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Mes passions

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Quatrième de couverture :

En Corrèze, à la veille de la Grande Guerre, Angéline, une jeune fille rêveuse, vit au domaine de La Califourche sous l'œil autoritaire de son père, Joseph Charpenet, un ancien juge. Au soir de sa vie, Joseph s'inquiète pour l'avenir de sa fille qu'il a toujours tenue à l'écart des contingences matérielles. Il décide de la marier au plus important paysan de la région, un homme pourtant brutal et arrogant. Angéline obtempère puis refuse quand elle rencontre Sylvestre, un couvreur téméraire qui joue les funambules sur le toit de l'église de Darnac.
Entre l'ouvrier et la jeune fille de bonne famille se noue une brûlante passion qui peut se donner libre cours quand le père tombe soudainement malade. Mais la guerre éclate et sépare les amants, laissant Angéline seule face à l'opprobre et aux nécessités de l'existence…

Ce que j'en ai pensé :

C'est avec plaisir que j'ai ouvert ce livre "France de toujours et d'aujourd'hui" car j'aime bien de temps en temps me retrouver sur les chemins de la Corrèze.

Joseph Charpenet se voit vieillir et décliner – il avait eu sa fille sur le tard – il craint de disparaître avant qu'elle n'eut trouvé confort et sécurité. Certes Angéline a une bonne éducation, elle aurait pu devenir institutrice mais il avait préféré égoïstement conserver sa fille auprès de lui. Il décide donc de la marier à Artus, un riche éleveur de bétail. Angéline tout d'abord se rebelle mais finit par se résigner malgré sa douleur et sa déchirure. Elle va accepter pour faire plaisir à son père ce mariage avec cet homme qu'elle considère comme gros, emprunté, balourd et laid comme un pou. Mais quand elle rencontre Sylvestre tout bascule, c'est le grand amour et il n'est plus question pour elle qu'elle se marie avec Artus. Mais la guerre éclate et Sylvestre part au front. L'attente commence, la naissance d'un enfant s'annonce alors qu'Angéline vit dans la pauvreté et l'isolement de sa grande maison dans l'attente du retour de son bien aimé.

Une histoire qui ne m'a pas passionnée. Je n'ai pas accroché avec cette Angéline qui change de comportement d'une page à l'autre. Si au début du roman elle a l'air d'aimer "son petit papa" on se rend vite compte quand la maladie arrive qu'il n'en est rien. De même pour la gouvernante qui veille sur la maison depuis de nombreuses années, elle n'a aucun scrupule de la faire partir dès le décès de son père. Elle attend dans l'isolement  et se complet à ne penser qu'à elle.  Déçue aussi car je n'y ai pas trouvé la nature que j'aime très peu de descriptions de paysages.
Quatrième de couverture :

A Edimbourg, un asile ferme ses portes, laissant ses archives et quelques figures oubliées ressurgir à la surface du monde. Parmi ces anonymes se trouve Esme, internée depuis plus de soixante ans et oubliée des siens. Une situation intolérable pour Iris qui découvre avec effroi l'existence de cette grand-tante inconnue. Quelles obscures raisons ont pu plonger la jeune Esme, alors âgée de seize ans, dans les abysses de l'isolement ? Quelle souffrance se cache derrière ce visage rêveur, baigné du souvenir d'une enfance douloureuse ? De l'amitié naissante des deux femmes émergent des secrets inavouables ainsi qu'une interrogation commune : peut-on réellement échapper aux fantômes de son passé ?

Ce que j'en ai pensé :

