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Mes passions

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Editions Phébus
140 pages

Ce que j'en ai pensé :

Elles se sont mariées par correspondance, elles ont quitté leur pays le Japon pour l'Amérique, elles sont pour la plupart très jeunes et pauvres et rêvent en secret au bonheur. Mais à leur arrivée elles découvrent que la réalité ne correspond pas aux photos et aux courriers envoyés par ces jeunes maris qui bien souvent sont aussi pauvres qu'elles. Si ces maris leur avaient dit la vérité dans leurs lettres jamais elles ne seraient venues en Amérique accomplir une besogne qu'aucun Américain qui se respecte n'eût acceptée et elles comprenaient que jamais elles n'auraient dû quitter leur pays. Planter, désherber, laver, frotter... elles se jettent à corps perdu dans le travail. Elles rangent leurs miroirs, cessent de se maquiller, oublient de se coiffer. Elles n'écrivent plus à leur mère, pour quoi leur dire qu'elles ont été trompées de toute façon elles ne peuvent pas rentrer. Si elles revenaient, elles attireraient la honte sur la famille toute entière, les jeunes sœurs ne se marieraient jamais, si elles revenaient aucun homme ne voudrait plus jamais d'elles. Vieillies avant l'heure, elles sont restées avec leur mari, plus de rêves, plus d'envie, glacées de l'intérieur, travailler c'est tout. Puis un jour les rumeurs ont commencé à leur parvenir, la guerre, les maris arrêtés les uns après les autres, les affiches officielles qui donnent ordre à toutes les personnes d'ascendance japonaises de ... Ordre de quoi ?  Puis ils ont tout laissé, ils ont disparus mais où ? Un an plus tard toute trace de leur présence a disparu. Il y a des actions qui sont visibles et d'autres qui ne le sont pas. Ces choses-là arrivent et la vie continue…
Une voix qui témoigne pour toutes, qui les porte toutes tant elle est Puissante ,Tragique et Magnifique. Une voix qui raconte à la première personne du pluriel "Nous".  Troublante cette expérience de jeunes japonaises qui ont cru en une vie meilleure au début du XXème siècle, désillusions et douleurs voilà ce qu'en grande majorité elles trouveront. Mais la guerre leur promet le pire. Lorsque le Japon déclare la guerre aux Etats-Unis, tous les japonais sont internés dans des camps. Un livre très émouvant.

Quatrième de couverture :

Nous sommes en 1919. Un bateau quitte l'Empire du Levant avec à son bord plusieurs dizaines de jeunes femmes promises à des Japonais travaillant aux États-Unis, toutes mariées par procuration.
C'est après une éprouvante traversée de l'Océan pacifique qu elles rencontrent pour la première fois à San Francisco leurs futurs maris. Celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui auquel elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir.
À la façon d'un choeur antique, leurs voix se lèvent et racontent leurs misérables vies d'exilées... leurs nuits de noces, souvent brutales, leurs rudes journées de travail dans les champs, leurs combats pour apprivoiser une langue inconnue, la naissance de leurs enfants, l'humiliation des Blancs... Une véritable clameur jusqu'au silence de la guerre et la détention dans les camps d'internement - l'État considère tout Japonais vivant en Amérique comme traître. Bientôt, l'oubli emporte tout, comme si elles, leurs époux et leurs progénitures n'avaient jamais existé.
 
Lecture qui fait partie du challenge :
 
 


