alors pourquoi croire qu’elle puisse être une espionne et de plus avoir tué cet homme qu’elle dit aimer ?. Les faits historiques et politiques sont, à mon humble avis, survolés. Novice en la matière, j’ai eu du mal à croire à leur véracité alors qu’ils auraient pu être captivants et significatifs de cette Russie à cette époque. J’ai apprécié l’annexe qui authentifie les faits et les personnages de plus je ne savais pas que Staline avait laissé un espace aux juifs. Sans doute suis-je passée à côté de ce que voulais transmettre l'auteur.

Par contre je vous invite à aller voir le billet de Stephie qui est bien plus élogieux.

Ce roman fait partie du challenge 

Quatrième de couverture :

Sur les bancs de l'école, Rosie et Alex s'étaient juré de ne jamais se séparer. Leur existence bascule pourtant le jour où le jeune garçon déménage avec ses parents aux États-Unis. Cet éloignement forcé sera le premier d'une longue série d'imprévus, comme seule la vie sait en réserver, et les deux " amis " devront apprendre à y faire face. Au fil de leur correspondance, les non-dits et les rendez-vous manqués se devinent... Serait-il possible qu'au plus profond d'eux-mêmes, Rosie et Alex pensent toujours à leur vieux serment ? Mais si parler d'amour est une chose, trouver le moment opportun, dans une vie qui les dépasse, en est une autre... Un roman pertinent et tendre, où les aléas de la vie et les devoirs qu'elle impose sont, comme souvent, autant d'obstacles pour (re)connaître l'amour ! 

Ce que j'en ai pensé :

Depuis son plus jeune âge la pétulante Rosie a pour ami Alex. Ils ont essuyé les bancs de l’école ensemble, ils ont fait des bêtises ensemble et ont été punis ensemble. Lorsque le père d’Alex quitte l’Irlande pour les Etats-Unis embarquant toute sa famille, ils sont arrachés l’un à l’autre. Pour le bal de fin d’année de terminale Alex a promis d’être là pour être le cavalier de Rosie mais les aléas de la vie s’en mêlent et au dernier moment Rosie change de partenaire. Sa vie va être bousculée et ses rêves vont s’envoler. Les années passent, Rosie et Alex échangent par courrier, par mail. Il sait tout de sa vie, ses bons et mauvais moments, il est toujours là pour l’encourager et la soutenir même si les kilomètres les séparent. Elle est fière de lui quand il obtient son diplôme de chirurgie, elle vient à son mariage, est son témoin. Pourtant il existe bien des non-dits, ils n’osent s’avouer l’un et l’autre ce qu’ils ressentent réellement. La vie s’écoule, les années passent laissant quelques blessures, arriveront-ils à surmonter les obstacles et à aller où ils l’avaient imaginé ? 

Voici un roman très agréable. Rosie et Alex sont vraiment adorables même si de temps en temps on a envie de les bousculer un peu. Leur histoire est narrée sous forme épistolaire, les petits mots quand ils sont enfants sont pleins de fraîcheur et leur fautes nous amusent, d’autant plus que Rosie n’hésite pas à relever les erreurs de son ami, lui répond à Mlle « Je sais tout ». Une jolie histoire qui met du baume au cœur et que je vous conseille si vous avez envie de passer un bon petit moment.

Challenges 





Quatrième de couverture :

Près d'Arromanches, dans la maison du bord de mer où ils se sont retirés après avoir cédé leur commerce de bois, les Chanteau ont recueilli Pauline, leur petite cousine de dix ans qui vient de perdre son père. Sa présence est d'abord un surcroît de bonheur dans le foyer puis, autour de l'enfant qui grandit, les crises de goutte paralysent peu à peu l'oncle Chanteau, la santé mentale de son fils Lazare se dégrade, l'héritage de Pauline fond dans les mains de ses tuteurs, et le village lui-même est rongé par la mer. En 1884, lorsqu'il fait paraître ce roman largement autobiographique, le douzième des Rougon-Macquart, c'est pour une part ironiquement que Zola l'intitule La Joie de vivre. Car en dépit de la bonté rayonnante de Pauline qui incarne cette joie, c'est l'émiettement des êtres et des choses que le livre raconte. Après Au Bonheur des Dames, grande fresque du commerce moderne, c'est un roman psychologique que l'écrivain propose à ses lecteurs, un roman de la douleur où les êtres sont taraudés par la peur de la mort face à une mer destructrice.