Le billet de Clara m'a donné envie de lire ce livre et j'ai bien fait car je ne le regrette pas.
Un jour Iris reçoit un coup de téléphone ; l'asile psychiatrique va fermer ses portes et il faudrait qu'elle vienne chercher Esme Lennox, sa grand-tante, car elle est sa seule famille. Iris n'a jamais entendu parler de cette femme, et pourtant les papiers sont formels elle est bien sa grand-tante qui a été enfermée à l'âge de seize ans et dont l'existence a été complètement oubliée par sa famille. Iris va chercher à savoir pourquoi, mais la tâche va être difficile car sa grand-mère Kitty n'a jamais parlé de sa sœur et aujourd'hui âgée elle a la maladie d'Alzheimer Entre les chapitres qui se déroulent dans l'Edimbourg contemporain et les retours en arrière, les souvenirs d'Esme et de Katty, les recherches d'Iris, l'histoire de famille se dévoile avec son terrible secret et les mystères de l'internement voient le jour. La nouvelle vie en Ecosse avec les coutumes et les conventions auxquelles Esme ne peut pas se soumettre. Toutes ces règles de conduite, toutes ces règles qu'elle trouve ridicules, Esme a du mal à s'en rappeler et de temps en temps furieuse elle prend le mors aux dents alors que sa sœur joue les âmes sensibles des salons afin de se trouver un bon parti.
Un roman étonnant. L'écriture est fluide, la lecture est aisée et agréable même si quelque fois il y a un peu de confusion entre les personnages. On y découvre avec effarement comment, dans une époque révolue, la femme est considérée au début du siècle, comme il a été facile de détruire la vie d'une jeune femme qui s'est détournée des règles établies.
J'ai bien aimé le personnage d'Iris, j'ai également bien aimé sa complicité avec son "frère" Alex, surtout le passage où ils font connaissance, il est vraiment plein de tendresse. Esme quand elle redécouvre sa maison qui est devenue celle d'Iris le fait avec beaucoup de calme et de tendresse, malgré une certaine naïveté et un manque d'inhibition qui la met un peu à part, elle est très attachante. J'ai bien aimé les passages qui se situent au début du siècle, j'ai eu l'impression de voir en face de moi les mines déconfites de la mère et de la grand-mère quand Esme est un peu extravagante et a du mal à se tenir "bien". Mais la vérité m'a vraiment surprise, je ne m'y attendais pas du tout. C'est vraiment un très bon moment de lecture riche en évènements et rebondissements.
Quatrième de couverture :

Jérusalem, un matin de printemps.
Dima traîne pour aller en cours. Son mariage avec Faris, est-il seulement permis d'y penser ? Avec le couvre-feu, il ne peut même plus lui rendre visite. L'horizon, pour elle, n'est qu'un mur.
De l'autre côté de la ville, Myriam pleure Mickael. Ils devaient partir ensemble aux Etats-Unis. Il vient d'être assassiné. Peut-elle encore avoir de tels rêves sans lui ?
Au fil des heures, Dima se rapproche du rendez-vous qu'elle s'est fixé : ce soir, elle a choisi d'agir…

Ce que j'en ai pensé :

Cette histoire raconte quelques heures d'une journée de deux jeunes filles de 18 ans Dima et Myriam, l'une est Palestinienne et l'autre est Israélienne. . Elles vivent à Jérusalem au milieu de la violence et des ruines, des couvre-feux et des attentats. Myriam pleure la disparition de son ami Michael qui a trouvé la mort lors d'un attentat, elle trouve un peu de réconfort en montant dans les collines où ils allaient tous les deux rêver des Etats-Unis. Dima ne peut plus supporter toute la violence qui l'entoure, elle entend les crissements de pneus juste sous sa fenêtre, les hurlements confus des femmes, les coups de feu et le sang dans lequel baigne les morts. Dans ce camp où toutes les familles sont prisonnières, elle pense à son fiancé Faris qu'elle ne voit plus à cause du couvre-feu qui dure depuis plus de 30 jours, attendant qu'on les libère pour une heure ou deux, mais cela ils ne le seront qu'au dernier moment quand les soldats les avertiront avec leur porte-voix. Dima rêve de vengeance, elle veut faire payer la mort par la mort, et quand elle retrouve Ghassan un expert en explosif, elle est prête pour un attentat suicide. Elle doit faire exploser une bombe dans un supermarché. Myriam se souvient c'est à elle d'aller faire ses courses…

Une tension qui va crescendo : douze heures de la vie de ces adolescentes qui vivent dans des conditions très difficiles, au milieu de la guerre, du sang, de la mort. "Le pire qui espère le meilleur" raconté sans prise de position, sans jugement. Un livre au vocabulaire fluide qui devrait être lu et relu qui ne juge pas mais dans lequel s'expriment peurs et violences même si la plume de l'auteure se veut légère. Un récit très émouvant et terrible qui m'a bouleversée, tous les personnages sont très bouleversants dans leurs sentiments, leurs pensées et leurs comportements. Merveilleux livre malgré un sujet très dur.

Ce livre est Conseillé par


Merci à Karine du Forum Club de Lecture et aux Editions Gallimard Jeunesse pour cette lecture.







