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Mes passions

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Quatrième de couverture :

Quand un proche disparaît, on oublie son apparence, sa manière de parler, de sourire, de déambuler dans la vie. Même si l'on croit parfois l'apercevoir dans la dernière voiture d'un tramway, sur un escalier roulant, au feu rouge sur le trottoir d'en face...

Ce que j'en ai pensé :

Micha, Conrad, Richard, Malte, Raymond, cinq hommes, cinq décès dans l’entourage  d’Alice. Cinq chapitres où Alice perd une connaissance, un ami, un époux. Chaque nouvelle porte un nom d’homme et chaque fois l’homme se meurt ou est mort.
Dans sa chambre d’hôpital Micha, avec qui elle a eu une relation, est en fin de vie, sous morphine il ne remarque pas la présence de Maja, sa compagne, où celle d’Alice qui le veillent. Les deux femmes s’entraident pour garder la petite fille que Micha ne verra pas grandir. L’absence de communication entre les deux femmes marque ce premier chapitre dans lequel les détails matériels de chaque jour prennent de l’importance.
Dans le chapitre Conrad, elle vient pour passer quelques jours de vacances en Italie invitée par Conrad et Lotte, son épouse. A leur arrivée Conrad tombe subitement malade. Alors qu’il se meurt à l’hôpital les jeunes gens profitent des baignades, mangent et boivent au restaurant et font l’amour. Ils vivent leurs vacances.
Richard est un autre ami, à Berlin, on attend son dernier soupir, en fait sa mort est prévue dans le détail. Margaret, son épouse, attend près de lui l’issue fatale, elle attend l’instant où Richard cessera de respirer. Maintenant tout est au point, dit-elle. On a tout précisé. Les musiciens, la chapelle du cimetière, la concession. On a fixé le jour de l’enterrement. Dans trois semaines.
Alice rencontre une autre sorte de mort : le suicide.  Un jour de pluie elle fait la connaissance de l’amant de son oncle Malte qui s’est suicidé il y a 40 ans, avant sa naissance d’Alice.
Et enfin, la mort subite de son mari, Raymond. Alice a plus de mal, elle le voit partout, c’était surprenant toutes ces apparitions, toutes ces natures différentes qu’il pouvait avoir. Elle le voyait, son cœur bondissait, mais, ce n’était pas lui.
Cinq nouvelles pour ce récit qui décrit comment l’attente de la mort et la mort peut être vécue par les proches et l’entourage. Comment il est difficile de trouver les mots qui pourraient apaiser la douleur, par moments cela frôle l’indifférence, les sentiments sont relégués derrière une façade. L’absence de communication est très fort dans ce livre, il explique peut être ce sentiment de vide qu’éprouvent les personnages.
Judith Hermann avec phrases courtes, des mots précis nous plonge dès les premières pages dans l’atmosphère qui rode autour de la maladie et de la mort. Dès le premier chapitre, dès les premiers mots l’émotion nous prend à la gorge. On se retrouve emportés dans l’histoire, on ne peut l’interrompre. On revit, pour certains, ce vécu des situations liées à la mort d’un proche, ces moments où on ne sait plus reconnaître la réalité.
Un livre impressionnant, où l’auteur fait bien sentir que les morts ne disparaissent pas tout à fait, ils nous accompagnent, ils vivent dans nos souvenirs, même si au fil du temps leur image et leur odeur s’estompent un peu.


Ce livre s'inscrit également dans le challenge :




1 commentaires:

Jeneen a dit…

bonjour, je découvre ton blog. et ça commence avec un billet très tentant, je note évidemment ! le sujet n'est pas facile mais s'il est bien traité...