Ce que j'en ai pensé :

Pauline Quenu, fille de Lisa Macquart et du charcutier Quenu (acteurs dans « Le Ventre de Paris ») vient de perdre son père. Devenue orpheline à l'âge de dix ans, elle a été confiée à ses cousins par testament, les Chanteau qui habitent une petite ville portuaire, Bonneville en bordure de mer. Le père n’a pu continuer la scierie familiale à cause de son incapacité physique et Eugénie, son épouse, qui avait de grandes ambitions est devenue aigrie. Elle a reporté tous ses espoirs dans son fils Lazarre. Jour après jour Pauline fait confiance et a beaucoup d’affection pour ses parents pour qui la vie est devenue difficile, les épouvantables crises de goutte font hurler de douleur Mr Chanteur, et si petite qu’elle est, elle le soigne avec beaucoup de patience. Sa tutrice, Eugénie continue à croire aux projets chimériques de son fils, projets tous abandonnés les uns après les autres, sans même être achevés, mais le besoin d’argent se fait sentir, Eugénie commence dans un premier temps à demander à Pauline et ensuite sans lui en parler elle dilapide l’héritage de la jeune fille qui peu à peu se laisse dépouiller d'une grande partie de ses biens. Amoureuse de Lazare, Pauline devient sa fiancée, mais voyant que celui-ci lui préfère Louise, son amie et rivale, elle brise ses fiançailles et le pousse à épouser Louise. Elle garde pourtant confiance au milieu des épreuves, elle aide les pauvres même s’ils l’a volent pour la remercier, elle soigne son oncle et accepte même d'élever Paul, fils de Louise et de Lazare, pour qui elle dépensera ses derniers sous. 

Des moments très difficiles dans ce livre, en effet ce n’est que malheur et misère que l’auteur nous décrit : les épouvantables crises de goutte de l’oncle, l’agonie de la tante, un accouchement des plus difficiles, un enfant à élever, les affres d’un grand névrosé rongé par la peur de la mort, un suicide, et pourtant quel beau livre ! « La joie de vivre » dépeint la souffrance sous toutes ses formes. Pauline est le personnage qui personnifie ce titre, elle accepte tout sans peur, sans condition, toujours avec le même acharnement. Sa chaleur humaine et sa bonté transpirent tout au long des pages, elle soigne sa tante avec tendresse malgré la méchanceté et les accusations de la malade, elle sauve l’enfant de celle qui lui a pris son fiancé, de santé fragile, elle va l’élever et lui donner tout son amour comme s’il était le sien. Et tous ces tourments sous fond d’une mer déchainée qui vient battre les falaises et anéantir les maisons proches du rivage laissant les familles appauvries et malades, ne croyant plus aux lendemains.
Magnifique lecture qui s'inscrit dans les challenges :






Quatrième de couverture :


L'un a une barbe de quelques jours, l'autre de millions d'années. L'un vit sur terre, l'autre dans les nuages. L'un est vendeur dans un sex-shop, l'autre a un métier qui réclame le don d'ubiquité. L'un n'a pas beaucoup d'amis, l'autre aimerait parfois se faire oublier d'eux... Vous ne voyez toujours pas de qui il s'agit ? Et si Dieu avait décidé de faire de vous son meilleur ami ?

Ce que j'en ai pensé :

C’est lui que Dieu a choisit pour parler, ce jeune homme, vendeur dans un sex-shop. A leur première rencontre, il se pose des questions : il n’a jamais eu de soucis psychiatriques, pas bu d’alcool ni consommé de drogue, alors il vient de se passer quoi là ? Il était en train de rien faire devant sa télé et tout d’un coup, aveuglé par une sorte de flash et en moins d’une seconde il est dans le ciel, en train de parler à un vieux mec, qui, selon toute vraisemblance est Dieu. Dieu l’a appelé, il l’a fait venir chez lui pour lui parler ! Incroyable ! C’est le début d’une amitié ponctuée d’échanges, de rires, de disputes, de conseils. Au fil des années on vit leur histoire, Dieu ne sera jamais loin même quand il rencontrera Alice, étudiante en psychologie, dont il tombe amoureux dès les premiers regards mais pourra-t-il répondre à la question : pourquoi lui ? Pourquoi l’avoir choisi lui comme meilleur ami ?
Voilà une histoire dans laquelle l’amitié complètement irréaliste entre les deux personnages est fascinante. Ils se rencontrent, se parlent, se disputent, s’amusent et nous font passer du rire aux larmes en nous offrant d’agréables moments. Tout au long des chapitres on suit le parcours du jeune homme, qui devient un homme, un mari, un père, qui va connaître les divers aléas de la  vie, passant de la gaité aux moments de tristesse mais toujours accompagné de son incroyable ami. Un ami qui fait beaucoup réfléchir sur l’existence et qui nous donne une envie de vivre, de rire et d’apprécier les doux moments. Un livre bien écrit, un peu farfelu mais tellement drôle, parfois émouvant et rempli d’émotions.