Quatrième de couverture :

"Ce n'est que pour deux semaines. Et il s'agit de ton père. J'en connais des enfants qui sauteraient de joie."
"Comment ça, des enfants, maman ? J'ai 45 ans!"
L'été approche. Christine doit se rendre dans une île du nord de l'Allemagne. Elle a prévu d'aider une amie afin que sa pension de famille et son café soient prêts pour l'ouverture de la saison.
Mais la mère de Christine lui demande d'emmener avec elle son père. Problème : Heinz, 73 ans, est du genre à se mêler de tout ! Surtout de ce qui ne le regarde pas…
Que du matin au soir, il critique la décoration, s'autoproclame maître d'œuvre, traite toujours Christine comme une gamine, passe encore – à l'extrême limite. Mais qui s'improvise conseiller conjugal, alors là, non ! La coupe est pleine.

Ce que j'en ai pensé :

Christine s'apprête à partir en vacances avec Dorothée son amie décoratrice. Elles doivent se rendre chez Marlène qui habite l'île Nordeney pour l'aider à rénover sa pension de famille et son café avant l'ouverture de la saison. Mais voilà que la mère de Christine doit se faire opérer du genou plus tôt que prévu et lui demande d'emmener son père, 73 ans avec elles. Christine aime beaucoup son père mais celui-ci a tendance à se mêler de tout, même de ce qui ne le regarde pas, il a la critique facile et il se croit bien meilleur que tout le monde, Christine ne peut pas refuser mais elle ne peut s'empêcher de redouter ces vacances. Et de fait dès les premiers instants Christine va affronter la lourde valise de son papa et ses gentilles réflexions. Après quelques péripéties ils arrivent enfin à la pension de famille, et là surprise ! Sur l'île il y a d'autres sexagénaires qui ne demandent rien de plus que de venir soutenir notre Heinz dans ses différents métiers improvisés : maître d'œuvre, décorateur, détective…et oui détective car un homme s'intéresse à sa fille !

Un roman assez drôle, mais "légèrement" exagéré. Ce père a l'air bien gentil et veut certainement bien faire mais je me pose la question : comment l'entourage et de plus des personnes qu'il connaît à peine peuvent supporter tout cela. Quand à la fille on a vraiment envie de la secouer un peu, oui c'est son père, oui elle doit le respecter, mais à 45 ans se cacher pour fumer une cigarette ou recourir à des ruses d'adolescente pour aller à un rendez-vous c'est un peu trop. Une lecture qui, même si elle est traitée avec humour et tendresse, ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Quatrième de couverture :

Cette histoire est basée sur une expérience réelle qui a eu lieu aux Etats-Unis dans les années 1970. Pour faire comprendre les mécanismes du nazisme à ses élèves, Ben Ross, professeur d'histoire, crée un mouvement expérimental au slogan fort : " La Force par la Discipline, la Force par la Communauté, la Force par l'Action. " En l'espace de quelques jours, l'atmosphère du paisible lycée californien se transforme en microcosme totalitaire : avec une docilité effrayante, les élèves abandonnent leur libre arbitre pour répondre aux ordres de leur nouveau leader, lui-même totalement pris par son personnage. Quel choc pourra être assez violent pour réveiller leurs consciences et mettre fin à la démonstration? 


Ce que j'en ai pensé :

Ben Ross est professeur d'histoire au lycée de Gordon, aux Etats-Unis. Alors qu'il explique à ses élèves l'histoire et le fonctionnement du régime nazi, il est surpris de ne pouvoir répondre clairement aux questions "Comment ont-ils pu faire cela ? Comment ont ils pu laisser les nazis assassiner des gens presque sous leurs yeux pour ensuite affirmer qu’ils n’en savaient rien ?". Ne trouvant pas de réponse claire, il expérimente une sorte de jeu dans sa classe, en parlant de discipline, de communauté, de slogans et nommant ce groupe de classe« la vague » il a l'espoir qu’avec ses élèves ils finiront par trouver eux-mêmes les réponses à leurs questions, réponses que l’on ne trouve pas dans les livres. 
Les élèves à la grande surprise de leur professeur se plient de suite à la nouvelle discipline, et se montrent très enthousiastes et dès le premier cours certains ressentent une force et une unité de groupe. Le professeur s’est lui-même pris à ce jeu. La vague sème le chaos dans tout le lycée, cette histoire a tendance a prendre des proportions inquiétantes et certains parents prévoient d’aller voir le principal du lycée pour s’assurer que la situation reste sous contrôle. 
 L'écriture de ce roman est très simple et le sujet est fascinant. Cet aspect très simple le rend accessible au plus grand nombre pour apprendre qu’il ne faut pas accepter la domination d’un dictateur et qu’il est important de rester soi-même avec sa propre personnalité.

Je vous invite à aller lire les avis d'Anne Sophie et de Mélusine avec qui j'ai eu le plaisir de partager cette lecture. 


