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Mes passions

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Quatrième de couverture :
Un vieil homme croit entendre chevaucher Frédéric II dans le royaume des Enfers. Un centurion marche vers une Rome gangrénée dont il devance l'agonie. Un soldat des tranchées fuit le "golem" que la terre a façonné pour punir les hommes. Un juge anti-mafia tient le compte à rebours de sa propre exécution…
Dans la proximité de la guerre ou de la mort surgissent ces quatre récits où les héros – certes vaincus, mais non déchus – prononcent d'ultimes paroles. Ils veulent témoigner, transmettre, ou sceller des adieux. Minuscules fantassins de la légende des siècles, ils affrontent une Histoire lancée dans sa course aveugle. Et ils profèrent la loi tragique – celle de la finitude – qui, au-delà de toute conviction, donne force et vérité à leur message. D'où la dimension orale de ces textes qui revisitent la scène de l'œuvre romanesque et, de Cris à La Porte des Enfers, réorchestrent des thèmes chers à Laurent Gaudé, auxquels la forme brève donne une singulière puissance

Ce que j'en ai pensé :
  1. Ziol Négus, ce vieil homme, une longue estafilade sur le ventre et deux trous causés par des balles, une dans le bras droit et l'autre à l'omoplate, on se souvient encore de la façon qu'il avait de prononcer ce mot "Ethiopie" comme s'il s'agissait d'une patrie perdue ou d'un endroit qu'il ne se pardonnerait pas d'avoir sali.
  2. Lucius, citoyen de l'empire, dans la légion. Le bâtard de l'Aventin qui a traversé deux océans et lutté contre les peuples barbares tue Caïus et prend le fort. Bâtard, sans parent, il se rend compte qu'il vient de tuer son géniteur. Il vient de se donner la mort
  3. Longtemps la terre se demande quelle offense elle a faite aux hommes pour qu'ils la condamnent ainsi à cette pluie de grenades. Elle est de plus en plus laide, de plus en plus usée, la haine grandiit en elle.
  4. Palerme, le juge marche tout en pensant à celui qui vient d'être tué, tout en sachant que le prochain se sera lui. Il songe à cette prochaine exécution  avec tant de calme et aussi d'obstination contre la mafia.
Ces quatre nouvelles ayant l'Italie pour toile de fond, sont toutes très différentes, mais tournent autour du même thème : la mort. Je n'ai pas trop aimé l'histoire de Zio Négus, mais j'ai bien aimé la terre en colère. Puis la quatrième ! Quel texte ! Quelle puissance. Fantastique ce juge qui sent que la mort le guette
"Que le traite trahisse et qu'il s'étouffe dans sa propre honte pour le restant de ses jours".

Quatre nouvelles d'une magnifique écriture. Courtes et faciles à lire, ces quatre histoires m'ont marqué par leur grand calme malgré la noirceur des évènements et  par l'intensité des sentiments et des émotions. De très beaux textes.

5 commentaires:

Emma a dit…

Pas encore lu celui-là n'étant pas fan de nouvelles mais j'aime beaucoup comment il écrit !

Ikebukuro a dit…

Moi non plus je ne suis pas fan de nouvelles car j'aime les pavés, qui me laissent le temps de m'installer dans l'histoire. Pourtant celui-ci me tente bien à cause de l'écriture.

Theoma a dit…

j'ai préféré l'écriture aux histoires... pas fait de billet.

Cess a dit…

J'adore cet auteur, mais je n'aime pas les nouvelles... Je ne sais pas quoi privilégier...
Certainement les 2 livres de lui que je n'ai pas encore lus et que j'ai dans ma PAL

Géraldine a dit…

Je n'ai toujours pas lu Eldorado qui est dans ma PAL depuis... donc celui ci attendra !!! D'ailleurs, je n'ai encore rien lu de cet auteur !