Editions Flammarion
245 pages

Ce que j'en ai pensé :
Nous sommes en juillet 1961, une journée d'été...le 9 juillet
 Albert est ouvrier chez Michelin et vit dans un petit village non loin de Clermont-Ferrand. Il a deux fils. L'aîné, Henri, est parti faire la guerre en Algérie. Albert le connaît peu. Ce n'est que lorsqu'il est rentré de captivité à la fin de la seconde guerre mondiale, qu'il a connu ce fils, alors âgé de cinq ans, ils ne sont jamais arrivés à tisser des liens forts entre eux. Albert a un second fils, Gilles, un passionné de littérature qui passe ses journées dans les livres. Il est plongé dans la lecture de Balzac, Eugénie Grandet, et compare ses lectures au monde qui l'entoure. Lorsqu'un maître d'école à la retraite s'installe non loin de chez eux, Albert lui confie l'éducation de son fils, "Mon fils n'ira pas à l'usine car c'est un littéraire ! Et il n'y a pas de littéraires dans les usines".. Sa femme, Suzanne est une femme ordinaire, attachée à sa demeure et au bien être de sa famille. Son fils Henri lui manque, elle attend chaque jour ses lettres et lui envoie régulièrement des courriers accompagnés de photos. Elle a moins d'affection pour Gilles, ou du moins elle ne la montre pas. Madeleine Chassaing, la mère d'Albert, vit avec eux. Elle n'est plus que l'ombre d'elle-même, perdue dans ses souvenirs. Albert a été fait prisonnier sur la ligne Maginot en juin 1940. Depuis, comme bien des soldats, il s'est muré dans le silence. Au moment où sa femme s'apprête à faire entrer un poste de télévision (le premier au village), au moment où elle le trompe avec Paul (la première fois), au moment où de Gaulle prône le remembrement des terres agricoles, Albert ne parvient plus à vivre, tout ce qu'il a fait il l'a fait par devoir, par principe, par nécessité. Par manque de mots il est incapable d'hurler sa souffrance, il attend la mort en espérant que la balle imaginaire logée depuis bien longtemps près de son cœur l'atteindra bientôt. Mais la mort ne vient pas. Il lui semble bien qu'elle ne viendra pas s'il ne l'aide pas un peu.
La lecture de certains livres déclenche une grande émotion et charme sans qu'on puisse dire avec exactitude pourquoi. C'est le cas du roman de Jean-Luc Seigle. Ce roman est beau.  C'est l'histoire d'un homme usé par la vie qui ne veut plus continuer à vivre mais qui en véritable père Goriot souhaite le meilleur pour les siens. Ces pages nous racontent sa dernière journée. Un mélange de preuves d'amour, de protection, de réactions un peu vives. Une histoire qui nous parle du passé et du présent, de l'arrivée de la modernité dans un petit village et de la ligne Maginot, des choses secrètes enterrées sous les mots, des silences qui parfois font si mal.  Ce livre est beau.
Quatrième de couverture :
 9 juillet 1961. Dès le lever du jour, il fait déjà une chaleur à crever. Albert est ouvrier chez Michelin. Suzanne coud ses robes elle-même. Gilles, leur cadet, se passionne pour un roman de Balzac. Ce jour-là, la télévision fait son entrée dans la famille Chassaing. Tous attendent de voir Henri, le fils aîné, dans le reportage sur la guerre d’Algérie diffusé le soir même. Pour Albert, c’est le monde qui bascule. Saura-t-il y trouver sa place ?Réflexion sur la modernité et le passage à la société de consommation, En vieillissant les hommes pleurent jette un regard saisissant sur les années 1960, théâtre intime et silencieux d’un des plus grands bouleversements du siècle dernier.



Editions Gaïa
410 pages
 J'avais sept ans quand j'ai décidé de tuer ma mère. Et dix-sept ans quand j'ai finalement mis mon projet à exécution ».

