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Mes passions

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Quatrième de couverture :

Qu'est-ce qui nous fascine dans la vie « simple et tranquille » de Gervaise Macquart ? Pourquoi le destin de cette petite blanchisseuse montée de Provence à Paris nous touche-t-il tant aujourd'hui encore ? Que nous disent les exclus du quartier de la Goutte-d'Or version Second Empire ?
L'existence douloureuse de Gervaise est avant tout une passion où s'expriment une intense volonté de vivre, une générosité sans faille, un sens aigu de l'intimité comme de la fête. Et tant pis si, la fatalité aidant, divers «assommoirs» - un accident de travail, l'alcool, les «autres», la faim - ont finalement raison d'elle et des siens. Gervaise aura parcouru une glorieuse trajectoire dans sa déchéance même. RelisonsL'Assommoir, cette «passion de Gervaise», cet étonnant chef-d'oeuvre, avec des yeux neufs.


Ce que j’en ai pensé :

Nous sommes au Second Empire, Gervaise et son ami Lantier ont quitté leur province pour venir s’installer à Paris avec leurs deux garçons. Gervaise a 22 ans, elle a un joli minois et même si elle boîte un peu elle garde toujours le sourire. Elle ne demande pas grand-chose, sa seule ambition : travailler tranquille, manger toujours du pain, avoir un trou un peu propre pour dormir, un lit, une table et deux chaises, élever ses enfants et encore autre chose : ne pas être battue. Lantier est un gros paresseux qui joue de son charme auprès des femmes, il voudrait faire fortune sans travailler. Il profite que Gervaise soit au lavoir pour l’abandonner avec ses deux enfants sans un sou, il part sans scrupule pour une autre femme. Heureusement sur son chemin Gervaise va croiser Coupeau, un ouvrier zingueur. Quelques temps après ils se marient et ont une petite fille Nana. Le rêve de Gervaise est de s’établir à son compte, une opportunité se présente et elle va chercher son époux sur son lieu de travail pour qu’il l’accompagne visiter un local. L’ouvrier heureux de faire signe à sa famille du toit où il est grimpé, glisse et tombe. Il ne se tue pas mais cet accident va le changer à jamais, après bien des soins qui ont vidé les économies et une grande convalescence,  il ne s’intéresse plus à son travail et commence à boire de plus en plus au débit de boisson l’Assomoir alors que Gervaise ne compte pas ses heures à la blanchisserie. Pendant ce temps Lantier ressurgit, il va devenir l’ami de Coupeau et bientôt s’installer chez le couple profitant lui aussi du labeur de Gervaise.
Quel plaisir de lire ce grand livre même si l’ambiance n’est pas très réjouissante. Dès le début on est séduit par Gervaise, on a vraiment envie qu’elle y arrive, elle est si courageuse, et qu’est-ce qu’on est malheureux de la voir de plus en plus dériver. De blanchisseuse établie avec deux ouvrières elle va se retrouver dans ce pauvre logis, puant, sale et délabré. Une lente descente aux enfers parmi l’indifférence des habitants du quartier de la Goute d’Or. Des moments forts dans ce livre : la scène du lavoir où Gervaise se dispute et se bat avec Virginie, on sent les éclaboussures du linge mouillé tout en prenant partie pour Gervaise, mais les coups deviennent de plus en plus forts, on commence a avoir peur, on voudrait intervenir mais…Et quand après avoir suivi les gestes de Coupeau sur son toit, on le voit se retourner, faire bonjour à sa famille et tout d’un coup il tombe, on entend les cris…Quand Coupeau est en pleine crise de délirium tremens, on le voit sauter, on sent sa peur, on frémit de ses propos. Quel livre !

4 commentaires:

Midola a dit…

J'ai lu ce roman il y a une dizaine d'années et j'en garde beaucoup d'images gravées au fond de ma mémoire. Pauvre Gervaise...

Ikebukuro a dit…

Ce n'est pas mon préféré mais je l'ai lu à l'école alors il faudrait peut-être que je le relise pour en saisir toute la portée.

Emma a dit…

Dans ma lecture des Zola j'ai hâte d'arriver à celui là car lu il y a longtemps et je pense que je vais encore plus apprécier maintenant.

l'assommoir a dit…

Cela reste le plus terrible des romans d'Emile Zola.
Les critiques lui sont tombés dessus en disant qu'il montrait le peuple ouvrier français sous une image dégradante.