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Mes passions

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Quatrième de couverture :

Ce huitième roman de la série des Rougon-Macquart, paru entre deux des oeuvres les plus fortes de Zola, l'Assomoir et Nana, est d'un registre fort différent.
La passion soudaine qui jette aux bras l'un de l'autre la belle et sage Hélène et le docteur Deberle fait l'objet d'une analyse psychologique nuancée et minutieuse.
Entracte dans une vie monotone et réglée, cette Page d'amour sera bientôt tournée et l'héroïne retrouvera à la fois son équilibre et sa solitude. Mais l'aventure aura fait une victime, la petite Jeanne, condamnée par l'égoïsme et le délire passionnel des grandes personnes. Ainsi, cette oeuvre apparemment sans éclat se révèle subtilement imprégnée de désenchantement et d'amertume.

Ce que j'en ai pensé :

Hélène Mouret vient de perdre son mari Grandjean et se retrouve seule avec sa fille Jeanne dans cette grande ville qu’elle ne connaît pas : Paris. Chaque mardi, pour rompre sa soliture, Hélène a à dîner Mr Rambaud et l’abbé Jouve. Ce sont eux qui dans mes premiers temps de son veuvage l’ont aidé, Mr Rambaud lui a même demandé de l'épouser. Elle mène une vie tranquille, souvent assise près de la fenêtre, travaillant à un ouvrage de couture.  Jeanne accompagne sa mère où qu’elle aille, elle est d’une jalousie maladive vis-à-vis de sa mère, elle ne veut partager l’amour d’Hélène avec quiconque.
Un soir, alors que l’enfant est très souffrante, Hélène cherche de l’aide, elle rencontre son voisin et propriétaire Henri Deberle médecin, ce dernier sauve l’enfant. Quelques jours après alors qu’elle veut le remercier, elle apprend qu'il est marié et elle fait la connaissance de sa femme et de son enfant mais cette découverte n’altère en rien les sentiments qu’elle porte à Henri qui est lui-même sous le charme d’Hélène.

Encore un très beau livre dans lequel Zola nous décrit les sentiments que l'on peut éprouver, qu’ils soient passionnels, filiaux ou amicaux. Si Hélène nous apparaît comme une femme très humble, soucieuse des autres, le rôle de Jeanne est  difficile à définir, par moments c’est une gentille petite fille qui joue avec sa poupée, qui profite d’une fête organisée pour les enfants qui déclare même ce jour-là "Oh ! maman, je suis si bien aujourd'hui" avec toute la candeur et la joie d’une enfant de dix ans. Elle devient presque tyrannique avec son attachement à sa mère, dès qu’un homme approche elle sort les griffes et s’en rend malade.
« Petite mère oh ! dis non, tu vois bien que j’en mourrais … oh ! jamais, n’est-ce pas jamais ».
J’ai aimé dans cet ouvrage les descriptions sur Paris, son océan de toitures que voit Hélène de sa fenêtre, les monuments qu’elle aperçoit, les grandes artères : un panorama tout en images, sons et couleurs. J’ai également beaucoup aimé la fête pour les enfants où Zola  nous décrit les costumes colorés et variés, les tables chargées de friandises, la joie des enfants et la débandade des petits pieds tapant du talon lors du quadrille.

"Au milieu de la table et aux deux bouts, dans des corbeilles basses, des buissons de fleurs s'épanouissaient, séparés par de hauts compotiers, sur lesquels s'entassaient des "surprises", dont les papiers dorés et peinturlurés luisaient. Puis, c'étaient des gâteaux montés, des pyramides de fruits glacés, des empilement de sandwiches, et, plus bas, toute une symétrie de nombreuses assiettes pleines de sucreries et de pâtisseries ; les babas, les choux à la crème, les brioches alternaient avec les biscuits secs, les croquignoles, les petits fours aux amandes..."

5 commentaires:

Stephie a dit…

Si je me souviens bien, c'est un de ceux que j'ai le moins aimé ;)

AlterVorace a dit…

Il y a peu je me suis télécharger l'intégral des Rougon-Macquart, j'aurai donc l'occasion de le lire. Ton article est de très bonne qualité en tout cas !

Christine a dit…

AlterVorace sans aucun doute tu passeras de très bon moments avec cette série

Ankya a dit…

J'ai le premier (La fortune des Rougon) qui m'attend... :D

A-Little-Bit-Dramatic a dit…

J'ai lu Une Page d'Amour il y'a un petit moment mais je me souviens que je l'avais dévoré en deux jours seulement. Ce n'est pas le meilleur de la saga des Rougon-Macquart mais il se lit avec plaisir et intérêt, je trouve. :)