Ce que j'en ai pensé :
Eva, la narratrice,  l'annonce dès le début, elle a décidé de tuer sa mère et elle l'a fait. C'est ce qu'elle confie à son journal, un carnet que lui a offert sa petite fille pour ses cinquante-six ans.
A cinquante-six ans Eva n'a jamais trouvé la paix nulle part, ni dans le jardin, à la plage, ni même parmi ses roses qu'elle aime tant. Elle fête son anniversaire entourée de sa famille et de ses amis. Sa petite-fille, la seule qui semble vraiment la comprendre, lui offre un petit carnet dont les pages blanches "exigeraient leur lot de sacrifices, de témoignages et de victimes". Eva va effectivement nous révéler ses secrets profondément cachés, pendant trois mois, nuit après nuit, elle va faire renaître son passé et nous raconter comme elle en est arrivée à tuer sa mère. Il y a plus d'une façon de déterrer les choses, et elle , elle va le faire en écrivant. Les retours en arrière vont se mêler avec les moments présents, Eva va relater son quotidien avec Swen son compagnon, une vie qui apparemment est sereine au milieu de ses roses qui tiennent une place particulière dans sa vie, ses rencontres avec ses amies et leurs difficultés, ses moments passés avec Irène, une vieille dame qui perd un peu la tête, mais surtout elle va petit à petit se souvenir de ses relations iniques avec sa mère. Certaines conversations demeurent gravées dans sa mémoire et elle peut en rendre compte mot pour mot, d'autres incidents lui sont un peu plus fuyants. Elle va nous raconter ces moments où elle se réfugiait dans sa chambre et où elle sortait les oreilles de Buster de sous son oreiller pour tenter d'y voir plus clair sur les évènements qui se précipitaient. "Le pire et le meilleur coexistent, sans déteindre l'un sur l'autre".
Mis à part l'aspect tragique de ce roman, je me suis régalée en le lisant. C'est une lecture limpide et rigoureuse, intense, prenante, intime et courageuse, pleine de sentiments contradictoires, parfois tendres mais souvent incisifs. Au fil des mots, Eva raconte principalement et avec précision sa relation destructrice avec sa mère. L'aspect tourmenté de cette petite fille face à une mère tyrannique n'a pu que m'émouvoir même si j'appréhendai ce qu'elle, pourtant si jeune, était capable de faire et la fin tragique de cette histoire mère-fille. Je me suis révoltée bien des fois face au comportement ignoble de la mère d'Eva, certaines situations devenaient extrêmement pénibles. Je suis restée tendue et oppressée face aux agissements de cette jeune fille, qui n'hésite pas à échafauder des plans assez atroces pour préparer sa vengeance, mais malgré tout je n'ai pu m'empêcher de m'attacher à elle. C'est un roman qui par moments donne la chair de poule comme par exemple le sort réservé à ce chien Buster et à ses oreilles, de la compassion pour Björn pour qui la punition infligée est des plus cruelles, on se demande bien jusqu'où est capable d'aller cette fillette pour assouvir sa sentence, quelle force intérieure la pousse même si on en connaît le dénouement et comment après ce matricide ne pas la sentir coupable ?. Un roman que j'ai trouvé remarquable et passionnant, d'une grande intensité émotionnelle et impressionnant à bien des égards. Malgré tout l'intrigue est agrémentée de petites touches d'humour, de passages tendres ce qui permet de sourire un peu.

Quatrième de couverture :

Eva cultive ses rosiers. A cinquante-six ans, elle a une vie bien réglée qu'elle partage avec Sven. Quelques amies, des enfants et une vieille dame acariâtre dont elle s'occupe. Le soir, lorsque Sven est couché, Eva se sert un verre de vin et écrit son journal intime. La nuit est propice aux souvenirs, aussi douloureux soient-ils. Peut-être aussi la cruauté est-elle plus douce lorsqu'on l'évoque dans l'atmosphère feutrée d'une maison endormie. Eva fut une petite fille traumatisée par sa mère, personnage fantasque et tyrannique, qui ne l'a jamais aimée.
Très tôt, Eva s'était promis de se venger. Et elle l'a fait, avoue-t-elle d'emblée à son journal intime.
Un délicieux mélange de candeur et de perversion.

Une lecture a ajouter dans le challenge :

Editions Milady
176 pages


"Le coup de foudre est possible, même avant le premier regard !"