Challenge

Quatrième de couverture :

À douze ans à peine, l'avenir d'Aliénor est tracé. Elle doit épouser le fils de Geoffroy le Bel, le jeune Henri, prétendant légitime au trône vacant d'Angleterre. Par cette union, la jeune duchesse d'Aquitaine apporte à l'ennemi juré de la France l'une des plus riches régions du royaume. Louis VI ne peut se résoudre à voir triompher les plans de Mathilde de Grimwald, descendante de Merlin et protectrice du pays des druides. Soutenu par l'ordre des Templiers chrétiens, le roi cherche à rompre cette alliance. La mort prématurée du père d'Aliénor lui offre une occasion inespérée. Le 25 juillet 1137, Louis célèbre le mariage de son fils avec la duchesse d'Aquitaine. Aliénor doit regagner la cour à Paris. Mais elle est accompagnée d'une jeune suivante, Loanna de Grimwald, qui veillera à ce que jamais Aliénor ne donne un héritier à la couronne de France et scelle ainsi une union contraire aux oracles celtiques. 

Ce que j'en ai pensé :


Selon les désirs des souverains l’avenir de leurs enfants est scellé, Aliénor doit épouser le fils de Geoffroy le Bel, Henri, le futur roi d’Angleterre. Mais Louis VI ne peut laisser faire cette union qui lui enlèverait l’Aquitaine, une des plus riches régions du royaume. A la mort accidentelle du père d’Aliénor, il la marie à son fils Louis VII. Aliénor regagne la cour à Paris accompagnée d’une jeune dame de compagnie, Loanna, descendante de Merlin. Loanna, pour qui la jeune reine éprouve une grande affection, a pour mission qu’Aliénor ne donne pas d’héritier à la couronne de France et qu’un jour elle puisse être reine d’Angleterre. En attendant la vie des jeunes femmes se passera à Paris au milieu des intrigues et des complots.



J’ai adoré ce roman qui nous fait découvrir l’histoire de la reine Aliénor d’Aquitaine au temps des croisades, mais une histoire dans laquelle l’imaginaire est omniprésent avec la fée Loanna qui utilise toutes sortes de filtres et de pouvoirs magiques pour arriver à ses fins. Malgré son caractère très capricieux, la jeune Aliénor est un personnage très agréable qui a une grande affection pour son amie Loanna, cette affection sera d’un grand secours pour aider la jolie fée dans sa mission.


Mireille Calmel nous plonge dans ce passé avec une écriture des plus agréables, j’ai bien aimé me retrouver tout près de ces deux jeunes femmes au milieu de la cour et c’est avec grand plaisir que je vais me plonger dans le deuxième tome pour suivre leurs aventures.




Quatrième de couverture :

Pour John et Ella, soixante ans de mariage au compteur, c'est l'heure de la grande évasion! Bravant l'interdit familial et médical, ils quittent Detroit à bord de leur camping-car, direction la Californie, via la mythique route 66. L'un a la mémoire qui flanche, l'autre le corps en déroute, mais il n'est jamais trop tard pour partir à la conquête de son bonheur! 

Ce que j'en ai pensé :

Ella et John partagent leurs bons et mauvais moments depuis plus de soixante ans. Aujourd’hui ils sont l’un comme l’autre malade, John souffre de la maladie d’Alzheilmer et Ella d’un cancer. Ils décident malgré l’avis des médecins et de leurs enfants de rejoindre à bord de leur camping-car « Le cherche Bonheur » Dynesland Californie. C’est Ella qui décide des étapes du voyage puisque John ravi de conduire, oublie pratiquement toujours où il est. Ella nous raconte cet ultime voyage ou se mêlent les souvenirs avec leurs enfants, avec leurs amis, déroulant les albums de photos et les péripéties du présent avec les joies mais aussi les difficultés qu’ils rencontrent jour après jour, John avec sa mémoire qui flanche et Ella gavée de médicaments qui n’arrive plus à marcher sans son déambulateur.
Ce roman aurait pu tomber très facilement dans la tristesse, mais là pas du tout, John et Ella forment un vieux couple incroyable. Ella a un courage extraordinaire et elle nous présente la maladie de John d’une façon très drôle. Beaucoup de tendresse et d’humour tout au long de ce pétillant voyage où l’on découvre un pays à travers la route 66. Partis de Détroit notre couple va traverser les Etats les uns après les autres pour un voyage qui reste toujours dans le domaine du possible, jamais d’exagérations mais des moments forts comme ce soir où ils tombent l’un et l’autre sans pouvoir dans un premier temps se relever. Un réel enchantement que cette balade sur la route 66, qui nous donne envie de la chanter comme Charles Trenet a chanté « Nationale 7 ».

