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Mes passions

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Editions Le Livre de Poche
375 pages

Quatrième de couverture :

Je m’appelle Brodeck et je n’y suis pour rien. Je tiens à le dire.
Il faut que tout le monde le sache.
Moi, je n’ai rien fait, et lorsque j’ai su ce qui venait de se passer, j’aurais aimé ne jamais en parler, ligoter ma mémoire, la tenir bien serrée dans ses liens de façon à ce qu’elle demeure tranquille comme une fouine dans une nasse de fer. Mais les autres m’ont forcé : « Toi, tu sais écrire, m’ont-ils dit, tu as fait des études. » J’ai répondu que  c’étaient de toutes petites études, des études même pas terminées d’ailleurs, et qui ne m’ont pas laissé un grand souvenir. Ils n’ont pas voulu savoir : « Tu sais écrire, tu sais les mots, et comment on les utilise, et comment aussi ils peuvent dire les choses (…). »

Ce que j’en ai pensé :

Peu après la Seconde Guerre mondiale, Brodeck, survivant d’un camp de concentration, est de retour dans un petit village près de l’Allemagne. Il a retrouvé sa vielle servante Fédorine, sa femme Emilia qui après de dures épreuves a perdu la notion de vivre et fuit les jours en chantonnant, et sa petite-fille Poupchette. Les hommes du village après avoir assassiné l’Andërer  demandent à Brodeck d’écrire un rapport officiel. L’Anderër, l’Autre,  cet étranger mystérieux qui en plus de n’arriver de nulle part,  est venu s’installer à l’auberge, sans que l’on sache son nom, ni pourquoi il est arrivé là,  ni ce qu’il cherche ?  Brodeck est obligé d’accepter mais parallèlement à ce rapport il écrit sa propre histoire, ses souffrances après son arrestation, le train, le camp, sa terrible condition de prisonnier réduit au rôle d’un chien mais aussi sa vie au village avec ses terribles secrets que l’on a voulu enfouir… 

Un livre exceptionnel.

D’une écriture simple et limpide, le rapport de Brodeck est un magnifique livre sur le terrible sujet de la Shoah. Parce qu'il n'était pas né au village et qu'il avait rien en commun avec ceux qui l'habitaient car il ne leur ressemblait pas avec ses yeux trop sombres, ses cheveux trop noirs et son passé obscur Brodeck a été dénoncé aux allemands qui  demande la purification du village.Son histoire est douloureuse et ne peut laisser le lecteur indifférent.

Bravo Monsieur Philippe Claudel de m'avoir conté l’histoire de ce garçon descendu aux enfers et qui contre toute attente en est revenu, qui a su garder espoir et qui espère en une renaissance.
C’est un livre qui dérange et qui fait mal  car il nous montre du doigt la noirceur qui peut habiter l’être humain selon les circonstances dans lesquelles il se trouve et selon son intérêt.  Un récit émouvant qui laisse un goût amer car il vous raconte la guerre, les souffrances et les atrocités que des hommes peuvent faire subir à d’autres hommes. Certains se sont –ils sentis coupables d’avoir dénoncé un voisin, d’avoir violé une femme ou d’avoir torturé un être humain ?

"Je m'appelle Brodeck, et je n'y suis pour rien.
Brodeck, c'est mon nom.
Brodeck.
De grâce, souvenez-vous.
Brodeck."

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2 commentaires:

lasardine a dit…

je le lirai, c'est certain!
mais j'attends un peu... j'ai tant aimé "la petite fille de Monsieur Linh" que j'ai peur d'être déçue par autre chose...
merci pour ton avis!

Christine a dit…

Lasardine je note "la petite fille de Monsieur Linh" j'espère que vais aimer autant que toi