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Mes passions

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Quatrième de couverture :

Dans un appartement du fastueux palais de la Hofburg, à Vienne, qu'elle occupe en qualité de dame d'honneur de l'impératrice Elisabeth, une femme relate dans son journal intime les événements qu'elle vit à la Cour d'Autriche. D'origine bavaroise, elle a passé son enfance et une
partie de sa jeunesse en France, à Ornans, pays natal du peintre Gustave Courbet qu'elle a connu. Tôt humiliée par la vie, veuve à l'âge de dix-huit ans d'un mari qui la bafouait, la comtesse Alexandra est
devenue l'amie de Sissi, la petite princesse de Bavière qui, à la suite d'un hasard extraordinaire, a épousé l'empereur François-Joseph. Le sort des deux femmes, que des affinités particulières ont rapprochées, sera désormais intimement lié. Pendant près d'un demi-siècle, Alexandra va vivre dans l'ombre de la plus belle mais aussi de la plus
mystérieuse souveraine d'Europe. Elle va connaître les amours, les intrigues, les drames de la famille des Habsbourg poursuivie depuis la nuit des temps par l'implacable malédiction de la " Dame blanche ". Des bals de Vienne rythmés par les valses de Johann Strauss aux chevauchées sauvages dans les plaines hongroises de la Puszta, du palais de la reine Victoria aux fantasmagoriques châteaux de Louis II de Bavière, des rives du Danube à Madère, de l'Irlande à Corfou, du mariage de l'archiduc Rodolphe au drame de Mayerling, Alexandra n'abandonnera jamais Sissi, celle qu'elle révérera et aimera jusqu'à sa fin tragique sous le poignard d'un anarchiste à Genève, en bordure du lac Léman. Alliant le sens rigoureux de la documentation historique à son talent de romancier, André Besson fait revivre aussi dans ce livre des dizaines d'autres personnages à une époque où se jouait le destin de l'Europe. Dans cette fresque flamboyante, il brosse le portrait d'une femme d'une étonnante modernité, fière, indépendante, possessive, que n'asservit jamais aucun conformisme et dont la beauté est encore célèbre aujourd'hui.

Ce que n'en ai pensé :