Ce que n'en ai pensé
Lincoln est un gentil jeune homme de 28 ans, il vit toujours chez sa mère qui prend soin de lui comme s'il était encore enfant. Ayant traîné des années dans les études il ne sait  pas vraiment quoi faire de sa vie. Il rumine sans cesse les blessures de sa rupture avec son premier grand amour malgré les incessantes réflexions de sa sœur. Sans être dépressif, il mène une vie bien taciturne, sans soleil, sans éclats de rires, sans relation amoureuse. De plus il a un travail des plus passionnants !!! Il ne risque pas de s'y épanouir ! Il travaille de nuit, seul dans une grande salle informatique. Il traque toutes les personnes qui n'utilisent pas leurs ordinateurs à des fins strictement professionnelles et adresse des avertissements aux contrevenants. Cette tâche lui prend une vingtaine de minutes sur ses huit heures de travail de nuit, huiit heures de solitude dans l'atmosphère confinée de la salle informatique.
Des échanges de mails que deux collègues et amies, Beth et Jennifer, s'envoient régulièrement finissent par attirer son attention. Il ne peut pas s'empêcher de trouver ces échanges drôles. Il sait qu'il devrait les rappeler à l'ordre mais il peut bien se l'avouer, il ne leur enverrait pas d'avertissement. Parce qu'il les aimait bien et parce qu'il les trouvait gentilles, intelligentes et rigolotes, parfois, il éclate de rire en les lisant depuis son poste. Il est sensible aux taquineries qu'elles s'échangent, au soin qu'elles prennent l'une de l'autre. Il aurait bien aimé avoir un ami, au bureau, à qui il pourrait parler de cette façon. Bien que convaincu qu'il devrait cesser d'être indiscret, Lincoln continue à espionner les mails que s'échangent les deux copines et finit par avoir une vraie attirance pour Beth. Beth, qui de son côté, est tombée sous le charme d'un mystérieux jeune homme qu'elle a vu dans les couloirs du journal alors qu'elle est déjà en ménage avec un guitariste de rock depuis neuf ans. Un jeune homme qu'elle appelle "Mon Mec Mignon" dans ses mails.
Ce n'est pas de la grande littérature mais je l'avoue j'ai bien aimé. Le scénario n'est pas révolutionnaire, les sentiments se devinent et on voit arriver les scènes dont certaines sont assez banales, et même si ça peut vous paraître un peu naïf, c'est vraiment plaisant et attendrissant, rafraichissant et léger avec des dialogues très amusants et attendrissants.
Les personnages sont attachants, Lincoln énerve un peu par son air de lutin meurtri qui a abandonné l'espoir de rencontrer l'amour, par son humeur à ne pas faire la fête, ni jouer, ni voir des gens. Et pourtant malgré son inertie et son défaitisme il arrive à attirer notre sympathie dans cet abîme de tristesse. C'est un "Beau mec" qui s'ignore, et plus l'histoire avance plus on le voit changer, il finit par rencontrer des gens avec qui il se sent à l'aise et il va essayer de se prend en main. Les deux copines sont vraiment drôles, pleines d'énergie et de vitalité. Un peu, même beaucoup, "pipelettes", elles sont intelligentes et amusantes, ce qui ne les empêche pas de se montrer un peu "langue de vipère". Et puis il y a les autres, la mère de Lincoln pleine de bons sentiments malgré son côté "mère poule", elle est pleine d'énergie en plus d'être un vrai cordon bleu, elle nous met l'eau à la bouche avec les bons petits plats qu'elle prépare pour son fils, la sœur du jeune homme paraît agressive mais on sent bien qu'elle aime son frère et qu'elle voudrait qu'il se sorte de sa douloureuse déception qui l'a laissé complètement abattu, les copains sont soudés mais s'ils sont un peu débiles.
L'écriture est simple, pétillante, émouvante aussi car elle peut aussi bien nous arracher un éclat de rire qu'un sanglot.
En fait je ne pensais pas tomber sur un livre aussi prenant, il est différent de ce que l'on trouve dans la littérature romanesque. Il se lit très facilement et très vite. Il est extrêmement touchant et agréable. C'est une succession d'air frais, de légèreté, c'est tout simplement un beau moment de lecture. Je ne peux que vous le conseiller.