Quatrième de couverture

Ayant quitté sa ferme natale, Agnès Dempster découvre du haut de ses seize ans la vie citadine. Quand Frank Holt, tailleur de pierres de son état, fait irruption dans sa vie elle s'en éprend sur le champ. Abandonnant travail, amis et même l'enfant qu'elle porte, elle se donne corps et âme à cet homme frustre qu'elle pare de toutes les couleurs du héros romantique et de l'artiste d'exception, jusqu'à perdre sa propre identité.
Quand Frank, effrayé par cet amour suffocant, s'échappe dans les bras d'une autre, Agnès perd pied. Contrainte à un geste fatal, elle devra répondre de ses actes face à l'opinion publique et aux médecins de l'asile.

Ce que j'en ai pensé

Agnès, comme presque toutes les femmes de la famille, est une Druitt, ces femmes sont si belles que les peintres les recherchent pour faire leurs portraits, mais pourtant les mères ne souhaitent pas les avoir pour brus. 
Agnès s'est toujours sentie rejetée par sa mère qui ne s'est pas remise du décès de sa première fille Majella. Le peu d'amour elle l'a trouvé auprès de sa grand-mère qui décède alors qu'Agnès a seize ans. La jeune fille décide alors de quitter la maison familiale où elle n'a reçu aucun amour et où elle s'est sentie toujours très seule. Après une violente dispute avec sa mère, elle prend la diligence pour aller s'installer à Montpelier où elle va trouver un emploi de couturière. A la pension d'Iris Trowbridge où elle loge, elle fait la connaissance de Frank et de Charlie. Les premiers mois elle sort avec Charlie, elle se sent bien avec lui, il est d'agréable compagnie, je l'aime si dit-elle mais elle n'y croit pas. Son regard et ses pensées se portent souvent, trop souvent sur Frank. Elle en tombe follement amoureuse et a la certitude qu'il est né pour elle.
Agnès va tout donner à Frank, toutes ses pensées sont tournées vers lui, mais une espèce de fureur l'habite et bourdonne en elle comme un essaim d'abeille, sa quête d'un bonheur exceptionnel est insensée. Franc se sent étouffé par cet amour obsessionnel, au bout de quelques temps il finit par prendre un peu de recul et revoit une ancienne amie avec laquelle il prend des engagements. C'est le début de la chute d'Agnès. Une chute qui l'entraînera jusqu'au crime. Ce meurtre a soulevé une immense émotion dans l’Etat entier, un célèbre avocat, Me Kingsley va essayer de la sauver de la pendaison.
Agnès est une femme très troublante. Très émouvante quand elle n'est qu'une jeune fille qui a besoin d'amour, un amour qu'elle ne semble pas trouver auprès de ses parents et surtout pas auprès de sa mère, elle en éprouve beaucoup de rancune et d'amertume. Elle déconcertante quand elle s'éprend de Franck, "elle veut s'occuper de Frank, elle ne veut rien faire d'autre, elle pense qu'elle est la seule personne qui peut l'aimer. Personne d'autre ne le comprendrait – Il serait mieux mort que marié à une autre", elle devient étouffante quand Frank répond à son amour et une fois son crime perpétué elle devient la pauvre femme qui n'a pas su gérer sa douleur face à ses juges et à ses médecins.
C'est un livre superbement bien écrit, un pavé de presque 800 pages mais au cours desquelles je ne me suis jamais ni ennuyée ni lassée. J'ai beaucoup aimé les descriptions de la nature : sous la neige, après les labours, j'ai vu les vaches noir et blanc déambulant ça et là émergeant des zones d'ombres et y disparaissant, les oiseaux dans les pommiers. J'ai cru sentir le chèvrefeuille qui escalade le mur alors que les colibris montent et descendent dans les courants d'air tiède. J'ai imaginé les sculptures au milieu des pierres tombales, j'ai approché les souches sculptées par les jeunes apprentis au milieu du bois.
J'ai beaucoup apprécié l'amie de la jeune femme, Polly qui est réfléchie, forte et sensible, elle fait de son mieux pour conseiller Agnès, elle est là même dans les situations délicates, mais Agnès ne vit que dans l'obsession de son bonheur avec Frank.
Un très beau roman fort en émotion, basé sur un fait réel, l'histoire d'une très jeune et très belle femme qui a toujours eu si peur de faire des erreurs et qui nous entraîne dans sa tourmente jusqu'à commettre l'irréparable. Un texte écrit de façon très limpide qui se lit facilement et qui nous transporte au début du XIXe siècle. 

Un grand merci aux Editions Belfond et au site Newsbook pour l'envoi de ce livre en partenariat.