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Mes passions

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Quatrième de couverture :

A l'origine de ma venue au monde, de notre venue au monde à tous les onze, il y l'amour que se sont déclaré nos parents. Toutes les souffrances qu'ils se sont infligées par la suite, toutes les horreurs dont nous avons été témoins ne peuvent effacer les mots tendres qu'ils ont échangés durant l'hiver 1944.
De l'occupation à nos jours, Lionel Duroy retrace la lente déliquescence d'une famille au fil des évènements terribles de la seconde guerre moitié du XXème siècle. Le portrait d'un enfant pris au piège de la fatalité familiale. Moitié du XXe siècle.

Ce que j'en ai pensé :

Au départ, c'est de deux amoureux, ses parents, qui se marient durant l'Occupation dont nous parle l'auteur. Le mari est issu de la noblesse bordelaise désargentée ; la belle épouse aspire à une vie mondaine digne de son nom à particule de femme mariée. .Mais leur vie de famille va être tout sauf un long fleuve tranquille. Le père se lance dans les pires entreprises pour satisfaire les exigences de sa femme qu'il adore, il accumule petits boulots et mauvaises combines qui vont conduire sa famille à la ruine. Les dettes exorbitantes finissent par les rattraper et la chute est bien rude. La famille passe de Neuilly à la banlieue, de l'appartement luxueux au logement lugubre des HLM. Ce n'est que le début d'une longue série de galères, expulsion des écoles payantes, électricité et le gaz coupés etc. La mère s'aigrit de plus en plus, et les enfants seront les témoins de cet itinéraire de plus en plus chaotique. Ils feront pourtant bien des efforts pour aider leur père à satisfaire cette mère indifférente mais sans jamais voir un sourire joyeux sur son visage.
J'ai bien aimé la couverture elle me rappelle mes moments à regarder les photos jaunies de mes grands-parents et de mes parents entourés de nous, gamins.

Un roman dense et assez long qui nous dévoile la vie de l'auteur. Avec sa voix d'enfant il nous parler de son enfance dans une famille de dix enfants (onze si l'on compte l'enfant décédé), de ses parents, de leurs galères, de leur misère, de cette relation complexe qu'il entretient avec sa mère, mêlant l'amour et la haine, de cette ressemblance avec son père et donc aux Dunoyer que sa mère déteste tant et qu'elle traite de dégénérés, d'alcooliques. A dix sept, dix-huit ans alors qu'il a quitté avec un de ses frères le domicile parental il rencontre Agnès mais il lui semble avoir "une lourde dette à rembourser avant d'avoir le droit d'être heureux, de jouir d'être attendu, aimé" et il nous énumère quelques unes de ses explications :

1 : Ne pas avoir été un enfant désiré
2 : Avoir eu la malchance d'être né du "côté" Dunoyer plus que du "côté" Verbois
3 : Avoir toujours lu la déception dans le regard de sa mère, aussitôt qu'il apparaissait …
4 : Ne pas avoir attrapé le choléra (comme son frère qui est devenu l'enfant chéri de sa mère)
etc

Il enchaîne sur sa vie d'adulte, la politique, les mouvements sociaux, de mai 1968, de ses envies, mais aussi de sa vie avec Agnès, ils auront deux enfants, mais après quelques années de relations étranges le naufrage de leur couple semble inéluctable. Il n'a de cesse de vouloir écrire et un matin de l'été 1989 il commence son livre "Priez pour nous" Il y exprime la peur et la haine qu'il a éprouvées pour sa mère sans aucune retenue, d'ailleurs celle-ci le traitera d'assassin à la publication et il se mettra toute sa famille à dos car ses frères et sœurs se sont réconciliés autour de leur mère contre son livre et contre lui ne lui pardonnant pas d'exposer leur famille au public.

A 40 ans, en pleine rupture avec tous les siens, ll est bouleversé par sa rencontre avec Blandine. Le ton change, il parle d'amour. Avec Blandine il va avoir une deuxième chance d'être heureux, ils vont avoir deux filles. Et quelques années plus tard ils marchent main dans la main tendus dans le même effort pour aider leurs enfants à bien grandir.

Un roman qui est presque un règlement de compte avec, à mon avis, un énorme regret qui lui a laissé beaucoup de tristesse et d'amertume.

Ce n'est pas un coup de cœur mais à aucun moment je ne me suis ennuyée, même si par moments, surtout à la deuxième époque j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de longs passages sur la politique qui ne m'ont pas passionnée. J'ai éprouvé beaucoup d'émotions pour ce jeune garçon beaucoup moins pour le jeune adulte

4 commentaires:

Anne Sophie a dit…

il ne me tente pas !

Alex Mot-à-Mots a dit…

Tout comme toi, j'ai bien aimé les premières pages. Puis beaucoup moins après les premiers regrets.

alinea a dit…

j'y suis en plein dedans.

Fleurdelyss13 a dit…

Coucou Christine
Me voilà de retour.
Ce livre ne me tente pas non plus.
Merci pour ton message.
Je te souhaite une bonne fin de semaine
A bientôt