Quatrième de Couverture : 
1999. Lincoln, gentil geek aux faux airs d’Harrison Ford, travaille dans une entreprise où son rôle consiste à contrôler les e-mails des employés. C’est ainsi qu’il parcourt les échanges de Jennifer et Beth, deux copines aussi impayables qu’attachantes. Sans même l’avoir vue, Lincoln va tomber amoureux de Beth. Mais comment lui déclarer sa flamme sans passer pour un fou ? Surtout que la jeune femme semble avoir un faible pour un « inconnu » qui travaille dans le même immeuble.

Je remercie vivement Karine du Club de lecture et les  éditions Milady pour ce bon moment de détente.


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Editions Albin Michel
Ce que j'en ai pensé :
Virgile et Victoria habite une petite ferme éloignée d'un village de la Dordogne près d'une rivière, l'Isle, qui fait office de ligne de démarcation entre la France libre et la France occupée pendant la dernière guerre mondiale. Le couple a une existence paisible, lui dans son atelier de menuiserie ou à la pêche, elle à cultiver son jardin et nourrir ses quelques bêtes. Leur seul regret c'est de ne pas avoir eu d'enfants. Dès qu'on vient leur demander leur soutien pour faire passer la ligne ils acceptent de venir en aide aux juifs qui fuient les allemands, n'écoutant que leur coeur "N'ont-ils pas deux bras et deux jambes comme nous ! s'exclame Victoria. Mais à leurs yeux cette aide n'est pas suffisante, aussi c'est sans hésitation qu'ils acceptent d'accueillir la petite Sarah qui dans la tourmente est séparée de ses parents, puis viendra Elie, un petit garçon cruellement marqué par la mort de ses parents tués sous ses yeux.
Vous savez combien j'apprécie les romans de Christian Sighol, si je ne les ai pas tous lu j'en ai lu un grand nombre.
Ce dernier livre est rempli d'émotions, de tristesse et d'angoisses, mais également d'aversion envers ces personnes qui n'ont pas hésité à dénoncer leurs voisins. On y trouve également du bonheur, celui de Victoria et de Virgile d'avoir ces enfants dans leur foyer,  de leur venir en aide et les protéger, on ressent également leur angoisse et leur peur pour leur sécurité.
Si vous parlez à Victoria et Virgile de leur courage ils ne comprennent pas, c'est si naturel pour eux de venir en aide à son prochain, de récompenses ou d'argent, ils n'en veulent pas vous ne leur feriez pas plaisir, vous allez même les vexer.
Un joli roman plein de sentiments qui évoque cette période douloureuse de notre histoire. Un hommage émouvant à ces héros anonymes qui ont combattu l'ennemi, à leur courage et à leur humanité. Une réponse cinglante à la déclaration de François Hollande qui avait déclaré la déportation des juifs de "crime commis en France par la France".
Quatrième de couverture :
En 1942, dans le département de la Dordogne, la ligne de démarcation croise le cours de l'Isle. La ferme des Laborie est à deux pas de la rivière et Virgile, n'écoutant que son cœur, ne refuse jamais sa barque à ceux qui tentent de passer en zone libre. Lorsqu'on propose à Virgile et à Victoria qui n'ont jamais pu avoir d'enfants, de cacher Sarah et Elie, deux gamins juifs perdus dans la tourmente, ils accueillent les petits réfugiés comme un don du ciel. Au fil des jours, malgré les trahisons, les dénonciations, les contrôles incessants, la Résistance s'organise dans le Périgord jusqu'aux reflux des troupes allemandes dans le sang et la terreur. Avec une sensibilité, une justesse de ton qui bouleversent, Christian Signol évoque cette période douloureuse de l'Histoire où, comme les Laborie, de nombreux Français n'hésitèrent pas à mettre leur vie en jeu avec la simple certitude d'accomplir leur devoir de citoyen, d'être humain. Ce roman auquel l'auteur tient tant est un superbe hommage à la mémoire de ces Justes qu'on ne peut oublier.
J'inscris cette lecture dans le challenge :