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Mes passions

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Quatrième de couverture :


Une jeune femme romanesque qui s'était construit un monde romantiquement rêvé tente d'échapper - dans un vertige grandissant - à l'ennui de sa province, la médiocrité de son mariage et la platitude de sa vie.

Ce que j'en ai pensé :


Emma Rouault est une jeune fille qui vit avec son père à la campagne. Elevée dans un couvent, elle a vécu une enfance plongée dans les livres, elle s’imagine une vie à l’opposée de la sienne et rêve d’un grand amour. Quand elle fait la connaissance du balourd médecin Charles Bovary qui vient soigner la jambe de son père, elle croit l’avoir trouvé ce grand amour et accepte Charles pour époux. Ils vont s’installer dans une petite ville de Normandie, Tostes, elle se plait à croire que se sont là les plus beaux jours de sa vie, la lune de miel, de plus un bal au château de Vaubyessard la persuade qu’un monde merveilleux existe, mais la comparaison avec sa propre vie déclenche chez elle une maladie nerveuse, son rêve s’épuise peu à peu et Emma n’apprécie pas cette vie provinciale, elle a besoin de changement aussi elle fait tout son possible pour convaincre son époux de déménager à Yonville-l’Abbaye un bourg à huit lieues de Rouen. Mais une fois installés, la connaissance des personnalités locales faite, les habitudes reprennent le dessus et Emma recommence à s’ennuyer même si la naissance d’une fille la distrait un peu. Le jour de la fête des comices elle fait la connaissance du jeune Rodolphe Boulanger, un gentilhomme campagnard, il est beau, il a de l’argent, elle lui plait, quelques semaines plus tard ils sont amants, elle veut s’enfuir avec lui, mais Rodolphe ne veut pas prendre de risques et l’abandonne, Emma se rapproche de son pauvre mari. Elle est malheureuse non pas à cause de son mari ou de son entourage, mais à cause de toutes ses idées qu’elle s’est mise en tête. Pour la distraire Charles l’emmène à Rouen voir une pièce de théâtre, ils vont y revoir Léon, un jeune clerc parti de Yonville pour Paris. Elle devient très vite sa maîtresse, invente des mensonges pour le revoir et dépense des sommes folles qu’elle emprunte à M. Lheureux, un marchand très complaisant. Un jour celui-ci exige d’être remboursé. Emma, repoussée par Léon et Rodolphe qui ont refusé de lui prêter de l’argent s’empoisonne avec de l’arsenic dérobé chez son ami pharmacien.

Le livre s’ouvre et se ferme sur Charles, un personnage assez médiocre, timide, à la « conversation plate comme un trottoir de rue et les idées de tout le monde ». Le livre se divise en trois parties qui correspondent aux lieux de vie d’Emma Bovary.  Mme Bovary est une idéaliste, elle rêve d’un monde imaginaire, elle se rappelle les « contes de fées » qu’elle a lus et cherche le preux chevalier qui l’enlèvera à son ennui. Une Madame Bovary qui est incomprise par son entourage, rejetée par les hommes qu’elle a aimé quand, par peur du jugement prononcé contre elle, tente de leur emprunter de l’argent, elle se berce d’illusions ce qui rend ses chutes de plus en plus brutales et douloureuses, mais personne ne comprend. Malgré tous les personnages qui l’entourent Emma vit seule sa détresse. Il y a des temps forts, des temps d’ennuis, des temps de profondes dépressions où seul Charles est là pour s’occuper d’Emma. Et puis il y a tous ces personnages qui interviennent dans ce roman : du pharmacien au notaire, de la nourrice à l'aubergiste, du clerc de notaire au gentilhomme, et bien d'autres qui surgissent au fil des pages, ainsi que de magnifiques descriptions de paysages avec leurs odeurs, leurs charmes qui viennent enchanter les provinces.
Mais plus que ma rencontre avec Emma Bovary, que j’ai par moments bien aimée ou pas aimée du tout, c’est une rencontre avec une magnifique plume que j’ai faite grâce à cette lecture, un vrai plaisir pour une très belle littérature.


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et


3 commentaires:

Méloë a dit…

J'ai eu un énorme coup de coeur pour ce roman, et je me partage en grande partie la façon dont tu vois le personnage d'Emma Bovary.

claudialucia a dit…

Oui,c'est vrai,tu as raison, Emma Bovary n'est pas toujours très sympathique. Elle est parfois même odieuse. Le "bovarysme" est une "maladie" qui fait que l'on n'est jamais content de ce que l'on a et que l'on désire toujours autre chose! Flaubert critiquait Emma et son romantisme exacerbé, son insatisfaction perpétuelle, mais en même temps il disait : "madame Bovary, c'est moi!"
Quant à Charles Bovary, je trouve que c'est vrai, il est médiocre et il n'a rien pour faire rêver une jeune femme mais il est a une grandeur : c'est son amour inconditionnel et pur pour Emma même à la fin quand il apprend toute la vérité sur elle.

Astrid a dit…

Je l'ai lu et je n'ai pas trop aimé trop de description et trop de tout.