Comme beaucoup j’ai adoré les films qui retracent la vie de Sissi  incarnée par la belle Romy Schneider. Aussi quand j’ai vu sur le blog de Mélusine ce roman j’ai eu envie de l’ouvrir et de me replonger dans l’histoire de cette belle impératrice.
Alexandra Von Schonburg, après de brutales épreuves, cherche un emploi pour se rendre financièrement autonome. Grâce aux relations de son oncle et de sa tante, et bien qu’elle n’en ait pas les titres, elle sera professeur de français et lectrice dans une grande famille munichoise, les Wittelsbach, alliés à la famille royale de Bavière. C’est au travers de son journal intime qu’elle tient épisodiquement que nous allons vivre avec elle sa rencontre avec Sissi auprès de laquelle elle vivra toute son existence.
Dès le premier jour de son arrivée Alexandra est présentée à ses futurs élèves, elle est frappée par leur décontraction et leur simplicité. Très vite elle va manifester un faible pour Elisabeth, surnommée Sissi.  Elles passent ensemble de longues heures, elles aiment l’une comme l’autre les longues promenades, les chevauchées dans les grandes plaines, les baignades dans la rivière, mais elles ont aussi les mêmes goûts de lecture et apprécient la poésie. Elles deviennent inséparables et très intimes.
Pendant ce temps-là Hélène, la sœur aînée de Sissi, se prépare à rencontrer l’empereur d’Autriche et rêve de devenir son épouse. Sissi accepte de l’accompagner à la réception donnée à l’occasion de l’anniversaire du monarque, mais lors du grand bal François-Joseph n’a d’yeux que pour elle et malgré la déception de l’archiduchesse Sophie, l’a demande en mariage. Sissi est presque « obligée » de devenir impératrice d’Autriche, car selon sa famille « On ne refuse pas un empereur ». 
Ses premiers pas sont difficiles, son mari l’aime avec passion mais sa belle-mère la persécute. Dès le début de son mariage Sissi refuse de se plier aux règles qui régissent la vie à la cour. Un climat d’hostilité entre l’impératrice et l’archiduchesse s’instaure pour de longues années. L’empereur est obligé d’intervenir de nombreuses fois car Sissi, malgré sa jeunesse et son inexpérience, ne se laisse pas faire. La vie à Hofburg strictement réglée par un lourd protocole, l’ambiance exécrable, les intrigues, les cancans de la cour, son horreur du conformiste incitent Sissi à s’éloigner et à entreprendre de nombreux et coûteux voyages.
 Elle va, seule ou avec l’empereur, habiter les plus beaux palais d’Europe, les plus luxueuses résidences, elle va fréquenter la plupart des grands personnages de son siècle, assister à des dizaines et des dizaines de réception grandioses, de dîners dans des cadres prestigieux, voyager en calèche, en berlines, en phaétons, par le train, sur de superbes bateaux. Nombre de pays vont la recevoir avec déférence, elle fera la découverte de grandes capitales où elle visitera les monuments, les églises, les quartiers aristocratiques ou populaires.
Elisabeth restera toujours belle, élégante et proche de son peuple qui la vénère. Tout au long de sa vie elle visitera les hôpitaux, les asiles, elle s’intéressera au sort des miséreux, contrairement à son époux hautain, qui reste distant avec tout le monde et dont les seules fréquentations en dehors des gens de la cour sont des ministres, des généraux, les fonctionnaires de son cabinet et ses domestiques. Elle dira de lui : « Franzi ne connaît pas son peuple. Il n’a jamais voulu le connaître. C’est un monde de gens dont il n’entend parler qu’en termes de statistiques. Il n’est jamais rentré dans une chaumière de paysan, dans le logement d’un ouvrier. Peut-être pas même dans celui d’un bourgeois. Pour lui l’homme ne commence qu’au baron ! ». 
Son amie, la souveraine roumaine Elisabeth de Weid écrit  ce poème :
« Les hommes voulaient contraindre
Une fée à obéir à leurs lois.
Lui imposer le harnais d’un protocole rigide.
La petite fée ne se laisse pas asservir.
Elle étendit ses ailes pour s’envoler
Et fuir ce monde qui l’ennuyait !

La vie ne va pas épargner la belle impératrice. Tout a commencé lorsque son beau-frère Maximilien, le frère de l'empereur, est assassiné au Mexique ce qui fit perdre la raison à son épouse Charlotte, puis la maladie lui prend sa petite-fille Sophie, quelques années plus tard, l'abominable drame de sa vie, Rodolphe le prince héritier, meurt à Mayerling, puis son cousin bien-aimé, Louis II, est emprisonné et assassiné, décèdent sa soeur aînée Hélène, son père... Elle aura de grands amis mais aussi de vrais ennemis La malédiction de la Dame blanche la hantera toute sa vie.
J’ai adoré ce livre. Est-ce vraiment la vraie histoire de Sissi ? Qu’importe ! L’auteur, en conviant Alexandra comme narratrice, nous fait vivre des instants privilégiés de l’histoire de l’éblouissante impératrice Elisabeth d’Autriche.  C’est un récit un peu moins romanesque que le film, mais s’en doute plus proche des réalités. Beaucoup de personnages très différents et de nombreux faits historiques revivent grâce à la plume très agréable de l’auteur.
Un très très grand moment de lecture qui nous fait pénétrer dans les coulisses de la vie d’une grande impératrice qui a marqué son temps.

J'inscris cette lecture au  challenge :

3 commentaires:

Anne Sophie a dit…

pfiou quel billet !

Mélusine a dit…

Un très beau billet, pour un livre furieusement prenant! Je suis ravie que tu aies aimé!!!! (et merci pour le lien!"

dasola a dit…

Rebonjour, je me rends compte que Sissi fait toujours parler d'elle. C'est une personnalité fascinante avec son destin tragique. Personnellement, j'avais beaucoup apprécié la biographie par Jean des Cars qui se lit comme un roman. Il a aussi écrit sur Louis II de Bavière. Bonne fin d'après-midi.