J'inscris cette lecture dans le challenge :


Quatrième de couverture :

Ecrit dans le feu de l'Histoire, Suite française dépeint presque en direct l'exode de juin 1940, qui brassa dans un désordre tragique des familles françaises de toute sorte, des plus huppées aux plus modestes. Avec bonheur, Irène Némirovsky traque les innombrables petites lâchetés et les fragiles élans de solidarité d'une population en déroute. Cocottes larguées par leur amant, grands bourgeois dégoûtés par la populace, blessés abandonnés dans des fermes engorgent les routes de France bombardées au hasard... Peu à peu l'ennemi prend possession d'un pays inerte et apeuré. Comme tant d'autres, le village de Bussy est alors contraint d'accueillir des troupes allemandes. Exacerbées par la présence de l'occupant, les tensions sociales et les frustrations des habitants se réveillent... Roman bouleversant, intimiste, implacable, dévoilant avec une extraordinaire lucidité l'âme de chaque Français pendant l'Occupation, enrichi de notes et de la correspondance d'Irène Némirovsky, Suite française ressuscite d'une plume brillante et intuitive un pan à vif de notre mémoire

Ce que j'en ai pensé :

Ce livre raconte dans sa première partie « Tempête en juin » l’exode de juin qui jeta sur les routes une grande partie de la population du nord de la France pour fuir les allemands qui marchent en conquérants sur les villes de France et notamment sur Paris. Irène Némirovsky décrit la tragédie de ces parisiens sur les routes, les uns dans des voitures surchargées de meubles, de matelas et de vaisselle certaines en panne d’essence au milieu du chemin, les autres à pied une valise d’une main un enfant de l’autre, elle nous raconte les villes et les villages envahis par des femmes, des enfants et des hommes le plus souvent épuisés et affamés qui luttent pour obtenir le plus petit endroit où se reposer. On suit l'évolution de quelques personnages occupant des degrés différents dans la société, notamment un couple modeste dont le fils a été blessé et dont ils n'ont pas de nouvelles, une fille de petite vertu, des familles huppées et d’autres biens plus modestes. L’auteur nous fait côtoyer la lâcheté et l’égoïsme de certains de ses personnages, des actes qui nous offusquent mais elle nous montre aussi la solidarité et à la bravoure qui honorent d’autres protagonistes. On y voit également le contraste frappant entre les diverses classes sociales, on constate que leurs priorités sont très différentes, les grands bourgeois tentant de sauver leurs richesses alors que les petites gens cherchent un bout de pain. 
Dans la seconde partie "Dolce" l'auteure nous relate l’occupation allemande dans un petit village où les soldats et les officiers sont cantonnés chez les paysans et les notables du village. Dans cette partie elle met également en scène divers personnages, un soldat allemand logé dans une maison bourgeoise qui essaie de séduire une jeune femme sous les yeux de sa belle-mère, un soldat blessé recueilli par une famille, un homme jaloux d’un allemand. Les points de vue de chacun sont décrits. L'auteure nous décrit une armée qui est constituée de multiples personnalités aux caractères et tempérament bien différents, où certains ont gardé une certaine sensibilité et ne sont que de simples hommes loin de chez eux et de leurs familles poussés à commettre des actes pour obéir aux ordres et où d’autres au contraire en profitent pour être cruels et terrifiants. 

Ce livre est très dense et pas facile à lire mais c'est un livre remarquable bien que parfois très triste. La première partie commence doucement, les gens ne connaissent pas bien la réelle situation puis apparaissent les faits qui indiquent que la guerre est tout près, l'horreur commence. La deuxième partie montre la cohabitation forcée dans les villes où la vie continue malgré une situation difficile. Tous les aspects sont décrits dans ce livre, il montre la réalité de cette époque avec ses peurs, ses angoisses, ses souffrances. Une lecture bouleversante.

Cette lecture s'inscrit dans le challenge :