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Mes passions

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Quatrième de couverture :
La France de Napoléon III vue par Zola : " A cette heure, Paris offrait, pour un homme comme Aristide Saccard, le plus intéressant des spectacles. L'Empire venait d'être proclamé... Le silence s'était fait à la tribune et dans les journaux. La société, sauvée encore une fois, se félicitait, se reposait, faisait la grasse matinée, maintenant qu'un gouvernement fort la protégeait et lui ôtait jusqu'au souci de penser et de régler ses affaires. La grande préoccupation de la société était de savoir à quels amusements elle allait tuer le temps. Selon l'heureuse expression d'Eugène Rougon, Paris se mettait à table et rêvait gaudriole au dessert... L'Empire allait faire de Paris le mauvais lieu de l'Europe. "

Ce que j'en ai pensé :

Voici le 2eme roman de la série des Rougon-Macquart. Nous retrouvons deux des fils de Pierre Rougon à Paris. Eugène qui fut un agent des plus actifs du coup d'Etat et qui est devenu un puissant Ministre et son frère Aristide. Aristide, qui a changé de nom, Rougon pour Saccard qui sonne comme de l'or, est très ambitieux. Il compte sur la notoriété de son frère pour accéder à un poste important. Ses débuts sont difficiles mais son emploi à l'hôtel de ville lui donne accès aux travaux à venir pour redessiner Paris et il va se pouvoir se lancer dans les spéculations financières et connaître ses premiers succès. Veuf, il se remarie avec Renée, une jeune aristocrate perdue de réputation mais qui lui apporte une forte dot. Il fait revenir à Paris son fils Maxime un jeune garçon de quinze ans, car il songe qu'un fils de cet âge le poserait et l'installerait dans son rôle de veuf remarié, riche et sérieux. Renée va entraîner Maxime dans ses soirées mondaines, où l'argent coule à flot, où la vie n'est qu'insouciance. Pendant ce temps-là Aristide continue à agir sans aucuns scrupules dans le seul but de gagner toujours plus d'argent sans s'apercevoir qu'entre sa femme et son fils les liens de camaraderies se transforment en liens charnels.
Pendant plus d'une année Renée et Maxime se vautent dans l'orgie des plaisirs, dans leur belle existence de goûters, de caprices, de plaisir faciles tandis que Saccard connaît ses premiers revers de fortune et emprunte de plus en plus.
Dans ce deuxième volet nous rencontrons aussi une de leurs sœurs Rougon, Sidonie, avec sa face jaune et dolente, son éternelle robe noire, elle est entremetteuse, puis courtière on a du mal à connaître son intérêt. C'est elle qui a arrangé le mariage entre Aristide et Renée et c'est encore elle qui est là rôdant quand les besoins d'argent se font sentir, quand le mari commence à soupçonner son épouse.


Dans ce tome il me semble avoir approché les personnages de très prêt,  ils sont souvent odieux  dans leur façon de penser et de vivre, profiteurs, faisant argent de tout en oubliant tout sentiment. J'ai bien aimé les descriptions sur ce vieux Paris, j'ai retrouvé les noms des rues connues, je me suis reposée dans la serre de l'hôtel des Saccard sous les berceaux de lianes tout en voyant des bananiers pliants sous les grappes de fruits, le rouge des bégonias, les orchidées les plus variées, j'ai imaginé les belles robes décrites par Zola. En bref ce fut un grand moment.

Je vous dis à très bientôt pour vous parler du prochain volet : Le ventre de Paris.



3 commentaires:

Anne Sophie a dit…

je vois que t'es conquise ;)

Christine a dit…

Oh oui je me régale

alinea a dit…

lu et apprécié également.